Pourquoi l’Arcom se trompe en voulant mettre Roselyne Bachelot et Philippe de Villiers dans la même famille politique.

Contexte : Lors de son audition devant la commission sur l’avenir de la TNT à l’Assemblée nationale, Roselyne Bachelot a exprimé une vive indignation concernant son classement par l'Arcom dans la catégorie "divers droite" aux côtés de Philippe de Villiers.

“On a l'impression qu'on a réuni une sorte de sac poubelle ou de placard aux supplices dans lequel on met des gens qui n'ont strictement rien à voir les uns avec les autres. C'est ainsi qu'à ma stupéfaction, je suis classé dans la catégorie divers droite avec M. Philippe de Villiers.” Roselyne Bachelot le 27 mars.

Nous avons donc procédé à une analyse comparative du positionnement politique de Philippe de Villiers et Roselyne Bachelot, en nous appuyant sur Rocko, notre bot analyste média. Il apparaît que la colère de Roselyne Bachelot est saine et justifiée.

Philippe de Villiers incarne une droite souverainiste et conservatrice

• Fondateur du Mouvement Pour la France (MPF), classé à droite voire à l'extrême-droite de l'échiquier politique.
• Un opposant farouche à l'intégration européenne, défenseur de la souveraineté nationale.
• Met en avant les valeurs traditionnelles, l'identité nationale et le patriotisme économique.
• Positions conservatrices marquées sur les sujets de société (Mariage pour tous, IVG...).

Roselyne Bachelot représente une droite plus modérée

• Historiquement associée à la droite, ayant été ministre sous des gouvernements UMP/LR.
• Affiche cependant une certaine ouverture et flexibilité idéologique, capable de s'engager sur des sujets transpartisans comme la culture et l'écologie.
• Soutient globalement l'action du gouvernement Macron tout en émettant des critiques ciblées, reflétant une position plutôt centriste.
• Positions progressistes marquées sur les sujets de société (Mariage pour tous, IVG...).

En conclusion

• Malgré une appartenance commune à la famille politique de droite, Roselyne Bachelot et de Villiers incarnent donc deux sensibilités bien distinctes.
• Leurs positionnements divergents, notamment sur l'Europe en 2004, illustrent le spectre large et les clivages internes qui peuvent exister au sein de la droite française.
• Les classer tous deux dans la catégorie "divers droite" comme l'a fait l'Arcom apparaît donc comme une simplification abusive qui ne reflète pas la complexité et la diversité de leurs orientations politiques respectives.