
😀 Les invités ce matin
🟡 Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères
🟡 Stéphane Séjourné, vice-président Commission européenne
🟣 François Hollande, ancien président
🟣 Raphaël Glucksmann, eurodéputé
🟠 Thierry Breton, ancien commissaire européen
🔵 Dominique de Villepin, ancien Premier ministre
⚫ Jordan Bardella, président du RN
⚪ Gérard Carreyrou, journaliste
⚪ Pascal Boniface, directeur de l'Iris
🌈 Ambiance du jour
🇺🇸 Trumponomics
L'Amérique de Trump et l'Europe s'engagent dans des directions diamétralement opposées.
- D'un côté, une politique ultralibérale de dérégulation massive et de baisse d'impôts.
- De l'autre, une Europe qui reste attachée à son modèle social-démocrate et à ses réglementations environnementales.
- Une taxation de 10-20% des exportations européennes menace de déclencher une guerre commerciale.
- La Chine, face aux barrières américaines, pourrait inonder l'Europe de produits bon marché tout en bloquant l'accès au marché US.
- La croissance américaine pourrait atteindre 8% sur trois ans, contre seulement 3% en Europe.
- L'Europe fait face à un choix crucial : se transformer rapidement pour rester compétitive ou risquer le déclin économique.
- "Le fossé risque encore de se creuser entre une Europe au ralenti qui s'appauvrit, encalminée dans ses normes incapables d'innover, et des États-Unis lancés à 100 à l'heure dans une croissance débridée." - Olivier Babeau
- Jordan Bardella - sur France 2 : "J'aime beaucoup le patriotisme de Donald Trump et j'aime les dirigeants politiques qui font primer l'intérêt de leur pays."
- Thierry Breton - sur TF1 : "L'Europe n'est pas assez unie aujourd'hui par rapport aux enjeux qui sont les nôtres. Nous sommes une grande démocratie, une fois et demie plus grande que les États-Unis."
- François Hollande - sur RTL : "Ce qui va se produire dans les semaines, mois qui viennent, c'est une confrontation, pacifique heureusement, mais une confrontation économique, commerciale, politique entre les États-Unis et l'Europe."
- Dominique de Villepin - sur Franceinfo : "Et c'est ça qui est si sidérant dans l'arrivée de Donald Trump... Nous sommes, nous, à l'heure de la soumission. Nous sommes, nous, à l'heure du diktat. Nous sommes, nous, à l'heure de la vassalisation."
- Raphaël Glucksmann - sur Sud Radio : "Nous avons délégué notre sécurité aux États-Unis d'Amérique depuis 80 ans. Je ne veux plus que notre destin se joue dans les urnes d'un pays étranger."
- Jean-Noël Barrot - sur BFMTV/RMC : "Ça fait un moment qu'on se prépare à ce monde nouveau qui advient. En France, par exemple, on a doublé le budget de nos armées.Le cap est clair. [...] Ça tient en deux mots : autonomie stratégique."
- Gérard Carreyrou - sur Europe1/CNews : ‘Mais j'y crois pas. J'y crois plus. J'ai été Européen moi-même. J'y crois plus aujourd'hui. L'Europe de la défense, je n'y crois plus.
- Pascal Boniface - sur LCI : “Son grand rêve, c'est de voir le prix Nobel de la paix. Pour faire aussi bien, mieux qu'Obama." (à propos de Trump)
✋ Cinq infos
- François Hollande annonce une rupture définitive avec la France Insoumise
"Il y aura deux candidats de gauche à l'élection présidentielle. Il y aura la gauche radicale [...] et puis il y aura une candidature de la gauche réformiste la plus large possible." - Dominique de Villepin appelle à la reconnaissance de l'État palestinien
"La reconnaissance de l'État palestinien, c'est le point de départ non seulement d'un nouvel ordre régional, mais d'un nouvel ordre international. - Jean-Noël Barrot confirme l'absence de représentation du gouvernement français à l'investiture de Trump
"Il n'y a pas d'usage que les chefs de gouvernement, que les chefs d'État ou que les ministres participent à l'investiture. [...] la France sera représentée par notre ambassadeur." - Pascal Boniface : l'Ukraine ne pourra pas regagner des territoires perdus
"Je dis depuis longtemps, et je me fais traiter de collabo quand je dis ça, que jamais l'Ukraine ne pourra regagner des territoires perdus." - Raphaël Glucksmann annonce son départ progressif du réseau X
"Je vais annoncer mon départ progressif de X dans les semaines et les mois qui viennent. Il faut qu'on soit des centaines, des milliers, des dizaines de milliers, à ne plus nourrir les algorithmes d'Elon Musk."
📣 Gouvernement
📣 Jean-Noël Barrot définit la position française face au retour de Trump - sur BFMTV/RMC
- "C'est un ami de la France, en tout cas c'est comme ça qu'il se définit. Je relève que c'est à la France qu'il a réservé son premier déplacement à l'étranger. Et je sais que lors de son premier mandat, il a entretenu des relations de travail de qualité avec le président de la République."
La stratégie européenne face aux États-Unis :
- "La relation entre la France et les États-Unis, entre l'Europe et les États-Unis est très particulière, elle est très étroite, elle est très riche sur le plan commercial, sur le plan de la défense, sur le plan diplomatique. [...] Ceci étant dit, le monde a changé, on le voit partout, c'est le retour de la loi du plus fort."
Les lignes rouges fixées :
- "Je crois qu'il faut considérer les États-Unis comme un allié, un partenaire. Mais comme avec tout allié ou tout partenaire, il faut fixer un certain nombre de lignes rouges. [...] Ce qui n'est pas négociable, ce sont les frontières européennes, tout simplement."
Sur la préparation européenne :
- "Ça fait un moment qu'on se prépare à ce monde nouveau qui advient. En France, par exemple, on a doublé le budget de nos armées. Au niveau européen, on a pris depuis le premier mandat de Donald Trump entre 2016 et 2020 des mesures nouvelles pour pouvoir nous défendre, y compris sur le plan commercial."
Position ferme sur la régulation des réseaux sociaux
- "Ce n'est pas à moi de quitter X, c'est à X de quitter l'Europe. Si X ne respecte pas nos règles, et ça vaut pour X, ça vaut pour TikTok, ça vaut pour Facebook, ça vaut pour tous les réseaux sociaux."
📣 Stéphane Séjourné présente la stratégie européenne face à Trump - sur France Inter
- "D'abord oui, les Américains restent nos alliés, mais ils vont défendre encore plus leurs intérêts et mettre en place [...] un désengagement aussi des Américains un peu partout sur tous les continents, notamment en Europe."
La force économique européenne :
- "Les intérêts européens sont trop liés aujourd'hui, d'un point de vue économique. La France commerce plus avec l'Italie qu'avec les États-Unis. [...] Nous avons intérêt à parler d'une même voie au niveau européen."
Stratégie face aux menaces commerciales :
- "Nous avons préparé toutes les options. Défensives, très défensives, très offensives, et que nous mettons en place avec pragmatisme et aussi unité. [...] Le langage de la force, c'est d'abord l'unité européenne."
La défense européenne :
- "Il y a des opportunités dans cette discussion [...] notamment la question d'une deuxième assurance-vie après l'OTAN, qui est l'Europe de la défense. [...] Les Américains veulent se désengager de l'Europe pour se rediriger vers le Pacifique."
La régulation des réseaux sociaux :
- "Il y aura un résultat de l'enquête très rapidement [...] Et il y aura des sanctions. [...] Il peut être sanctionné par des milliards d'euros. [...] Si cela n'est pas respecté, il peut y avoir jusqu'à une interdiction, une suspension."
Annonce prochaine d’un choc de simplification massif
- "Sur la question de la bureaucratie, on a des annonces à partir du 26 février sur un choc de simplification qui sera massif."
- "On garde les objectifs, climat notamment, mais on change le parcours pour les entreprises pour y arriver avec une suppression du reporting."
🎙️ Politiques
🟣 À gauche
🎙️ François Hollande : “il y aura deux candidats de gauche à l'élection présidentielle” - sur RTL
- "Il y aura deux candidats de gauche à l'élection présidentielle. Il y aura la gauche radicale [...] et puis il y aura une candidature de la gauche réformiste la plus large possible."
- "Quand Jean-Luc Mélenchon dit qu'il va être candidat à l'élection présidentielle, quoi qu'il arrive. Quand il se comporte comme il s'est comporté. En éructant, en invectivant, en insultant."
Réforme des retraites :
- "Je pense qu'il faut supprimer les 64 ans et avoir la durée de cotisation. [...] La durée de cotisation, la pénibilité, les carrières longues, et puis des ressources nouvelles si c'est nécessaire."
- "À mesure que l'espérance de vie va s'allonger, oui, la durée de cotisation va s'allonger."
La stratégie du PS face au gouvernement :
- "Les socialistes ne voteront pas le budget, ça ne veut pas dire qu'ils censureront. [...] Il y a encore des discussions."
- "S'il n'y avait pas eu cette négociation avec le gouvernement, il n'y aurait pas l'ouverture d'un processus sur les retraites."
Le retour du protectionnisme des États-Unis :
- "Je veux prévenir, même alerter. Ce qui va se produire dans les semaines, mois qui viennent, c'est une confrontation économique, commerciale, politique entre les États-Unis et l'Europe."
- "Il y a une faiblesse américaine, c'est le déficit commercial. [...] Comme ils sont conscients de leur faiblesse, et notamment Trump, eh bien, c'est le protectionnisme."
🎙️ Raphaël Glucksmann : “le but, c'est de gouverner le pays” - sur Sud Radio
- "Ce qui compte d'abord, c'est est-ce que notre ligne est suffisamment claire pour être comprise et audible ? [...] On l'a montré pendant les élections européennes. Je vous rappelle qu'on a quand même fait près de 14%."
- "On s'en fout d'être en tête à gauche. [...] Est-ce que le but, c'est d'être en tête à gauche ou est-ce que le but, c'est de gouverner le pays?"
Le retour de Trump et la menace pour l'Europe :
- "Le destin de l'Europe et de la France est entre nos mains…. Mais je ne sais pas si nous avons conscience de la tempête qui arrive."
- "Donald Trump a déjà promis de relever les tarifs sur les produits européens [...] Nous devrons faire preuve de patriotisme européen, de patriotisme français et européen."
- "Je ne veux plus que notre destin se joue dans les urnes d'un pays étranger. Et les États-Unis peuvent être un allié. Ça reste un pays étranger."
Départ du réseau X :
- "Ce qui est en train de se jouer, c'est l'utilisation d'une plateforme qui est devenue un espace de débat public primordial [...] en trichant sur les algorithmes pour déstabiliser nos pays."
L'Ukraine et la Russie :
- "On a transféré plus d'argent à la Russie via nos achats d'énergie russe que nous n'avons donné d'argent à l'Ukraine depuis le début du conflit."
- "Il y a dans nos banques 200 milliards d'avoirs publics russes et il faut les saisir et les affecter à l'Ukraine."
La situation à Gaza :
- "Les images du Hamas sont choquantes. Cette organisation terroriste est choquante dans sa joie qu'elle manifeste comme si c'était une victoire d'avoir 80% de Gaza qui est détruite. Mais c'est une lueur d'espoir, ce cessez-le-feu."
- "Cette paix, elle passera nécessairement par l'affirmation d'un État palestinien, parce qu'en fait, on n'aura jamais la paix tant qu'il y aura un peuple qui n'aura pas d'État."
🟠 Au milieu
🎙️ Thierry Breton : “l'Europe n'est pas assez unie aujourd'hui par rapport aux enjeux” - sur TF1
- "L'Europe n'est pas assez unie aujourd'hui par rapport aux enjeux qui sont les nôtres. Il faut qu'on s'exprime, je trouve qu'on a été trop mutiques."
- "Nous sommes une grande démocratie, une fois et demie plus grande que les États-Unis."
Régulation des réseaux sociaux :
- "Nous, en Europe, on est encore une fois un continent où la liberté est cardinale. On n'aurait jamais pu faire ce qui s'est fait aux États-Unis, interdire comme ça. Ce n'est pas possible."
- "Notre loi de l'ODSA [...] permet de préserver la liberté de parole, la liberté d'expression, et de contrôler l'amplification, mais pas d'interdire."
La dépendance militaire :
- "63% des acquisitions d'armes des pays européens, en dehors de leur propre marché national, a été fait aux États-Unis, depuis le début de la guerre en Ukraine."
Les réformes nécessaires :
- "La solution, c'est sans doute de faire en sorte qu'on puisse travailler peut-être plus, mais en différenciant d'où on vient chacun. [...] Il faut peut-être qu'il y en ait qui travaillent plus, d'autres qui travaillent moins."
🔵 À droite
🎙️ Dominique de Villepin alerte sur la vassalisation de l'Europe - sur Franceinfo
- "Nous sommes, nous, à l'heure de la soumission. Nous sommes, nous, à l'heure du diktat. Nous sommes, nous, à l'heure de la vassalisation. Et on nous fixe des objectifs, 5% en matière de défense. Et on voit bien que ça marche."
La différence des modèles démocratiques :
- "Les États-Unis évoluent vers un modèle scientifique, un modèle technologique qui fait de l'individu un ensemble de quelques données monétisées, nous, notre modèle à nous, démocratique, il est fondé sur le citoyen. Et un citoyen, ça ne s'achète pas."
La responsabilité citoyenne :
- "Nous sommes, nous, des démocraties libérales. Donc la responsabilité, elle est d'abord dans les mains des citoyens, elle est dans le bulletin de vote. Aller accepter, quand on est un citoyen allemand ou un citoyen britannique, que votre vote soit dicté par quelqu'un aux États-Unis, me paraît extraordinairement problématique."
Réseaux sociaux et l'ingérence :
- "Il faut mesurer à quel point ce degré d'ingérence dans la vie politique intérieure européenne est acceptable ou pas. [...] Est-ce qu'il peut s'en servir à sa guise ? Est-ce qu'il peut utiliser les algorithmes ? L'a-t-il fait ? Dans quelles conditions ?"
La nécessité d'une prise de conscience :
- "Il y a d'abord un travail d'éducation citoyenne, il y a un travail de prise de conscience de ce qui se joue. Allier les Américains, certes, mais là, il faudra ouvrir les yeux dans les prochaines semaines et les prochains mois."
Situation au Proche-Orient :
- "Je l'ai toujours dit, l'usage de la force ne peut être que temporaire et ne peut qu'accompagner une stratégie politique. [...] Je regrette que la France, je regrette que l'Europe ne s'ouvre pas à cette réalité politique."
⚫ À droite droite
🎙️ Jordan Bardella salue le retour de Trump et critique la politique gouvernementale - sur France 2
- "J'aime beaucoup le patriotisme de Donald Trump et j'aime les dirigeants politiques qui font primer l'intérêt de leur pays, l'intérêt de leur peuple d'abord."
- "J'aimerais que ce que fait Donald Trump pour l'Amérique, peut-être soit un sursaut pour l'Europe et qu'on apprenne nous aussi à protéger nos intérêts."
Musk et la liberté d’expression
- "On pourrait évoquer tous les grands chantiers entrepreneuriaux qui sont ceux d'Elon Musk et qui sont des bijoux pour la technologie et pour l'innovation."
- "La gauche qui aujourd'hui cherche à vouloir faire interdire X, à vouloir se retirer de X, c'est la même gauche qui appelle à fermer des chaînes de télévision."
Sur l'Aide Médicale d'État :
- "Les Français qui nous regardent ce matin ne comprennent pas qu'alors qu'un retraité sur trois renonce à se soigner parce que le reste à charge est trop important, que l'aide médicale d'État permet la gratuité des soins pour les étrangers en situation irrégulière."
- "Il ne faut pas réviser le panier de soins, il faut supprimer l'aide médicale d'État. On peut la remplacer nécessairement par un fonds d'urgence."
Sur la politique du Ministre de l’Intérieur
- "Monsieur Retailleau, c'est sans doute plein de bonne volonté, mais pour l'instant, c'est le ministre de la Parole. Il multiplie les déclarations qui sont de la très douce et de la très belle musique à mon oreille et à l'oreille des électeurs du Rassemblement national."
Stratégie parlementaire :
- "Si le Premier ministre a tenu compte à la fois du vote, de la censure, mais aussi de la représentativité de l'hémicycle aujourd'hui et souhaite dialoguer avec les formations politiques, nous avions parfaitement indiqué que nous étions prêts à présenter à l'Assemblée nationale les lignes rouges."
Le président du RN adopte une double stratégie :
- Soutien enthousiaste à Trump et sa vision politique, positionnement favorable aux figures conservatrices internationales (Trump, Musk)
- Défense des intérêts nationaux face à l'immigration et aux dépenses sociales, opposition constructive au Parlement tout en maintenant une critique forte du "système" et eu gouvernement
🇺🇸 Trump II
🎙️ Pascal Boniface analyse le nouveau rapport de force mondial - sur LCI
- "63% des acquisitions d'armes des pays européens, en dehors de leur propre marché national, a été fait aux États-Unis, depuis le début de la guerre en Ukraine."
- "La tentation chez de nombreux pays européens, c'est de dire, on va tous aider aux États-Unis, parce qu'ils nous protègent."
La faiblesse européenne :
- "Je ne suis pas sûr que Mme von der Leyen ait la volonté ou l'énergie de s'opposer efficacement, et je ne crois pas que ce soit non plus Mme Kaja Kalas, qui est en charge de la politique extérieure de l'Union Européenne, qui ait envie de le faire."
- "Le grand problème, c'est que c'est notre allié stratégique, notre ennemi économique. [...] Stratégiquement, on a besoin des États-Unis pour se protéger contre l'arbitre, économiquement, on est ennemi."
- "La demande de dire, allez, 3%, ce n'est pas suffisant, allez à 5% du PIB en matière de Défense, regardez l'état dans lequel est notre éducation, les hôpitaux, on ne va pas aller à 5%."
L'influence des géants de la tech :
- "Et voilà, et comment augmenter aussi bien en interne que par rapport à l'Europe, qui est l'ennemi. L'Union Européenne est l'ennemi aussi bien de Musk que de Zuckerberg et de Jeff Bezos, s'ils ont un point commun."
- "Trump sera leur outil pour démanteler les régulations que Thierry Breton avait mises en place lorsqu'il était à la Commission."
La faiblesse du leadership européen :
- "Je ne suis pas sûr que Mme von der Leyen ait la volonté ou l'énergie de s'opposer efficacement, et je ne crois pas que ce soit non plus Mme Kayakalas, qui est en charge de la politique extérieure de l'Union Européenne, qui ait envie de le faire."
Situation en Ukraine :
- "Je dis depuis longtemps, et je me fais traiter de collabo quand je dis ça, que jamais l'Ukraine ne pourra regagner des territoires perdus. On peut continuer la guerre pendant dix ans, il y aura plus de morts ukrainiens, mais il n'y aura pas de plus de territoires reconquis."
- "Son grand rêve, c'est de voir le prix Nobel de la paix. Pour faire aussi bien, mieux qu'Obama."
🎙️ Gérard Carreyrou : “l'Europe de la défense, je n'y crois plus.” - sur Europe 1/CNEWS
- "En tant qu'Européen, je souhaite qu'effectivement nos pays européens se défendent le mieux possible face aux menaces de tous ordres. Mais j'y crois pas. J'y crois plus. J'ai été Européen moi-même. J'y crois plus aujourd'hui. L'Europe de la défense, je n'y crois plus."
L'OTAN et Trump :
- "J'espère que Trump n'ira pas dans l'erreur de s'attaquer à l'OTAN, mais je ne crois pas. Il a fait des déclarations un peu dures. Il va vouloir qu'on paye, nous les Européens, qu'on paye tous un peu plus."
Les invités à l'investiture :
- "Ce n'est pas par hasard si toutes les droites, ou droites fortes, ou droites extrêmes, se retrouveront, et que tout ce qui est, au contraire, sociodémocrate, ou gauche, etc., sont pointés comme absents."
L’'absence d’Emmanuel Macron :
- "Je pense que le président Macron aurait dû... Ne serait-ce que pour rendre Notre-Dame, Trump avait fait l'effort de venir, enfin l'effort, était venu à Notre-Dame."
Changement radical dans les bases électorales démocrates
- "Aujourd'hui, cette base-là, elle n'existe plus [...] Une partie des Noirs ont voté pour Trump, à peu près un tiers. Une partie des latinos, encore un peu plus. [...] Il a un attrait formidable sur la jeunesse."
💡 Éditos politiques
☕ Au menu des éditorialistes politiques ce matin :
- Les divisions à gauche entre le PS et LFI après le non-vote de la motion de censure
- Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche
💡 Le duel Hollande-Mélenchon - Patrick Cohen sur France Inter
- La non-censure du PS contre le gouvernement Bayrou ravive l'opposition historique entre François Hollande et Jean-Luc Mélenchon.
- Hollande affirme le rôle central des socialistes à l'Assemblée nationale jusqu'en 2027.
- La stratégie d'excommunication de Mélenchon révèle la profondeur des divisions à gauche.
- "Le PS n'est plus un partenaire, a-t-il tranché ? C'est que l'interview donnée par François Hollande à la Tribune Dimanche a eu l'effet prévisible d'un chiffon rouge sur le leader insoumis."
💡 Le PS reprend son indépendance - Renaud Dely sur France Info
- Le Parti Socialiste se repositionne comme interlocuteur exigeant du gouvernement, s'affranchissant de la tutelle de LFI.
- L'émancipation du PS desserre l'étau du duel annoncé entre Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon pour 2027.
- La stratégie de blocage de Mélenchon conduit la gauche dans une impasse, comme le montre la défaite à Grenoble.
- "Jean-Luc Mélenchon ne propose d'autre issue que le blocage du pays, le chaos institutionnel, ce qui conduit la gauche dans le mur."
💡 La gauche face à ses divisions - Jean Leymarie sur France Culture
- Jean-Luc Mélenchon et Raphaël Glucksmann s'accordent paradoxalement sur la nécessité de se séparer et d'arrêter l'union de façade.
- La défaite du candidat LFI à Grenoble illustre l'échec de la stratégie d'union forcée à gauche.
- Le débat s'intensifie entre clarification des lignes politiques ou maintien d'une union de façade.
- "N'ayez pas peur. Il ne peut pas nous détruire. Donc maintenant, on assume le rapport de force. On assume le fait d'avoir notre vision du débat public." (Raphaël Glucksmann)
💡 La faiblesse européenne face à Trump - Etienne Gernelle sur RTL
- L'Europe peine à présenter un front uni face au retour de Trump, avec des États qui cherchent des accords bilatéraux.
- Ursula von der Leyen échoue dans son rôle de "capitaine de tempête" pour éviter la fracturation du continent.
- L'absence de leadership européen fort, avec Scholz sur le départ et Macron affaibli, fragilise la position de l'UE.
- "La perspective d'un retrait du bouclier américain militaire et celle d'une guerre commerciale pousse certains États membres à se précipiter à Washington pour mendier des accords bilatéraux."
💡 La droite nationale divisée sur Trump - Guillaume Tabard sur Radio Classique
- Marine Le Pen évite une répétition de l'épisode peu glorieux de 2017 à la Trump Tower en ne se rendant pas à l'investiture.
- Marion Maréchal et Éric Zemmour cherchent à se démarquer en assistant à la cérémonie malgré leur moindre poids politique.
- Le trumpisme devient un marqueur de différenciation au sein de la droite nationale française.
- "Être clivant, provocateur ou très droitier, c'est en doute médiatiquement très mal vu, mais politiquement, il y a un créneau."
💡 La bataille des réseaux sociaux - Vincent Trémolet de Villiers sur Europe 1
- L'appel de personnalités de gauche à quitter le réseau X révèle un anti-trumpisme aussi radical que le trumpisme.
- La division simpliste entre "ploucs MAGA" et "esprits raffinés démocrates" est dénoncée comme réductrice.
- Le service public est critiqué pour son traitement partisan et peu nuancé de ces questions.
- "Plutôt que de pleurnicher sur la puissance d'Elon Musk, la gauche et le service public devraient commencer par faire leur examen de conscience."
💡 Éditos éco
💡 Trump contre l'Europe : guerre commerciale en vue - François Vidal sur Radio Classique
- Trump est convaincu que l'Europe profite indûment du dynamisme économique américain avec un excédent commercial de 200 milliards de dollars.
- La menace d'une taxation de 10 à 20% des exportations européennes semble être un levier de négociation plus qu'une décision ferme.
- Le véritable danger pour l'Europe viendra de l'effet boomerang du conflit USA-Chine, avec un afflux de produits chinois à bas prix.
- "Le principal danger pour nous, c'est l'effet boomerang du choc XXL qui s'annonce entre Pékin et Washington, et qui se traduira à coup sûr par le reroutage à bas prix des produits chinois vers le vieux continent."
💡 Le grand écart avec l'Europe - Dominique Seux sur France Inter
- La nouvelle politique économique de Trump sera l'exact opposé du modèle européen social-démocrate, privilégiant dérégulation et protectionnisme.
- Les électeurs américains sont séduits par les promesses de baisse des prix de l'énergie, des impôts et la hausse de Wall Street.
- Le programme Trump inquiète à moyen terme, rappelant les années 20 qui ont conduit à la crise de 1929.
- "La dérégulation totale, la hausse brutale des tarifs douaniers, le frein à l'immigration, tout cela, un précédent. Les années 20, avec trois présidents, Harding, Coolidge et Hoover, ça s'est fini par la crise de 29."
💡 Le fossé économique se creuse - Olivier Babeau sur Europe 1
- Le protectionnisme de Trump va réduire les débouchés pour les produits européens et augmenter les prix.
- Le contraste entre la politique fiscale américaine et française va accélérer la fuite des capitaux vers les États-Unis.
- L'Europe risque de s'enliser dans ses normes pendant que les États-Unis connaîtront une croissance débridée.
- "Le fossé risque encore de se creuser entre une Europe au ralenti qui s'appauvrit en calminé dans ses normes incapables d'innover, et des États-Unis lancés à 100 à l'heure dans une croissance débridée."
〽️ Chiffres des invités
- 63% des acquisitions d'armes des pays européens, en dehors de leur propre marché national, ont été faites aux États-Unis depuis le début de la guerre en Ukraine (Pascal Boniface sur LCI).
- L'Europe est une fois et demie plus grande que les États-Unis en termes de démocratie (Thierry Breton sur TF1).
- Trump a exercé une pression pour que les pays européens investissent jusqu'à 5% du PIB en matière de défense (Pascal Boniface sur LCI).
- L'économie américaine affiche une croissance qui frôle les 3%, en dépit des défis économiques internes tels que l'inflation (Gérard Carreyrou sur Europe 1/CNEWS).
💡Ces chiffres sont rapportés par les invités et n'ont pas été vérifiés de manière indépendante.
Lien vers les sources de la Matinale des Matinales
Jordan Bardella, président du RN et eurodéputé (France 2 - 7h35)
Thierry Breton, ancien commissaire européen et ancien ministre de l'Economie (TF1 - 7h40)
François Hollande, ancien président de la République et député PS de la Corrèze (RTL - 7h40)
Gérard Carreyrou, journaliste éditorialiste spécialiste des Etats-Unis (Europe 1/CNEWS - 8h10)
Stéphane Séjourné, vice-président exécutif de la commission européenne à la Prospérité et à la Stratégie industrielle (France Inter - 8h20)
Dominique de Villepin, ancien Premier ministre (Franceinfo - 8h30)
Jean-Noël Barrot, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères (BFMTV/RMC - 8h30)
Raphaël Glucksmann, eurodéputé Place publique (Sud Radio - 8h30)
Pascal Boniface, directeur fondateur de l'Iris (LCI - 8h30)
Liens vers les éditos
L’édito politique sur France Inter
L’édito politique sur Europe 1
L’édito politique sur Franceinfo
L’édito politique sur Radio Classique
L’édito politique sur RTL
L’édito politique sur France Culture
L’édito éco sur France Inter
L’édito éco sur Radio Classique
L’édito éco sur Europe 1