L'immobilisme en marche

La grande illusion du "en même temps"

L'immobilisme en marche

😀 Les invités ce matin

🔴 Manuel Bompard, député LFI
🟠 Christian Estrosi, maire de Nice
⚫  Eric Ciotti, député UDR
⚫ Sébastien Chenu, député RN
⚪ Michel-Edouard Leclerc, président des magasins Leclerc
⚪ Claire Fourcade, médecin
⚪ Denis Olivennes, chef d'entreprise
⚪ Gérard Davet et Fabrice Lhomme, journalistes
⚪ Yasmine Belkaid, directrice Institut Pasteur

🌈 Ambiance du jour

💡 L'immobilisme en marche

  • L'immobilisme qui frappe aujourd'hui le gouvernement Bayrou est le résultat d'une accumulation de renoncements et de diversions qui ont fini par vider l'action publique de sa substance.
  • La paralysie est d'abord institutionnelle. Comme le souligne Renaud Dely, "la machine gouvernementale était à l'arrêt depuis 7 mois". Le nouveau Premier ministre, choisi pour sa capacité à temporiser, incarne parfaitement cette politique du non-choix. Sa mission ? "Tenir jusque-là en apurant autant que possible la situation financière", selon les confidences d'Édouard Philippe qui affirme que "la fenêtre des réformes s'est refermée et que rien de massif ne pourra se faire avant 2027".
  • Cette paralysie nourrit une dangereuse désespérance. Etienne Gernelle l'observe : c'est "une perte d'espoir dans notre capacité à réformer le pays normalement, sereinement". Un constat qui fait écho à l'analyse de Vincent Trémolet de Villiers sur "l'autre nom du pouvoir : l'impuissance dans la continuité".
  • Le "en même temps" macronien aboutit ainsi à une forme de double discours permanent. On promet le changement tout en organisant l'immobilisme, on annonce des consultations pour mieux enterrer les réformes.
  • Une politique qui, comme le résume parfaitement Edgar Faure cité par Renaud Dely, se résume à cette formule : "L'immobilisme est en marche et rien ne pourra l'arrêter".
  • Cette situation n'est pas sans danger. Dans un monde en pleine mutation, l'incapacité à réformer devient une forme de déni de réalité.
  • La vraie question n'est donc plus de savoir comment masquer l'immobilisme, mais comment en sortir. Car à force de vouloir gouverner au centre en évitant les choix structurants, on finit par ne plus gouverner du tout.

  • Sébastien Chenu - sur TF1 : "Taxer des retraités qui ont 2 000 euros de retraite, me semble être totalement scandaleux. À 2 000 euros de retraite, on n'est pas riche."
  • Michel-Edouard Leclerc - sur France 2 : "Il y a un parti de l'inflation en France qui considère que dans la politique de réindustrialisation, il faut que le consommateur français apprenne à payer plus cher. Moi je pense qu'il faut faire l'inverse."
  • Eric Ciotti - sur Sud Radio : "Nice a vu la taxe foncière augmenter de 25% pour les Niçois. C'est une douloureuse extraordinaire. Tout augmente, les transports, l'eau, parce que la métropole est dans une situation, et la ville, catastrophique."
  • Christian Estrosi - sur RTL : "Je l'ai déjà annoncé, j'ai d'autres défis à relever. Nous avons les Jeux Olympiques d'hiver en 2030. Et ce n'est pas aujourd'hui qu'on va lâcher."
  • Gérard Davet - sur France Inter : ‘Le dingue de Marseille prêt à sauter sur nos compatriotes avec ses seringues" SMS d'Agnès Buzyn sur Didier Raoult "

✋ Cinq infos

  1. Gérard Davet et Fabrice Lhomme dévoilent dans un livre les secrets de la gestion de la crise du COVID
    "Derrière vos décisions, des gens vont mourir. Cette phrase est absolument terrifiante... du ministre de la Santé, qui a quitté son poste en pleine pandémie, pour conquérir une chimère, c'est-à-dire la mairie de Paris.”
  2. Eric Ciotti se prépare à une candidature à la mairie de Nice
    "Je travaille à proposer une alternative aujourd'hui à la dégradation de ma ville [...] Je présenterai mes vœux demain aux Niçois." - sur Sud Radio
  3. Sébastien Chenu dénonce la possible nomination de Richard Ferrand à la tête du Conseil constitutionnel
    "Ils évoquent la piste de Richard Ferrand, l'ancien président de l'Assemblée. Il faudra qu'il nous explique en quoi il pourrait être un président de Conseil constitutionnel impartial." - Sébastien Chenu sur TF1
  4. Manuel Bompard prévient d’une fracture définitive à gauche en cas de non-censure du PS
    "Si le Parti Socialiste ne censure pas au moment du vote sur le budget, alors il confirmera un changement d'alliance. Et clairement, il se sera mis à dos définitivement du nouveau Front populaire." - sur BFMTV/RMC
  5. Michel-Edouard Leclerc annonce une baisse des prix sur 1000 produits dès le 28 janvier
    "On va faire comme l'année dernière parce que c'est ce qui nous a fait gagner. Le 28 janvier, on va commencer à enclencher des baisses de prix en prenant sur nos marges. Il y aura 1000 produits." - sur France 2

🎙️ Politiques

🔴 À gauche gauche

🎙️ Manuel Bompard révèle une manœuvre budgétaire cachée sur les fonctionnaires

  • "Le gouvernement dit qu'on ne va pas ajouter les trois jours de carence, mais au Sénat, il fait voter un amendement pour réduire l'indemnisation de 100% à 90%. C'est-à-dire imposer 800 millions d'euros de prise aux fonctionnaires."

Le "piège" du conclave sur les retraites

  • "La ministre du Travail l'a confirmé hier : soit l'ensemble des personnes dans ce conclave se mettent d'accord, soit c'est la réforme actuelle qui continue à s'appliquer. Le MEDEF a un droit de veto."

Une proposition alternative sur les retraites

  • "Pour les gens qui gagnent plus de 8000 euros par mois, une légère surcotisation permettrait de financer l'abrogation de la réforme des retraites. L'égalité salariale femmes-hommes générerait 10 milliards d'euros de recettes supplémentaires."

LFI confirme la préparation d'une candidature LFI pour une éventuelle présidentielle anticipée

  • "J'ai signé moi-même un courrier. Ce n'est pas Jean-Luc Mélenchon qui a écrit. C'est moi, en tant que coordinateur de la France Insoumise, qui ai envoyé un courrier pour les parrainages."

🟠 Au milieu

🎙️ Christian Estrosi annonce l'interdiction des grands paquebots de croisière à Nice

  • "Dès le 1er juillet prochain, nous interdisons les grosses croisières de plus de 190 mètres. C'est une lutte contre le surtourisme, je veux un tourisme choisi et pas un tourisme subi."
  • "26% du trafic en Méditerranée émettent 17% de CO2, et surtout un taux de soufre qui est le plus gros perturbateur endocrinien."

Un plan anti-tourisme de masse en trois points

  • "Un, 50% de Airbnb en moins. C'est deux, l'interdiction des autocars des tours operators qui rentrent dans la ville. Et c'est trois, la suppression des grosses croisières."

La situation sécuritaire à Nice

  • "Nous sommes en train d'enrayer ça avec la police municipale [...] Nous avons eu une année record de prises. Nous voyons qu'il y a de plus en plus d'armes de guerre qui circulent."

Pour une réforme des retraites par capitalisation

  • "S'il y a un échec dans le conclave, je suis de ceux qui pensent qu'il faudra injecter une part de capitalisation. Nous sommes le pays le plus sous-développé dans ce domaine par rapport à la moyenne des pays de l'OCDE."

⚫ À droite droite

🎙️ Eric Ciotti se prépare à une candidature à la mairie de Nice

  • "Je me prépare à l'échéance municipale."
  • "Nice a vu la taxe foncière augmenter de 25% pour les Niçois. C'est une douloureuse extraordinaire. Tout augmente, les transports, l'eau, parce que la métropole est dans une situation, et la ville, catastrophique."

Un plan de réforme radical de l'État

  • "On a chiffré ça à autour de 120 milliards d'euros par an. Donc c'est-à-dire 600 milliards d'euros sur 5 ans."
  • "Je veux créer les provinces [...] un préfet par province qui dirige toute l'administration."
  • "Je propose de supprimer les ARS, les rectorats, la loi SRU, réduire à 10 le nombre de ministères."

Opposition ferme à la taxation des retraités

  • "J'y suis totalement opposé. Je pense que c'est une nouvelle folie fiscale qui s'inscrit dans cette logique où dès qu'il y a un problème, la seule réponse de ceux qui sont animés par une paresse intellectuelle, c'est de taxer."

Une alternative aux hausses d'impôts

  • "Il y a des sources d'économies jamais proposées [...] notamment sur les droits que l'on donne aux étrangers qui ne travaillent pas dans notre pays. [...] Ça faisait une économie de 7 milliards d'euros par an."

🎙️ Sébastien Chenu s'oppose fermement à la taxation des retraites

  • "C'est tout à fait non, c'est totalement non. À 2 000 euros de retraite, on n'est pas riche. Les retraités d'aujourd'hui souvent soutiennent leurs propres parents qui sont encore plus âgés."
  • "C'est une ligne rouge. [...] On ne s'est pas battu pour que les retraités voient leurs retraites indexées sur l'inflation pour aujourd'hui accepter de les voir se faire spolier."

Le RN propose des alternatives budgétaires

  • "Réserver la prime d'activité aux Français, c'est un milliard d'euros par an. Un milliard d'euros qu'on récupère. Ça évite d'aller taxer les retraités."
  • "La contribution de la France à l'Union européenne, on peut revenir au niveau auquel elle est et on peut économiser entre 1 et 5 milliards."

Réactions au projet de "loi tronçonneuse" d'Eric Ciotti

  • "C'est une logique qui est intéressante. Il faut désadministrer notre pays qui est sur-administré."
  • "Je suis favorable à ce qu'on garde les départements et qu'on supprime les régions. Les ARS, nous sommes favorables à leur suppression."

Sur les référendums

  • "Le principe de référendum, oui, sur des sujets sérieux et qui préoccupent les Français [...] Sur l'immigration, Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur, est favorable."
  • "Il faut qu'on respecte l'avis des Français. La dernière fois qu'on a consulté les Français, c'était pour contourner leur avis."

🇺🇸 Trump II

🎙️ Sébastien Chenu : Donald Trump a compris deux choses, c'est que l'immigration et le coût de l'énergie sont des leviers essentiels

  • "Donald Trump a compris deux choses : c'est que l'immigration et le coût de l'énergie sont des leviers essentiels lorsque vous voulez relancer économiquement votre pays."
  • "Donald Trump défend l'intérêt des Américains. Le problème, c'est qu'en France, le président de la République ne défend pas l'intérêt des Français."

🎙️ Eric Ciotti : Donald Trump exprime un extraordinaire volontarisme politique.

  • "Donald Trump exprime un extraordinaire volontarisme politique. Ce qu'il a fait, ça nous laisse un peu rêveurs, dans la mesure où nous, on est encalaminés."
  • "Il faut lui répondre. On a des outils, je pense, pour répondre. Et il faut discuter."

💡 La démocratie américaine à la croisée des chemins - Vincent Trémolet de Villiers sur Europe 1

  • La démocratie libérale repose sur un équilibre fragile entre souveraineté populaire et droits individuels.
  • Le déséquilibre actuel provoque une révolte contre les élites judiciaires, administratives et le politiquement correct.
  • Cette situation américaine devrait servir de leçon aux responsables politiques français.
  • "Comme le chante le grand philosophe politique Francis Cabrel, c'est une question d'équilibre. Et quand l'équilibre est rompu de façon trop radicale, on s'expose au retour de balanciers."

💡 Trump menace la fiscalité européenne - Etienne Lefebvre sur Radio Classique

  • Donald Trump s'oppose frontalement à l'accord sur l'impôt minimum mondial et menace de représailles.
  • Le candidat républicain prévoit de baisser l'impôt sur les sociétés à 15% contre 25% en France.
  • Les géants de la tech américains soutiennent cette politique de dumping fiscal.
  • "C'est une nouvelle facette de l'Amérique d'abord. Et c'est un peu la douche froide pour les Européens qui vont là encore se retrouver en première ligne."

🔎 COVID

🔎 Les coulisses désastreuses de la gestion du Covid révélées par l'enquête de Gérard Davet et Fabrice Lhomme, journalistes et auteurs de l'enquête Les juges et l'assassin sur France Inter

Cette enquête, basée sur des documents confidentiels et inédits, révèle l'ampleur des dysfonctionnements qui ont mené à la mort de 170 000 personnes en France, alors que le pays était censé être le mieux préparé à une pandémie.

Les rapports alertant sur le risque de pandémie ont été ignorés

  • "Ce n'était pas imprévisible, c'était prévu. Il y avait des rapports qui disaient que l'imminence d'une crise sanitaire était inéluctable [...] Tous ces rapports sont restés lettres mortes."

Les SMS internes dévoilent la panique au sommet de l'État

  • "Derrière vos décisions, des gens vont mourir. Le discours du président ce soir est incohérent. Faites de la politique, prenez vos responsabilités" écrit Agnès Buzyn à Édouard Philippe.

La gestion chaotique des masques est documentée

  • "En 2006, l'OMS disait que la France était le pays le mieux équipé pour faire face à une pandémie. On avait en stock plus de 2 milliards de masques. Quand la crise survient, on est à quelques dizaines de millions."

Le double jeu de Didier Raoult est mis au jour

  • "Raoult a continué de conseiller en sous-main le nouveau ministre de la Santé [...] alors qu'Agnès Buzyn se méfiait totalement de lui et ne voulait pas en entendre parler."

L'administration a été privée de moyens

  • "Santé Publique France écrivait noir sur blanc juste avant la pandémie : On n'a pas les moyens de lutter contre une pandémie si elle arrive."

L'Élysée a freiné l'enquête

  • "Les trois juges de la Cour de justice de la République ont été empêchés dans leur action par l'Élysée d'aller beaucoup plus loin pour questionner le pouvoir présidentiel."

Un seul haut responsable reconnaît des erreurs

  • "Benoît Ribadeau-Dumas, l'ancien directeur de cabinet d'Edouard Philippe, est le seul à reconnaître clairement ce qui s'est passé et à avoir un discours absolument franc sur la question."

💡 Éditos politiques

☕ Au menu des éditorialistes politiques ce matin :

💡 Le référendum, solution ou diversion ? - Guillaume Tabard sur Radio Classique

  • Emmanuel Macron veut rapidement relancer l'idée du référendum pour préserver sa crédibilité après plusieurs projets non aboutis.
  • Le président cherche à actionner les leviers qui lui restent, alors que le Parlement et le gouvernement ont pris le contrôle de nombreux dossiers.
  • Les sujets potentiels sont variés mais risquent de partir dans tous les sens, des institutions à l'économie en passant par les questions sociétales.
  • "Macron, d'ailleurs comme tous les politiques qui brandissent l'étendard du référendum, prenne le problème à l'envers. Il faut consulter les Français, il faut donner la parole au peuple, disent-ils. Très bien, mais on a l'impression que la forme, à savoir la consultation, et sa propre finalité, n'est pas le fond."

💡 L'immobilisme gouvernemental assumé - Renaud Dely sur France Info

  • La machine gouvernementale, à l'arrêt depuis sept mois, reprend timidement avec quelques projets de loi exhumés.
  • François Bayrou tente de faire avancer les textes sur la fin de vie et l'orientation agricole, longtemps mis en pause.
  • Le gouvernement semble se résigner à une période d'immobilisme jusqu'en 2027.
  • "La fenêtre des réformes s'est refermée et rien de massif ne pourra se faire avant 2027"

💡 L'échec des leçons du Covid - Jean Leymarie sur France Culture

  • Cinq ans après la crise sanitaire, le bilan des réformes et des changements reste flou.
  • L'instabilité ministérielle, avec huit ministres de la Santé depuis 2022, empêche tout suivi sérieux des dossiers.
  • Les dirigeants n'ont jamais fait le bilan public des succès et des échecs de la gestion de crise.
  • "À quel moment sont-ils venus devant les Français pour dire Voilà ce que nous avons réussi, voilà ce que nous avons raté et ce que nous avons changé. Le savent-ils seulement ?"

💡 La fin de vie, un débat interrompu - Patrick Cohen sur France Inter

  • Le projet de loi sur la fin de vie a été stoppé net par la dissolution de l'Assemblée en juin.
  • Le texte créait un nouveau droit encadré par des conditions strictes et une clause de conscience pour les soignants.
  • Le débat parlementaire était remarquablement digne et approfondi avant son interruption.
  • "Un droit nouveau qui n'empiète sur aucun autre et qui, comme l'IVG ou le mariage homosexuel, rencontre des oppositions de nature philosophique ou religieuse."

💡 Éditos éco

💡 Les retraités aisés dans le viseur fiscal - Dominique Seux sur France Inter

  • Le débat sur le financement des retraites se focalise trop rapidement sur la taxation des retraités aisés.
  • Les régimes spéciaux persistent malgré les réformes, avec des avantages maintenus pour 30-40 ans.
  • "Le système actuel est déjà redistributif, avec des taux de remplacement plus faibles pour les cadres que les non-cadres."

💡 Le travail gratuit, une fausse solution - Olivier Babeau sur Europe 1

  • La proposition de faire travailler 7 heures gratuitement par an est critiquée comme une solution paresseuse.
  • Le système de protection sociale pèse déjà lourdement sur un nombre insuffisant de travailleurs.
  • Le coin socio-fiscal réduit considérablement le pouvoir d'achat réel des salariés.
  • "Notre problème, il faut le redire, c'est que notre système de protection sociale très lourd, car très généreux, pèse sur trop peu de travailleurs."

💡 La Milei-mania gagne du terrain - Etienne Gernelle sur RTL

  • Les premiers succès économiques de Milei en Argentine attirent l'attention des politiques français.
  • Malgré une récession initiale brutale, les indicateurs économiques s'améliorent avec une croissance attendue de 8% en 2025.
  • Cette thérapie de choc séduit face aux difficultés françaises à réformer.
  • "C'est l'exemple extrême de la démagogie populiste dépensière, un État qui promet tout et qui fait des chèques en bois. Ça se termine toujours mal, notamment pour les pauvres."

🔎 Focus

🔎 Denis Olivennes publie un diagnostic sévère sur le rapport des Français au travail - sur Radio Classique

Denis Olivennes plaide pour une refondation du modèle social français autour du travail, avec une baisse des prélèvements et une augmentation des salaires nets, seule façon selon lui d'éviter la montée des extrêmes et la crise politique.

Un constat alarmant sur l'emploi

  • "6 Français sur 10 ne travaillent pas [...] Ce sont les jeunes en formation, beaucoup moins d'alternance que chez les Allemands, les personnes au foyer, les retraites plus précoces."

Une fiscalité qui décourage le travail

  • "Les 4 Français sur 10 qui travaillent et qui financent tous les autres, on prélève à hauteur de plus de 45% leurs revenus du travail [...] Voilà pourquoi on est faiblement incité à travailler."

Un décrochage historique

  • "En 1900, 70% de la vie éveillée des citoyens était consacrée au travail. Aujourd'hui, 60% de la vie éveillée est consacrée à autre chose [...] Dans ce monde où tout le monde travaille moins, nous, nous travaillons moins que tout le monde."

Des conséquences politiques majeures

  • "Si nous avions le taux d'activité des Allemands [...] nous aurions 150 milliards de recettes publiques en plus. La question des embouteillages aux urgences, des professeurs absents, des infirmières mal payées, des policiers insuffisants en nombre seraient réglées."

Une proposition de réforme des retraites différente

  • "Si on avait dit aux Français, écoutez, on va augmenter de deux ans votre durée d'activité, mais vous allez être augmenté en rémunération de 10%, c'est-à-dire un treizième mois [...] la question de l'acceptation de cette réforme aurait été toute différente."

Une critique du discours sur la fin du travail

  • "On sait qu'il y a une espèce d'hostilité au progrès technique. Ce sont les adeptes de la décroissance [...] Dans les années 30, on prédisait que la révolution industrielle allait tuer le travail. Mais ce n'est pas vrai."

🔎 Yasmine Belkaid, directrice de l'Institut Pasteur, alerte sur le désinvestissement dans la recherche - sur France Info

  • "La France investit 2,2% de son PNB dans la recherche contre plus de 4% en Allemagne [...] et seulement 0,3% en recherche fondamentale. Or c'est là que toutes les découvertes qui ont transformé le monde, qui ont transformé la médecine, se font."

La différence avec les États-Unis

  • "Il y a eu un investissement continu dans la recherche depuis 60 ans [...] Et la deuxième différence, c'est peut-être une relation avec le risque très différente. Le risque est une vraie valeur."

Les nouvelles menaces sanitaires s'accélèrent

  • "Si on regarde l'évolution des virus, des pathogènes au travers des 20-30 dernières années, il y a une accélération [...] C'est maintenant. On a eu des cas de dengue en France. On est en train de voir une évolution très rapide d'émergence de pathogènes."

Les priorités de l'Institut Pasteur

  • "On a établi 4 priorités : les maladies infectieuses [...] la résistance aux antimicrobiens [...] l'évolution des pathogènes dans le contexte des changements climatiques [...] la compréhension des mécanismes à la base des maladies."

L'inquiétude face au mouvement anti-vaccins

  • "Les vaccins sauvent des millions de vies [...] six vies par minute sont sauvées par un vaccin. Les vaccins ont été développés par des scientifiques pendant des années et des années, contrôlés par des systèmes énormes de contrôle."

L'importance de la collaboration internationale

  • "La santé n'affecte pas un seul pays. La santé affecte le monde. Les infections affectent le monde et nous avons besoin d'organisations internationales [...] Nous sommes interdépendants."

🔎 Claire Fourcade, médecin en soins palliatifs : les risques d'une légalisation de l'euthanasie sur Europe 1/CNews

  • "Je travaille à Narbonne depuis 25 ans en soins palliatifs. Avec l'équipe, on accompagne chaque année 700 patients. Donc, ça fait presque 15 000 patients accompagnés [...] et leurs familles."

La séparation des textes de loi est une avancée positive

  • "J'ai entendu hier, de façon très paradoxale, un député dire 'Ma crainte, c'est qu'on n'ait plus besoin du deuxième texte.' Mais moi, je dis que ce n'est pas une crainte, c'est une chance."

L'accès aux soins palliatifs reste très insuffisant

  • "Depuis 25 ans, la loi française promet à tous un accès aux soins palliatifs et aujourd'hui, c'est seulement la moitié des patients qui en auraient besoin qui ont accès. Tous les jours, en France, il y a 500 personnes qui meurent sans avoir eu accès aux soins dont elles auraient besoin."

La demande d'euthanasie est rare quand les patients sont bien accompagnés

  • "Sur ces 25 ans d'exercice, j'ai eu trois demandes d'euthanasie qui ont persisté. Donc, on voit que c'est vraiment très rare. Très souvent, quand les gens sont soulagés, cette demande disparaît."

L'euthanasie représente une rupture pour les soignants

  • "96% des soignants en soins palliatifs pensent que ça va à l'encontre de leurs fonctions [...] Les soins palliatifs, c'est une médecine de l'impuissance qui a renoncé à guérir et qui accepte d'accompagner."

L'importance de préserver la dignité jusqu'au bout

  • “Je pense que personne ne perd sa dignité. Ce n'est pas parce qu'on est malade qu'on est moins digne [...] Mon obligation par la loi, c'est de soulager, quoi qu'il en coûte, même si ça doit raccourcir la vie, mais je ne donne pas la mort."

〽️ Chiffres des invités

  • La France investit 2,2% de son PNB en recherche contre plus de 4% en Allemagne (Yasmine Belkaïd sur France Info).
  • Si la France avait le taux d'activité des Allemands, elle aurait 150 milliards d'euros de recettes publiques supplémentaires (Denis Olivennes sur Radio Classique).
  • La taxation des revenus du travail en France est de 45%, tandis que celle des retraités est de 14% (Denis Olivennes sur Radio Classique).
  • Sébastien Chenu propose de récupérer 1 milliard d'euros en réservant la prime d'activité aux Français (Sébastien Chenu sur TF1).

💡Ces chiffres sont rapportés par les invités et n'ont pas été vérifiés de manière indépendante.

Lien vers les sources de la Matinale des Matinales
Sébastien Chenu
, vice-président du RN et député du Nord (TF1, 7h35)
Michel-Edouard Leclerc, président du comité stratégique des magasins Leclerc (France 2, 7h40)
Christian Estrosi, maire de Nice, président de la métropole Nice Côte d'Azur, vice-président d'Horizons (RTL, 7h40)
Claire Fourcade, médecin, présidente de la société française d'accompagnement et de soins palliatifs (Europe 1/CNEWS, 8h10)
Denis Olivennes, chef d'entreprise et essayiste, auteur de La France doit travailler plus… (Radio Classique, 8h15)
Gérard Davet et Fabrice Lhomme, journalistes et auteurs de l'enquête Les juges et l'assassin (France Inter, 8h20)
Yasmine Belkaid, directrice générale de l'Institut Pasteur (Franceinfo, 8h30)
Manuel Bompard, coordinateur de LFI et député des Bouches-du-Rhône (BFMTV/RMC, 8h30)
Eric Ciotti, président fondateur de l'UDR et député des Alpes-Maritimes (Sud Radio, 8h30)

Liens vers les éditos
L’édito politique sur France Inter
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