Fiche : "La Fièvre", enseignements politiques d’une série.

Une étude passionnante de la Fondation Jean Jaures coordonnée par Raphaël Llorca et Jérémie Peltier.

Fiche : "La Fièvre", enseignements politiques d’une série.
Crédits : Illustration Dana / Arago / Capture d'écran Canal+ La Fièvre

Contexte : la Fondation Jean Jaurès vient de publier une étude sur les enseignements politiques de la série La Fièvre diffusée sur Canal+, dont nous vous recommandons vivement la lecture.

Pour télécharger l’étude c’est ici

  • Les coordinateurs de l'étude, Raphaël Llorca et Jérémie Peltier, estiment que pour comprendre notre époque, il est nécessaire d'examiner ses objets culturels les plus contemporains, tels que les séries, qui sont devenues un médium incontournable.
  • Une série comme La Fièvre aborde de nombreux sujets d'actualité (politique, communication, réseaux sociaux, violence, identités, extrême droite, football, démocratie...) et décrit une société française aux prises avec le risque de fragmentation sociale et de polarisation idéologique.
  • L'objectif de cette étude est d'élargir l'analyse cinématographique des séries en la soumettant aux analyses des politologues, sondeurs, communicateurs, journalistes, essayistes, etc.
  • L'étude croise donc les points de vue d'une trentaine de contributeurs, pour mieux comprendre les enjeux politiques et sociaux qu'elle met en lumière de manière vivante et passionnante. C'est une invitation à réfléchir collectivement aux maux et aux espoirs de notre société.

Voici un aperçu de ces 30 contributions :

  1. Milo Lévy-Bruhl voit La Fièvre comme une mise en garde contre les dangers d'une exploitation de la crise identitaire. Pour lui, la série est une prophétie de malheur socialiste qui appelle à une auto-correction des élites de gauche.
  2. Sandra Laugier pense que La Fièvre participe à "l'éducation morale du public" en confrontant des propositions politiques réelles. C'est une "fiction didactique" qui prend le spectateur au sérieux en l'invitant à se forger son propre jugement critique.
  3. Denis Maillard compare La Fièvre à la précédente série d'Éric Benzekri, Baron Noir. Si Baron Noir s'intéressait à la fabrique du pouvoir, La Fièvre se focalise sur la fabrique de l'opinion, avec l'affrontement de deux communicantes aux méthodes opposées.
  4. Jérôme Fourquet estime que La Fièvre brosse un portrait détaillé de la société française actuelle, à la manière des tableaux de Brueghel. Éric Benzekri observe le pays avec un regard quasi-ethnologique, s'arrêtant sur des détails emblématiques de l'époque.
  5. Giuliano da Empoli pense que La Fièvre constitue un acte politique majeur. La série cherche à provoquer une réaction en poursuivant un objectif pédagogique fort, quitte à prendre des risques narratifs pour bien faire comprendre les enjeux.
  6. Laurence de Nervaux affirme que La Fièvre montre bien les dangers de la polarisation et de l'hystérisation du débat. Elle dévoile les mécanismes de l'emballement médiatique.
  7. Marie Gariazzo analyse les dialogues ciselés et percutants de la série, qui révèlent une grande maîtrise de l'art du scénario de la part d'Éric Benzekri.
  8. Raphaël LLorca explique que La Fièvre s'inscrit dans l'héritage du communicant Jacques Pilhan, en réactualisant son précepte "le réel est dans l'écran" à l'ère des réseaux sociaux et des écrans multiples.
  9. Stéphane Fouks estime que La Fièvre est une prise de conscience pour les élites sur leur décalage avec la société actuelle. La série leur fait réaliser leur inculture de l'image et des formats courts à l'ère TikTok.
  10. Anne Sinclair voit dans La Fièvre une illustration de la théorie du battement d'ailes de papillon : un petit événement peut déclencher une crise majeure. La série montre la fragilité de nos sociétés.
  11. Antoine Bristielle analyse le rôle amplificateur des réseaux sociaux dans les crises, très bien montré dans La Fièvre. Ils créent des effets de meute incontrôlables.
  12. Asma Mhalla décrypte les enjeux technologiques et politiques soulevés par la série, notamment la place des algorithmes dans la propagation des contenus clivants.
  13. Anne Rosencher pense que La Fièvre est un marqueur du rayonnement culturel français. C'est une série ambitieuse qui porte un regard lucide sur notre époque.
  14. Guénaëlle Gault estime que La Fièvre met en scène une société obsédée par les questions identitaires, en proie à une "hypocondrie identitaire" qui la fragilise.
  15. Rémi Lefebvre s'interroge sur la justesse de la représentation de la société française dans La Fièvre. La série grossit le trait mais pointe des tendances bien réelles.
  16. Iannis Roder voit dans La Fièvre un questionnement sur la possibilité du vivre-ensemble dans une France traversée par des fractures identitaires de plus en plus béantes.
  17. Frédéric Potier pense que la laïcité, grande absente de la série, pourrait être un rempart contre les tensions identitaires en permettant le dialogue.
  18. Aurélie Filippetti analyse la façon dont La Fièvre montre les mécanismes du populisme, notamment à travers le personnage de Marie Kinsky, parfaite incarnation d'un nouveau fascisme.
  19. Dorian Dreuil explique que La Fièvre interroge les dispositifs de participation citoyenne, présentés à la fois comme un remède et un poison pour la démocratie.
  20. Johanna Rolland voit dans La Fièvre un appel à défendre les valeurs républicaines face à la menace des passions identitaires qui déchirent la société.
  21. Arthur Delaporte, en tant que député-spectateur, relève les échos de la série avec son expérience de parlementaire confronté aux emballements médiatiques. Il appelle à revitaliser la politique pour apaiser les tensions.
  22. Anne Muxel analyse la façon dont La Fièvre révèle une société au bord du précipice, en proie à un vertige identitaire qui menace de l'emporter. La série cherche à nous aider à "contenir le vertige".
  23. Adélaïde Zulfikarpasic pointe l'incapacité du politique à répondre aux fractures qui traversent la société, très bien montrée dans La Fièvre. C'est le constat d'une faillite du politique.
  24. Laurent Berger voit dans l'engagement collectif, incarné par certains personnages de La Fièvre, un moyen de faire reculer les outrances et les dérives identitaires. Les corps intermédiaires ont un rôle clé à jouer.
  25. Renaud Large analyse la place du football dans La Fièvre comme un marqueur social et culturel. La série participe à légitimer le football comme un objet culturel à part entière.
  26. Pierre Rondeau estime que La Fièvre oscille entre mythe et réalité dans sa représentation du football. Elle pointe son rôle de miroir grossissant des passions sociétales.
  27. Jérémie Peltier se focalise sur la quête de sens du personnage de Sam Berger, qui cherche à "guérir dans une société de la déglingue". Son parcours incarne les doutes d'une époque déboussolée.
  28. Harold Hauzy analyse les références psychanalytiques dans La Fièvre, notamment l'influence de Stefan Zweig et de Sigmund Freud. La série met en scène une société en proie à la névrose.
  29. David Medioni voit dans La Fièvre une mise en garde contre le règne des émotions en politique. La série appelle à sortir de "l'émocratie" pour retrouver la raison.
  30. Jean-Marc Ayrault conclut en lançant un appel à la responsabilité face aux périls qui menacent la cohésion nationale. Il en appelle à notre "capacité collective au sursaut" pour éviter le pire.

GenAI

Article rédigé sous supervision éditoriale avec des outils d'Intelligence Artificielle Générative.

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