La boîte jaune qui cache la forêt
Le gouvernement Barnier face à des dissensions sur le budget 2025 et la politique industrielle.
Le débat diffusé sur BFM le 24 mars a pointé les positions idéologiques radicalement opposées du RN et de LFI, tout en montrant parfois des convergences dans le style de communication.
Contexte : BFMTV organisait le 24 mars un débat animé par Benjamin Duhamel entre les deux représentants de LFI et du RN Manuel Bompard et Sébastien Chenu.
L'échange entre Manuel Bompard (LFI) et Sébastien Chenu (RN) lors du débat a révélé une tension notable. Cette tension était marquée par une claire opposition idéologique, des confrontations directes, et l'utilisation de techniques rhétoriques pour renforcer leur position et discréditer l'adversaire.
Les deux débatteurs ont employé des techniques de communication et des types d'arguments parfois similaires.
Manuel Bompard et Sébastien Chenu se sont violemment renvoyés dos-à-dos, l’autre représentant le pire, et réciproquement.
Manuel Bompard
"Je pense que c'est l'homme qui représente une formation politique, le Rassemblement national dont le projet est extrêmement dangereux pour le pays, qui véhicule l'idée des passions sinistres qui visent petit à petit à importer dans notre pays un climat qui est un climat de guerre civile.”
Sébastien Chenu
"Les idées de Manuel Bompard, je les trouve dangereuses pour notre pays. Je trouve que vous êtes un idéologue. Je trouve que vous êtes loin du peuple que vous ne défendez pas. Vous avez choisi de défendre les communautés. Je pense que vous n'aimez pas notre nation".
Ils ont fréquemment fait appel à des valeurs émotionnellement chargées ou universellement reconnues, notamment en lien avec le conflit au Israélo-Palestinien.
Manuel Bompard
"Ce que je retiens aujourd'hui, c'est que vous n'êtes même pas capable de dire une chose simple, il faut que les armes s'arrêtent, que les massacres s'arrêtent.”
Sébastien Chenu
“Vous, cohabitez avec des gens qui traitent si mal, les homosexuels, M. Bompard, en réalité, vous hébergez sur votre liste une dame qui se fait le relais du Hamas, qui est contre la solution à deux Etats.”
Ils ont utilisé des attaques personnelles et remis en question la crédibilité de leur adversaire pour affaiblir ses arguments. Cela a inclus des accusations de mensonge, d'hypocrisie, ou d'ambiguïté.
Manuel Bompard
“Les idées de M. Chenu, les idées dangereuses, celles que vous avez vues aujourd'hui, ces hypocrisies, ces mensonges, cette manière d'essayer de rendre responsables les immigrés de tous les maux”.
Sébastien Chenu
"Je pense que les Français auront le bon goût et le bon sens de ne jamais vous porter au pouvoir."
Pour appuyer leurs arguments, Manuel Bompard et Sébastien Chenu ont tous deux cité des statistiques et des exemples concrets, bien que l'exactitude et le contexte de ces données puissent varier.
Manuel Bompard
"En France, il n'y a pas une crise migratoire, il y a une crise de l'accueil. On a été capable d'accueillir au sein de l'Union Européenne plus de 4 millions de réfugiés ukrainiens, ça s'est très bien passé...”
Sébastien Chenu
“Moi, je considère, M. Bompard, qu'on ne peut plus. On ne peut plus. Ça fait peser un poids sur nos finances publiques. Ça fait peser une responsabilité en matière de délinquance qui est absolument insupportable pour les Français. Tout ça est prouvé. Tout ça est documenté.”
La construction d'un ennemi commun est une technique rhétorique utilisée pour unifier un groupe en identifiant un adversaire extérieur ou une menace perçue. Cela permet aux orateurs de mobiliser leur base en se positionnant comme les défenseurs contre cette menace.
Manuel Bompard
“Donc ne venez pas me chercher sur ce terrain, parce que si vous voulez chercher des liens entre une formation politique et les terroristes de Daesh ou les terroristes de l'hyper cachère, c'est plutôt dans votre organisation politique que vous devriez regarder ces liens.”
Sébastien Chenu
"Nous avons probablement beaucoup moins de liens avec la Russie et Vladimir Poutine que vous avec les islamistes. Probablement beaucoup moins.”
Utilisation de comparaisons et arguments qui visent à déstabiliser la perception par le public de la réalité du paysage politique afin faire bouger les lignes et attirer une partie de l’électorat qui se retrouve ainsi perdue.
Sébastien Chenu
“Vous avez des ambiguïtés et vous avez un déni du réel. La réalité, un peu comme Emmanuel Macron, je vous le disais tout à l'heure, moi je trouve que vous ressemblez avec Emmanuel Macron. Lui, il est dans le déni du réel. Il faut dire qu'il vous doit son élection, Emmanuel Macron. C'est quand même grâce à vous qu'il est président”
Manuel Bompard
“M. Chenu, depuis que Mme Meloni est arrivée au pouvoir en Italie, vous avez immédiatement d'ailleurs salué sa victoire, il y a eu deux fois plus d'arrivées sur le sol italien qu'avant son arrivée au pouvoir, et ces derniers temps, ces derniers mois, elle a annoncé qu'elle envisageait de faire venir d'ici à 2025 plus de 500 000 travailleurs étrangers. “
Article rédigé sous supervision éditoriale avec des outils d'Intelligence Artificielle Générative.
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