Contexte : L'étude mise à jour le 15 mars 2024, intitulée "A sharp right turn: A forecast for the 2024 European Parliament elections", a été menée par une équipe d'experts pour le compte de l’European Council on Foreign Relations (ECFR) un think-tank pan-européen indépendant des institutions.
L’analyse de l’ECFR prévoit un virage significatif à droite dans le Parlement européen à l'issue des élections de 2024, avec des implications profondes pour la politique de l'UE, en particulier en matière de changement climatique et de politique d'immigration.
Principaux enseignements des sondages en Europe à ce jour
Les partis populistes radicaux de droite devraient être les principaux gagnants, avec le groupe Identity and Democracy (ID) prévu pour gagner 40 sièges, devenant ainsi le troisième groupe le plus important du Parlement.
Les partis traditionnels, tels que le Parti populaire européen (EPP) et l'Alliance progressiste des socialistes et démocrates (S&D), continueront de perdre des sièges, reflétant une tendance à long terme vers la fragmentation
Une coalition, incluant l'EPP, le groupe des Conservateurs et Réformistes européens (ECR), et ID, pourrait émerger, avec une majorité de droite pour la première fois dans l'histoire du Parlement européen.
Les populistes anti-européens devraient arriver en tête des sondages dans neuf États membres et se classer deuxièmes ou troisièmes dans neuf autres pays.
Près de la moitié des sièges sera détenue par des députés européens en dehors de la "super grande coalition" des trois groupes centristes.
Un tournant politique pour l’Europe
Cette étude met en évidence un tournant politique qui pourrait remodeler de manière significative la direction politique de l'Union européenne et de ses politiques internes et externes dans les années à venir.
Les résultats prévus indiquent un blocage potentiel de législation cruciale pour la mise en œuvre de la prochaine phase du Pacte vert pour l'Europe, affectant ainsi la souveraineté climatique de l'UE.
Une ligne plus dure sur les questions d'immigration et d'asile est attendue, ainsi qu'une possible réticence à soutenir des initiatives telles que l'aide à l'Ukraine.
"Les élections européennes n'auront pas seulement des implications pour la politique et la politique au niveau de l'UE, elles auront également un impact sur la politique intérieure de nombreux pays."
Ça se discute...
La précision des prévisions basée sur les sondages actuels et les modèles statistiques.
L'incertitude quant à l'affiliation politique future de certains partis nationaux et leurs impacts sur la composition des groupes parlementaires.
Note méthodologique de l’étude
L'étude utilise une méthodologie basée sur un modèle statistique pour prédire la performance des partis nationaux lors des élections au Parlement européen de 2024.
Ce modèle a été développé et affiné à travers les prévisions des élections européennes de 2009, 2014 et 2019.
Cette méthodologie tient compte d'une variété de facteurs influençant les performances électorales, offrant ainsi une prévision nuancée et informée des résultats possibles des élections européennes de 2024.
Fondements du Modèle :
Sondages et Résultats Antérieurs : Le modèle prend en compte les sondages actuels dans chaque État membre de l'UE et les ajuste en fonction des différences systématiques entre les sondages d'opinion de janvier et les performances réelles des partis aux élections de juin. Cette approche s'appuie sur des données des cycles électoraux de 2014 et 2019.
Facteurs Clés : Cinq sources d'informations sont utilisées pour chaque parti national dans l'UE en janvier 2024 : la position actuelle du parti dans les sondages nationaux, la part des voix obtenue lors de la dernière élection parlementaire nationale, le statut de gouvernement ou d'opposition du parti (avec une distinction entre les petits partenaires de coalition et le parti du Premier ministre), l'appartenance à une famille politique large et si le parti est Eurosceptique, et le temps écoulé depuis la dernière élection générale.
Ajustements Spécifiques :
Préférences Électorales : Le modèle estime le soutien pour un parti donné comme une combinaison de 78 % de ses intentions de vote dans les sondages de décembre/janvier et de 13 % de sa part des voix à sa dernière élection parlementaire.
Nouveaux Partis : Pour les partis non présents lors de la dernière élection générale, le modèle prend en compte 139 % de leur sondage actuel, reflétant une tendance des nouveaux partis à mieux performer lors des élections européennes.
Particularités des Familles Politiques : Les partis verts, par exemple, ont tendance à obtenir 105 % de leur sondage actuel, tandis que les partis sociaux-démocrates, libéraux et de gauche ont tendance à obtenir respectivement 65 %, 67 % et 68 % de leur sondage actuel.
Influence du Statut Gouvernemental :
Les partis au gouvernement, en particulier ceux du Premier ministre, suivis par leurs petits partenaires de coalition, puis enfin les partis d'opposition, ont tendance à mieux performer, une tendance plus forte selon la durée de leur mandat avant les élections.
GenAI
Article rédigé sous supervision éditoriale avec des outils d'Intelligence Artificielle Générative.
