Elections européennes : quels sont les 3 thèmes qui ont fait la campagne cette semaine ?

Le pacte asile-immigration, les politiques économiques européennes et les violences à l'école ont dominé les débats.

Elections européennes : quels sont les 3 thèmes qui ont fait la campagne cette semaine ?
Crédits : Illustration Dana / Arago

Voici selon Kira, notre bot décryptage, les 3 principaux thèmes, qui ont dominé la campagne cette semaine (du 1er au 7 avril).

#1 Le pacte asile-immigration

La politique migratoire de l'Union Européenne, notamment le pacte asile-immigration, a été un sujet récurrent. Les candidats ont été appelés à réagir sur leurs propositions pour la gestion des flux migratoires, la solidarité entre les États membres et la manière de concilier contrôle des frontières et valeurs humanitaires.

  • Marie Toussaint critique le pacte asile-immigration, estimant qu'il ne permet pas une véritable solidarité entre pays européens sur l'accueil des demandeurs d'asile. Les Écologistes voteront contre ce pacte. Elle dénonce le mécanisme de "compensation financière" pour les pays refusant d'accueillir des migrants, qui selon elle ne remplace pas une vraie solidarité et peut même servir à "construire des murs".
  • Raphaël Glucksmann votera contre le pacte asile-immigration car il n'européanise pas vraiment la question migratoire. Il propose une "politique migratoire réellement européenne" respectant le droit d'asile et les migrations de travail. Il assume de vouloir des filières légales d'immigration en Europe, estimant que "l'immigration zéro" prônée par certains dirigeants serait "la mort des économies et sociétés européennes".
  • Jordan Bardella combat fermement le pacte asile-immigration qui selon lui va "accélérer l'immigration massive en Europe" en imposant une répartition obligatoire des migrants dans les communes françaises. Son objectif est "zéro immigration clandestine". Il veut financer des frontières physiques aux portes de l'UE, mettre en sécurité les bateaux de migrants puis les raccompagner.
  • Valérie Hayer défend le pacte asile-immigration, fruit de longues négociations, qui permettra selon elle de répondre au défi migratoire avec "fermeté, humanité et responsabilité". Elle s'oppose à l'externalisation de l'examen des demandes d'asile prônée par la droite européenne, y voyant un risque de chantage comme avec la Turquie aujourd'hui.

#2 La fiscalité, les déficits publics et les politiques économiques européennes

Un autre thème prédominant a été la fiscalité, incluant la taxation des plus riches et des super-profits, ainsi que les stratégies pour relancer l'économie européenne et lutter contre l'inflation. Les candidats ont été invités à discuter de leurs plans pour une Europe économiquement solide et juste, capable de protéger ses citoyens face aux défis économiques globaux.

  • Léon Deffontaines critique les règles budgétaires européennes, notamment le critère des 3% de déficit, estimant qu'elles s'inscrivent dans une logique néolibérale et austéritaire. Il appelle à une relance économique centrée sur la réindustrialisation et les services publics, incompatible selon lui avec les économies budgétaires demandées par Bruxelles.
  • Manon Aubry s'oppose également aux nouvelles règles budgétaires européennes, y voyant un "grand plan d'austérité" qui va conduire à sacrifier la protection sociale et les services publics. Elle propose de taxer davantage les super-profits et les plus riches pour faire rentrer de l'argent dans les caisses de l'État, et d'annuler une partie de la dette détenue par la BCE.
  • Valérie Hayer défend le bilan de la majorité actuelle sur les questions budgétaires et fiscales au niveau européen, notamment l'accord obtenu sur la taxation minimum des multinationales. Elle estime qu'une taxation des plus riches doit se faire à l'échelle internationale et non seulement européenne pour être efficace.
  • Raphaël Glucksmann veut réformer les institutions européennes pour mettre fin aux droits de veto des "paradis fiscaux" sur les questions fiscales. Il critique le gouvernement pour son refus de taxer les plus riches et les super-profits afin de réduire les déficits, préférant s'attaquer aux plus faibles via l'assurance chômage.
  • François-Xavier Bellamy s'inquiète de la dérive budgétaire française et du non-respect des critères européens. Il appelle à une motion de censure si le gouvernement continue dans cette voie. Il dénonce une hausse continue de la fiscalité pesant sur le travail et la propriété, et appelle à des économies budgétaires plutôt que de nouvelles taxes, afin de rendre la France plus compétitive au sein du marché unique.
  • Jordan Bardella met l'accent sur la souveraineté économique et budgétaire, voulant permettre plus de patriotisme économique au sein du marché unique européen. Il estime que la France et l'Allemagne ont le poids nécessaire pour réformer l'Europe dans ce sens, sans détailler les économies budgétaires à réaliser.

#3 La violence et la sécurité dans les établissements scolaires

En marge des débats européens, la politique nationale s’est fortement invitée dans la campagne avec des actes de violence graves dans les établissements scolaires.

  • François-Xavier Bellamy veut sécuriser physiquement les établissements scolaires pour protéger les élèves et les professeurs, face à la montée de la violence. Il dénonce un manque de réaction de la hiérarchie de l'Éducation Nationale face aux incidents graves, la doctrine du "pas de vague" qui tend à étouffer les incidents graves rapportés par les professeurs.
  • Léon Deffontaines reconnaît la nécessité de renforcer la sécurité des établissements scolaires, via plus de personnel éducatif et des travaux de rénovation et de sécurisation des bâtiments. Il pointe un recul de la laïcité et de son enseignement chez les jeunes, faute de personnels formés, et face au retour du fait religieux à l'école. Il appelle à réaffirmer les lois sur la laïcité et l'interdiction des signes religieux à l'école.
  • Marie Toussaint estime qu'il y a un trop-plein de violences dans la société contre lequel il faut se battre avec fermeté, notamment le harcèlement scolaire. Cela demande de la détermination et un engagement plein pour recréer un monde plus doux selon elle.
  • Valérie Hayer critique le programme du Rassemblement National sur la sécurité, le qualifiant d'"inefficace" car ils n'auraient pas de vrai projet.

Quelles étaient les thèmes clés de la semaine passée ?

Sources

Loïc Signor (Renaissance) - FranceInfo 18h30 le 01/04/2024
Marie Toussaint (Les Écologistes) - FranceInfo 7h45 le 02/04/2024
Sébastien Chenu (RN) - LCI le 02/04/2024
Raphaël Glucksmann (PS-Place Publique) - France 2 l'Événement le 02/04/2024
Manon Aubry (LFI) - FranceInfo Demain l'Europe (DLE) le 03/04/2024
Valérie Hayer (Renaissance) - débat Politico Europa Nova le 03/04/2024
Général Christophe Gomart (LR) - FranceInfo 7h45 le 03/04/2024
Jordan Bardella (RN) - France 2 l'Événement le 04/04/2024
François-Xavier Bellamy (LR) - BFMTV/RMC Appoline le 03/04/2024
Aurore Lalucq (PS-Place Publique) - FranceInfo 7h45 le 03/04/2024
Valérie Hayer (Renaissance) - France Inter 8h35 le 05/04/2024
Marie Toussaint (Les Écologistes) - FranceInfo Demain l'Europe le 05/04/2024
François-Xavier Bellamy (LR) - France Inter 8h20 le 05/04/2024
Léon Deffontaines (PCF) - LCI matin le 05/04/2024

GenAI

Article rédigé sous supervision éditoriale avec des outils d'Intelligence Artificielle Générative.

Accès backstage

Génial ! Vous vous êtes inscrit avec succès.

Bienvenue de retour ! Vous vous êtes connecté avec succès.

Vous êtes abonné avec succès à Arago.

Succès ! Vérifiez votre e-mail pour obtenir le lien magique de connexion.

Succès ! Vos informations de facturation ont été mises à jour.

Votre facturation n'a pas été mise à jour.