Economie : quelles différences entre les projets européens de la droite et du centre ?

Plan de relance, libre échange, normes, pacte vert, régulation des médias… les points de désaccord sont nombreux

Economie : quelles différences entre les projets européens de la droite et du centre ?
Crédits : Illustration Dana / Arago

Contexte : lors des auditions organisées par le MEDEF, les candidats de droite et du centre, Marion Maréchal, Jordan Bardella, François-Xavier Bellamy et Valérie Hayer ont pu présenter des propositions parfois très distinctes concernant l’économie.

Voici les principaux points de désaccord entre les quatre candidats de droite et du centre.

Sur le plan de relance européen

  • Marion Maréchal exprime une opposition claire à une Europe trop centralisée, critiquant les plans de relance qui, selon elle, renforcent cette centralisation au détriment de la souveraineté nationale. Elle préfère une approche qui respecte davantage les nations et leur indépendance.
  • Jordan Bardella est également critique envers le plan de relance, qu'il perçoit comme un moyen pour l'UE de contrôler davantage les politiques nationales, tout en augmentant l'endettement. Il prône plutôt un retour à une plus grande souveraineté nationale.
  • François-Xavier Bellamy critique fortement la création de nouvelles dettes pour financer le plan de relance, estimant que cela ne contribue pas réellement à la protection de l'environnement ou à la relance économique, mais aggrave plutôt la situation fiscale de la France. Il met en avant la nécessité de réduire la dette plutôt que de l'augmenter.
  • Valérie Hayer défend fermement le plan de relance européen, soulignant son importance pour la réindustrialisation et la transition numérique en Europe. Elle soutient également l'investissement dans des secteurs stratégiques via ce plan.

Sur le CETA et les accords de libre-échange

  • Marion Maréchal ne défend ni le libre-échange inconditionnel ni le protectionnisme absolu. Elle critique la tendance de l'UE à favoriser le libre-échange sans des clauses de réciprocité suffisantes, soulignant les déficits commerciaux de la France comme preuve de cette approche inefficace. Elle appelle à une politique plus équilibrée, adaptée aux réalités économiques et géopolitiques.
  • Jordan Bardella est fortement critique des accords comme le CETA, qu'il considère comme des exemples de politiques qui désavantagent les producteurs et les industries françaises. Il soutient une approche plus protectionniste, visant à défendre les intérêts économiques nationaux contre ce qu'il perçoit comme une concurrence déloyale encouragée par de tels accords.
  • François-Xavier Bellamy exprime également des réserves significatives concernant le CETA, alignant sa position avec une ligne plus traditionnelle de la droite française, qui voit cet accord comme préjudiciable aux intérêts économiques français. Il critique l'approche actuelle de l'UE en matière de commerce international, plaidant pour une révision des politiques commerciales pour mieux protéger les industries locales.
  • Valérie Hayer défend les accords de libre-échange comme le CETA, qu'elle considère comme bénéfiques pour l'économie européenne. Elle met en avant les avantages commerciaux que ces accords apportent, notamment en termes d'excédent commercial, et critique ses adversaires pour leur opposition qu'elle juge politique et non fondée sur les bénéfices économiques réels.

Sur la pacte vert

  • Marion Maréchal critique le Pacte Vert, bien qu'elle ne rejette pas complètement l'idée de la transition écologique. Elle met en avant la nécessité de respecter la souveraineté nationale et de trouver un équilibre entre la protection de l'environnement et la soutenabilité économique. Elle met l'accent sur la disproportion de l'impact des politiques européennes par rapport à la part globale des émissions de l'Europe.
  • Jordan Bardella est fermement opposé au Pacte Vert, arguant qu'il impose des normes excessives qui nuisent à la compétitivité des entreprises européennes. Il critique régulièrement les dispositions du pacte, considérant qu'elles pénalisent les industries sans fournir de solutions réalistes pour l'emploi.
  • François-Xavier Bellamy exprime des réserves sur certaines mesures du Pacte Vert, notamment l'interdiction des véhicules thermiques d'ici 2035. Il plaide pour une approche qui laisse la flexibilité industrielle et la neutralité technologique, permettant à l'industrie de choisir les meilleures technologies pour réduire les émissions sans imposer de solutions uniques comme le tout électrique.
  • Valérie Hayer défend le Pacte Vert, qu'elle considère comme essentiel pour la transition écologique de l'Europe. Elle soutient l'investissement dans les technologies vertes et dans l'industrie verte, visant à rendre l'Europe leader mondial dans ce domaine. Elle critique les positions des autres candidats qui, selon elle, ne prennent pas assez au sérieux les enjeux climatiques.

Sur la politique énergétique et le nucléaire

  • Marion Maréchal est une ardente défenseuse du nucléaire, qu'elle considère crucial pour la souveraineté énergétique de la France et de l'Europe. Elle critique les politiques énergétiques actuelles de l'UE qui favorisent les énergies renouvelables au détriment du nucléaire, et soutient un grand plan nucléaire européen.
  • Jordan Bardella soutient le nucléaire mais insiste sur la nécessité que cela soit dans le cadre d'une directive bas carbone qui sanctuarise l'atout nucléaire français. Il critique la dépendance européenne au charbon et appelle à une réforme du marché européen de l'énergie pour favoriser le nucléaire.
  • François-Xavier Bellamy se positionne fermement en faveur du nucléaire, critiquant la fermeture de centrales nucléaires comme Fessenheim et le manque d'investissement dans la filière. Il dénonce les politiques qui ont préféré le charbon et les énergies renouvelables au nucléaire, et appelle à un renforcement de la filière nucléaire européenne.
  • Valérie Hayer défend le nucléaire comme une partie essentielle de la transition énergétique, soulignant son rôle dans la production d'une énergie décarbonée. Elle supporte la directive bas carbone et voit le nucléaire comme complémentaire aux énergies renouvelables.

Sur les normes européennes

  • Marion Maréchal se positionne fermement contre ce qu'elle décrit comme une "inflation normative" de l'UE, qui serait trop contraignante pour les entreprises. Elle soutient une approche de simplification, en proposant une évaluation d'impact systématique avant l'adoption de nouvelles régulations.
  • Jordan Bardella est critique envers ce qu'il perçoit comme une surréglementation excessive de l'UE, surtout dans le domaine numérique. Il souligne l'importance de ne pas se limiter à la régulation mais de promouvoir activement les technologies et l'intelligence artificielle pour renforcer la souveraineté européenne et française.
  • François-Xavier Bellamy critique la complexité réglementaire actuelle et plaide pour une "pause réglementaire" afin de permettre aux entreprises de respirer. Il insiste sur la nécessité de revenir à une simplicité réglementaire qui favorise la liberté et la confiance des acteurs économiques.
  • Valérie Hayer défend les cadres réglementaires européens tels que le devoir de vigilance, en argumentant qu'ils protègent les entreprises européennes contre une concurrence déloyale. Elle est favorable à des régulations qui garantissent la justice et l'équité sur le marché tout en soutenant la compétitivité.

Sur la régulation des médias

  • Marion Maréchal exprime une forte opposition à la concentration des médias, qu'elle voit comme une menace à la pluralité des opinions et à la démocratie. Elle soutient des mesures pour encourager la diversité et l'indépendance des médias.
  • Jordan Bardella a critiqué la surréglementation dans le domaine des médias, soulignant que cela peut entraver la liberté d'expression. Il met l'accent sur la nécessité de protéger les médias des influences extérieures et de garantir leur indépendance pour maintenir une société démocratique.
  • François-Xavier Bellamy est sceptique quant à la régulation excessive des médias, préférant une approche qui favorise la compétitivité et l'innovation dans le secteur. Il souligne l'importance de l'équilibre entre régulation et liberté pour les médias
  • Valérie Hayer défend la régulation des médias comme moyen de protéger les consommateurs et de promouvoir la transparence. Elle met en avant la nécessité d'adapter la régulation pour mieux répondre aux défis du numérique et des nouvelles technologies.

GenAI

Article rédigé sous supervision éditoriale avec des outils d'Intelligence Artificielle Générative.

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