Environnement : quelles différences entre les listes de gauche aux Européennes ?

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Environnement : quelles différences entre les listes de gauche aux Européennes ?
Crédits : Illustration Dana / Arago

Contexte : lors du débat des Shifters à l'IAE d'Angers, les candidats de gauche, Manon Aubry, Raphaël Glucksmann et Marie Toussaint, ont présenté des propositions distinctes concernant l'environnement.

Ces points montrent une convergence sur les objectifs globaux mais des différences dans les méthodes et les approches spécifiques pour atteindre ces objectifs.

Points d'accord :

  1. Urgence Climatique : Tous ont reconnu l'urgence de la crise climatique et la nécessité d'une action immédiate et substantielle pour combattre le changement climatique.
  2. Critique de la Politique Agricole Commune : Ils ont critiqué la politique agricole commune pour ne pas être assez axée sur la durabilité et la protection de l'environnement.
  3. Opposition aux grandes infrastructures non-écologiques : Un consensus sur l'opposition aux grandes infrastructures non-écologiques, telles que les autoroutes, favorisant plutôt les investissements dans les infrastructures vertes comme le rail.

Points de désaccord :

Sur le rôle de l’Europe de la transition écologique

  • Manon Aubry critique fortement l'insuffisance des actions européennes actuelles en matière d'environnement. Elle plaide pour une refonte radicale incluant une réorientation profonde de l'économie européenne vers des pratiques plus durables et moins dépendantes des énergies fossiles. Elle est favorable à des mesures plus strictes et plus contraignantes au niveau européen pour assurer une transition écologique véritable.
  • Marie Toussaint pousse pour des politiques très ambitieuses avec des normes strictes imposées à l'échelle de l'UE. Elle critique l'actuelle législation européenne pour ne pas être suffisamment contraignante ou ambitieuse pour répondre aux défis climatiques actuels.
  • Raphaël Glucksmann soutient une approche plus modérée et pragmatique. Il reconnaît la nécessité d'une puissance écologique européenne, mais met l'accent sur l'importance de rendre les normes environnementales acceptables et financièrement supportables pour les États membres. Il propose une Europe qui fixe des objectifs clairs tout en permettant une certaine souplesse dans leur mise en œuvre.

Sur la centralisation des politiques environnementales européennes

  • Manon Aubry critique de la centralisation excessive. Elle souligne également que l'Europe doit permettre une plus grande flexibilité et adaptation locale des politiques environnementales pour mieux répondre aux spécificités de chaque région.
  • Marie Toussaint une régulation forte et centralisée des politiques environnementales au niveau européen, arguant que cela est nécessaire pour garantir l'uniformité et l'efficacité des actions sur le climat à travers le continent.
  • Raphaël Glucksmann soutient une centralisation stratégique. Il est en faveur d'une centralisation des décisions stratégiques au niveau européen pour garantir une cohérence et une efficacité maximales des politiques environnementales.

Sur le financement de transition écologique

  • Manon Aubry propose de financer la transition écologique en luttant contre l'évasion fiscale et en taxant plus les grandes entreprises et les plus riches. Elle suggère également l'instauration d'un "ISF climatique" pour taxer les grandes fortunes et les pratiques polluantes des plus riches, ainsi qu'une réforme des règles budgétaires européennes pour permettre des investissements plus importants dans l'écologie. Elle critique les politiques d'austérité et appelle à une augmentation significative des investissements publics dans la transition écologique.
  • Marie Toussaint soutient l'utilisation des taxes environnementales et propose des mesures plus radicales pour le financement, comme des investissements substantiels dans la décarbonation de l'économie. Elle met l'accent sur la nécessité d'un financement suffisant pour ne pas répéter les erreurs passées où les fonds n'étaient pas adéquats. Elle met en avant la nécessité d'un accompagnement social dans la transition écologique, soulignant l'importance d'intégrer des politiques sociales pour atténuer les impacts sur les plus vulnérables.
  • Raphaël Glucksmann soutient l'usage de fonds européens existants comme le plan de relance, et propose l'introduction de nouvelles sources de revenus telles que la taxe carbone aux frontières et une taxe sur les transactions financières. Il met l'accent sur la nécessité de financements massifs pour rendre les normes environnementales acceptables et efficaces. Il plaide pour une utilisation coordonnée et efficace des fonds au niveau européen pour assurer une transition équitable et inclusive.

Sur le libre-échange

  • Manon Aubry est fermement opposée aux accords de libre-échange actuels, qu'elle juge défavorables à la France et à ses travailleurs. Elle appelle à un protectionnisme vert et à la révision, voire à la dénonciation, des traités existants pour protéger l'économie locale et l'environnement. Elle souligne également la nécessité de réduire la dépendance de la France vis-à-vis de l'extérieur, notamment dans des secteurs critiques comme l'agriculture et la production industrielle.
  • Marie Toussaint insiste sur la nécessité d'intégrer des standards environnementaux stricts dans tous les accords commerciaux. Elle soutient le principe d'un commerce équitable qui protège non seulement l'environnement mais aussi les droits des travailleurs et les économies locales. Elle est favorable à une révision des traités de libre-échange pour les rendre plus justes et durables.
  • Raphaël Glucksmann se montre plus modéré, reconnaissant les bénéfices du libre-échange dans certains contextes tout en critiquant les accords qui ne respectent pas les normes environnementales et sociales européennes. Il prône un libre-échange "juste" et conditionné, qui respecte les accords de Paris et inclut des clauses de réciprocité pour assurer des bénéfices mutuels.

Sur le nucléaire

  • Manon Aubry est fermement opposée à l'utilisation du nucléaire comme solution à la crise climatique. Elle critique les autres groupes pour leur soutien au nucléaire, affirmant qu'il ne devrait pas faire partie de la solution climatique. Elle appelle à un changement radical des modes de production et de consommation pour une transition vers des énergies entièrement renouvelables.
  • Marie Toussaint, bien que principalement en faveur des énergies renouvelables, reconnaît que le nucléaire est actuellement une partie du mix énergétique. Elle souligne que la transition vers les objectifs de 2040 ou 2045 doit être majoritairement réalisée via les énergies renouvelables, car le déploiement d'infrastructures nucléaires prend beaucoup de temps.
  • Raphaël Glucksmann ne rejette pas explicitement le nucléaire, mais il met l'accent sur la nécessité d'une révolution énergétique qui comprendrait une diversification des sources d'énergie. Il aborde moins directement la question du nucléaire, se concentrant plutôt sur la confrontation des intérêts privés et le financement de la transition énergétique vers les renouvelables.

GenAI

Article rédigé sous supervision éditoriale avec des outils d'Intelligence Artificielle Générative.

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