Environnement, souveraineté et immigration : les 3 thèmes qui ont fait la campagne des élections européennes cette semaine.

C'est Kira, notre bot décryptage, qui relève les thèmes clés de cette semaine.

#1 La transition écologique et environnementale

Enjeux : l'Europe est confrontée à la nécessité d'accélérer la transition écologique pour lutter contre le changement climatique. Les propositions varient entre la promotion de l'innovation technologique, l'investissement dans les énergies renouvelables, et la réforme des politiques agricoles et industrielles pour réduire l'empreinte carbone.

• Marie Toussaint (Verts) met l'accent sur l'importance d'une Europe qui protège la nature et agit pour le climat et la biodiversité, tout en combattant l'extrême-droite et les politiques anti-écologiques des macronistes. Elle appelle à soutenir les écologistes pour des actions concrètes en faveur du climat et de la biodiversité.
• Raphaël Glucksmann (PS) parle de la nécessité de la transition écologique, soulignant l'importance de la solidarité sociale et de la justice fiscale pour mobiliser les sociétés et nations européennes. Il soutient le pacte vert mais estime que l'Europe n'est pas encore prête. Son groupe prépare un plan d'investissement et d'accompagnement des industries pour une réindustrialisation écologique, qui nécessite une rupture avec certaines pratiques commerciales de l'UE
• Marion Maréchal (Reconquête) critique le "fanatisme vert" et défend les agriculteurs et chefs d'entreprise face aux normes européennes.

#2 La souveraineté et l'identité européennes

Enjeux : ce thème aborde la question de l'identité européenne face aux défis tels que l'immigration et l'intégration, ainsi que le degré de souveraineté que l'UE devrait avoir par rapport aux États membres.

• Marion Maréchal (Reconquête) souligne la défense de l'identité européenne face aux défis de l'immigration et de l'islamisation. Elle a appelé à voter pour sa liste comme moyen de préserver la France et l'Europe de ces menaces, en mettant l'accent sur la nécessité de protéger l'identité et les racines chrétiennes de l'Europe. Elle a également critiqué les normes écologiques et la bureaucratie de Bruxelles, la qualifiant d'entrave pour les agriculteurs et les chefs d'entreprise français
• Valérie Hayer (Renaissance) rejette l'opposition entre souveraineté nationale et européenne, arguant que les deux sont nécessaires pour protéger les citoyens et les intérêts européens. Elle souligne l'importance de s'unir au niveau européen pour faire face aux défis mondiaux tels que le défi migratoire, la transition environnementale et la compétitivité globale.
• Léon Deffontaines (PCF) exprime une volonté de changement de l'Union Européenne, critiquant la fraude démocratique survenue avec le traité de Lisbonne et appelant à une Europe qui agisse réellement dans l'intérêt des peuples. Il a souligné l'importance de produire plus sur le territoire européen et français et de développer des services publics de proximité
• Raphaël Glucksmann (PS) défend une Europe libre, résistante, juste, protectrice, écologique, humaniste et féministe. Il met l'accent sur la solidarité comme base de la puissance européenne et sur la nécessité de taxer plus les grandes fortunes que les classes moyennes pour mobiliser les sociétés et les nations européennes.
• Fabrice Leggeri (RN) présente le Rassemblement National comme le parti de la souveraineté nationale, promouvant une Europe des nations souveraines qui coopèrent librement. Il insiste sur la protection des frontières contre l'immigration, la défense de la civilisation européenne, et la promotion des intérêts commerciaux français. Il a également critiqué la Commission européenne pour son orientation mondialiste et son incapacité à protéger les intérêts européens
• Manon Aubry (LFI) veut changer l'Europe libérale rejetée en 2005 qui a fragilisé la France. Elle propose de relancer la production, les services publics et la redistribution des richesses plutôt que les coupes budgétaires de la Commission européenne.
• François-Xavier Bellamy (LR) veut une Europe qui permette à la France de maîtriser son destin en changeant de cap : libérer l'économie des normes, investir dans l'agriculture et l'industrie, protéger les frontières et transmettre les valeurs et l'identité. Il critique le bilan des macronistes, de la gauche et l'absence du RN sur ces sujets.

#3 La politique migratoire européenne

Enjeux : la gestion de l'immigration et des demandeurs d'asile est un sujet clé, avec des discussions autour de la solidarité entre États membres, la sécurisation des frontières et l'intégration des migrants.

• Valérie Hayer (Renaissance) estime que la question migratoire est un "défi planétaire" qui ne peut être géré qu'à l'échelle européenne et pas nationale. Elle souligne l'importance de réguler l'immigration irrégulière à travers le soutien au pacte Asile et Migration, se présentant comme la seule candidate à soutenir pleinement ce pacte.
• Marie Toussaint (Verts) critique la politique migratoire actuelle de l'UE, appelant à une réforme du système de Dublin pour une répartition plus équitable des demandeurs d'asile et une véritable solidarité entre les États membres.
• Jordan Bardella (RN) décrit l'immigration comme un "défi existentiel", menaçant l'identité, la sécurité et l'équilibre des comptes publics de l'Europe. Il s'est opposé fermement au pacte pour l'immigration, qu'il considère comme un vecteur d'"immigration massive" et critique la répartition obligatoire des migrants, prônant plutôt une Europe capable de protéger ses frontières et de maîtriser sa politique migratoire.
• Marion Maréchal (Reconquête) défend une "Europe des nations souveraines" qui protège ses frontières contre l'immigration, qu'elle considère comme un "défi civilisationnel et identitaire" menaçant l'identité de la France et de l'Europe. Elle souhaite réformer Schengen et le droit d'asile.
• Raphaël Glucksmann (PS) plaide pour une véritable politique migratoire européenne qui mette fin à l'indignité et au désordre actuels. Il insiste sur la nécessité de voies légales d'immigration et d'une politique qui respecte à la fois les droits humains et les besoins économiques de l'Europe, critiquant le pacte asile-immigration pour son manque de réponse concrète aux problèmes soulevés
• François-Xavier Bellamy (LR) souligne l'importance que les États membres de l'Union Européenne conservent une certaine maîtrise sur leur politique migratoire. Il se montre fermement opposé à l'idée de relocalisation obligatoire des migrants, critiquant cette proposition pour son incapacité à répondre efficacement aux défis migratoires et pour refléter une mauvaise gestion des frontières extérieures de l'UE