Européennes 2024
L'opposition de gauche tire à boulets rouges sur le discours de la Sorbonne d'Emmanuel Macron.
Les candidats d'opposition dénoncent une privatisation des moyens de l'État, un bilan décevant et un manque d'ambition sur les questions sociales et écologiques.
2 min de lecture
Voici un résumé des principales réactions des candidats de l’opposition de gauche au discours d'Emmanuel Macron à la Sorbonne sur l'Europe.
Une privatisation des moyens de l'État au service de sa campagne
- Marie Toussaint estime que sa conférence à la Sorbonne, où il "privatise" l'université, ne sera pas décomptée de son temps de parole de campagne. En démocratie, "les moyens de l'État ne peuvent être dévoyés au service d'une campagne" selon elle.
- Manon Aubry dénonce aussi l'utilisation par Emmanuel Macron des "moyens de l'État" pour faire campagne, comme un tweet depuis le compte officiel de l'Élysée pour soutenir sa candidate Valérie Hayer.
Une opération de diversion pour masquer son bilan décevant
- Raphaël Glucksmann reconnaît certaines avancées comme la mutualisation des dettes pendant la pandémie, qui était un progrès de la solidarité européenne. Mais il estime qu'à chaque fois que la Commission a proposé des progrès sociaux, comme pour les travailleurs des plateformes ou le devoir de vigilance des entreprises, Macron s'y est opposé en étant du côté des grands intérêts privés.
- Manon Aubry estime qu'Emmanuel Macron essaie de "faire un peu diversion" avec ce discours, alors que le bilan de ses promesses européennes de 2017 est selon elle très décevant. Elle juge que son premier discours de la Sorbonne en 2017 était déjà "vide de sens" et que l'Europe de Macron "tient toutes ses promesses antisociales" mais "aucune des annonces progressistes" qu'il avait faites. Elle appelle donc à "démacroniser l'Europe" le 9 juin pour mettre fin à ses politiques "de malheur social et de malheur écologique".
- Marie Toussaint juge qu'Emmanuel Macron a surtout déploré pendant 2h les effets de l'impuissance qu'il a lui-même construite depuis 7 ans et son précédent discours de la Sorbonne en 2017. Le bilan européen de Macron serait marqué par des fermetures d'usines (médicaments, panneaux solaires) alors qu'il signe des accords de libre-échange dans le monde entier. Il a donc organisé cette "dépuissance".
Un manque d'ambition sur les questions sociales et écologiques
- Raphaël Glucksmann déplore l'absence totale de mesures sur la pauvreté, la misère, la solidarité nécessaire pour préserver la démocratie dans un discours d'1h50. Ce n'est pas une surprise vu le bilan de Macron selon lui. Il juge aussi très insuffisant le passage de 3 minutes sur l'écologie, sans aucune annonce concrète sur la biodiversité, la protection des océans et de la nature, alors que Macron parle d'un "risque mortel" pour l'Europe.
- Manon Aubry déplore qu'Emmanuel Macron n'ait eu "aucun mot sur les questions sociales", sur ce qui préoccupe les gens au quotidien comme "l'explosion des prix" de plus de 20% sur les denrées alimentaires. Elle propose à l'inverse un blocage des prix des produits de première nécessité, une limitation des écarts de salaire de 1 à 20 et de s'opposer aux nouvelles règles d'austérité européennes qui vont "sacrifier les services publics et la protection sociale".
Un décalage entre les mots et les actes sur l'Ukraine et l'Europe de la défense
- Raphaël Glucksmann pointe un décalage entre les grandes phrases d'Emmanuel Macron et ses actes de solidarité concrète avec l'Ukraine. La France refuse toujours de livrer les armes demandées par les Ukrainiens.
- Le terme "macroné" est né en Ukraine pour dénoncer les belles paroles non suivies d'effets. Ses collègues européens sont déçus au-delà de tout par l'écart entre le discours de la Sorbonne de 2017 et le bilan.
GenAI
Article rédigé sous supervision éditoriale avec des outils d'Intelligence Artificielle Générative.
Accès backstage