Raphaël Glucksmann : “c’est l’élection européenne la plus importante de l’histoire”.

Contexte : l'interview de Raphaël Glucksmann dans Le Parisien, publiée le 10 mars 2024, intervient dans un contexte politique européen tendu et à l'approche des élections européennes. Raphaël Glucksmann, tête de liste du Parti Socialiste (PS) et de Place publique, lance là officiellement sa campagne à Lyon.

Principaux arguments de Raphaël Glucksmann sur l’importance de cette élection

1. La guerre en Europe : la présence d'un conflit armé sur le continent européen, avec la guerre en Ukraine, marque un tournant critique pour l'Union Européenne. Cette situation remet en question les fondements de paix et de sécurité sur lesquels l'Union s'est construite et appelle à une réponse unie et forte des États membres.
2. L'élection américaine et ses implications internationales : Raphaël Glucksmann évoque la possibilité que l'élection présidentielle américaine, prévue le 5 novembre, puisse mener à un retour de Donald Trump au pouvoir. Une telle issue pourrait avoir des répercussions majeures sur la politique étrangère américaine, notamment en ce qui concerne le soutien aux alliés européens face à des menaces comme celle posée par la Russie. L'Europe pourrait se retrouver isolée dans la gestion de crises sécuritaires majeures.
3. L'autonomie de défense de l'Europe : l'interview souligne la nécessité pour l'Europe de développer une capacité de défense autonome. Face à des menaces croissantes et à l'incertitude quant au soutien extérieur, notamment américain, l'Union Européenne doit se doter des moyens de garantir sa sécurité et celle de ses citoyens de manière indépendante.
4. La maturité politique de l'Europe : Raphaël Glucksmann appelle à une prise de conscience de la part des Européens quant à la nécessité de "devenir adulte" politiquement parlant. Cela implique de se détacher de la dépendance historique vis-à-vis des États-Unis ("la maison de l'oncle américain") pour prendre en main le destin du continent, notamment en matière de défense et de politique étrangère.

Raphaël Glucksmann et la gauche molle

"Je ne suis pas le candidat de la gauche molle, il y a en moi une radicalité absolue. J’ai lutté d’arrache-pied contre les lobbys et les multinationales, pour rompre avec la religion du libre-échange et les injustices fiscales. Mais j’ai, contrairement à d’autres, un attachement viscéral au cadre démocratique et au projet européen. Ce qu’ils appellent mollesse, c’est en réalité être démocrate. Et je veux montrer que la démocratie n’est pas synonyme de faiblesse." Raphaël Glucksmann au Parisien