🟡 Catherine Vautrin, Travail et Santé 🟡 Eric Lombard, Economie 🟡 Véronique Louwagie, Commerce et PME 🔴 Manon Aubry, eurodéputée LFI 🟠 Sylvain Maillard, député Renaissance 🟠 Nathalie Loiseau, eurodéputée Renew ⚪ Yves Agid, Institut du cerveau ⚪ François Villeroy de Galhau, Banque de France ⚪ Hubert Védrine, ancien ministre
😰 L’écrivain Boualem Sansal est emprisonné en Algérie depuis 118 jours.
🌈 Ambiance du jour
💔 Le calme avant la tempête La crise politique française n'est pas terminée. Elle est simplement masquée par l'actualité internationale. Emmanuel Macron a repris la main face au tumulte ukrainien, mais cette accalmie n'est qu'un trompe-l'œil dangereux.
Le mirage de la stabilité retrouvée. Le gouvernement Bayrou semble avoir trouvé son rythme de croisière. Les débats sur la censure se sont estompés, les polémiques budgétaires se sont éteintes. Mais cette tranquillité apparente n'est que le fruit d'un détournement d'attention. "Emmanuel Macron en profite puisque dans cette situation tout ramène au chef de l'État", analyse Vincent Trémolet de Villers. La politique étrangère a simplement gelé les fractures intérieures sans les résoudre.
Trois échéances explosives. Le calendrier politique ressemble à un champ de mines pour les mois à venir. Le 31 mars, la décision judiciaire concernant Marine Le Pen pourrait créer "un cataclysme démocratique" si elle est déclarée inéligible. Le 17 mai, l'élection à la tête de LR pourrait pousser Bruno Retailleau à quitter le gouvernement, fragilisant l'équilibre de la coalition Bayrou. Enfin, le 7 juillet marquera le retour de la possibilité constitutionnelle pour Emmanuel Macron de dissoudre l'Assemblée, une épée de Damoclès au-dessus du Parlement.
Les partis traditionnels en décomposition. Pendant que l'exécutif cherche à gagner du temps, les formations politiques s'affaiblissent de l'intérieur. À droite, la bataille entre Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau s'enlise dans les coups bas. À gauche, Anne Hidalgo fragilise le principe même des primaires en refusant d'avance de soutenir un possible vainqueur, tandis que le Parti Socialiste s'apprête à un congrès de juin qui s'annonce houleux. "À quoi bon organiser une compétition entre camarades si on juge par avance que le vainqueur pourrait être illégitime ?" s'interroge Renaud Dely.
Vincent Trémolet de Villers - sur Europe 1 : "Si une trêve s'esquisse entre l'Ukraine et la Russie, la pression retombera et la politique française se remettra en mouvement."
Manon Aubry - sur RTL : "La seule guerre qu'ils sont en train de préparer, en réalité, à l'heure où je vous parle, c'est une guerre sociale. Une guerre sociale contre nos acquis sociaux, contre notre modèle social."
Renaud Dely - sur France Info : "Le plus désolant, c'est de voir des partis démocratiques incapables de faire vivre une règle commune quand d'autres, des mouvements populistes, remettent en cause de plus en plus ouvertement l'esprit même de nos démocraties."
Guillaume Tabard - sur Radio Classique : "Le budget ne sera voté qu'à l'automne prochain, mais c'est dès maintenant qu'il se prépare. Avec des arbitrages difficiles à faire, et un cadre politique à créer qui sera encore plus compliqué que ce qu'on a connu il y a deux mois."
📣 Gouvernement
📣 Catherine Vautrin annonce un renforcement de la lutte contre la fraude sociale estimée à 13 milliards d'euros - sur TF1
"Ce n'est pas que l'armée, parce que finalement, le budget de la sécurité sociale dans notre pays, c'est 650 milliards d'euros et il y a 22 milliards de déficits. Donc, vous voyez, 13 milliards de fraudes par rapport à 22 milliards de déficits, c'est un enjeu majeur."
Mise en place du pré-remplissage des déclarations RSA et prime d'activité depuis le 1er mars
"On a commencé le 1er mars dernier avec l'idée de remplir à la source les déclarations de RSA et de primes d'activité. Premièrement, ça aide les bénéficiaires parce que c'est compliqué entre salaire brut, salaire net. Beaucoup de nos concitoyens se trompaient."
Sur les négociations de l'assurance chômage
"Ce que nous avons demandé aux partenaires sociaux, organisation patronale comme organisation représentant les salariés, nous leur avons demandé de travailler sur un retour à l'équilibre pour l'année 2030. Derrière, on les laisse travailler."
Nouveau Nutri-Score : déblocage du dossier
La ministre met l'accent sur la lutte contre le surpoids et l'obésité, en lien avec les maladies cardio-vasculaires, le diabète et certains cancers
📣 Eric Lombard annonce une réunion avec les acteurs financiers pour financer l'économie de défense - sur France 2
"La semaine prochaine, avec Sébastien Lecornu, le ministre des armées, nous réunissons à Bercy les acteurs financiers et les acteurs industriels et nous voulons convaincre les Français qui le souhaitent et qui ont de l'épargne, d'investir dans notre économie de défense."
Position sur les tensions commerciales avec les États-Unis
Le ministre indique qu'une réponse ferme sera apportée face aux menaces de Trump sur les taxes douanières
La France a déjà procédé à des ventes de bons du Trésor américain pour des raisons financières
Sur l'emploi et le financement des retraites
Appel à augmenter le taux d'emploi, particulièrement chez les seniors et les jeunes
"Si les seniors étaient plus dans l'emploi, on aurait résolu une bonne partie de nos questions de déficit."
"Déjà, si les jeunes étaient plus dans l'emploi, ils le souhaitent."
Sur les réformes économiques
Le ministre souligne la nécessité de "travailler plus, travailler mieux et faire les réformes proposées notamment par le rapport Draghi"
Une réflexion collective est engagée pour intégrer les nouvelles charges de la défense dans un budget déjà contraint
📣 Véronique Louwagie s'engage à réduire de 200 le nombre de formulaires CERFA d'ici fin 2025 - sur Sud Radio
"Moi, je m'engage aujourd'hui, devant vous, je l'ai dit il y a quelques jours dans le cadre du lancement d'une opération que nous avons conduite avec Laurent Marcangeli et Éric Lombard, je m'engage à diminuer le nombre de CERFA de 200 à la fin de l'année."
Renforcement des contrôles sur les plateformes de e-commerce étrangères
"J'ai demandé à la DGCCRF également de faire un certain nombre de contrôles sur toutes ces plateformes étrangères et à faire en sorte que au moins la moitié des prélèvements des articles contrôlés par la DGCCRF émanent de ces plateformes."
Face aux menaces de Trump, la ministre souligne la réponse rapide et unie de l'UE
"Je note toutefois que l'Union européenne a répondu de manière très rapide, unie et de manière forte, en répondant avec une première salve de droit de douane, également, à hauteur de 8 milliards d'euros."
Reconnaissance des difficultés posées aux commerçants et artisans par les ZFE
La ministre est interpellée sur les impacts négatifs pour les professionnels qui n'ont pas les moyens d'acheter des véhicules conformes
Abandon du projet de bulletin de paie simplifié dans l'immédiat
"Il y avait eu l'idée dans ce projet de loi d'avoir un bulletin de paie simplifié, mais finalement, nous avons renoncé à ce dispositif parce que cela faisait quasiment deux bulletins de paie"
🎙️ Politiques
🔴 À gauche gauche
🎙️ Manon Aubry dénonce un flou budgétaire sur les 100 milliards annoncés pour l'économie de défense - sur RTL
"Quand je leur ai posé la question, pourquoi 100 milliards d'euros d'investissement dans l'armée qui a été annoncé par la France ? François Bayrou m'a répondu, vous savez, c'était un extincteur. Soit dit en passant, on a annoncé 100 milliards d'euros comme ça, et quand je leur ai dit, mais est-ce que vous avez évalué les besoins ? Ils m'ont dit, ben non, en fait, ils sont en cours d'évaluation."
LFI refuse de soutenir l'économie de guerre et dénonce une "guerre sociale" en préparation
"La seule guerre qu'ils sont en train de préparer, en réalité, à l'heure où je vous parle, c'est une guerre sociale. Une guerre sociale contre nos acquis sociaux, contre notre modèle social."
L'eurodéputée s'inquiète des conséquences sociales, évoquant un recul de l'âge de la retraite à 70 ans et une possible retraite par capitalisation
Critique du rôle diplomatique de l'UE dans le conflit ukrainien
"L'Union Européenne et la France sont en train de sortir de l'histoire. Puisque c'est l'Union Européenne qui est, en quelque sorte, mise au banc d'une guerre qui se déroule sur notre continent."
"Je regrette que la France n'ait pas pris d'initiative diplomatique ces trois dernières années et qu'on se retrouve aujourd'hui... Nous sommes réduits au rôle de spectateurs, de commentateurs, faute de pouvoir être acteurs."
Appel à une mobilisation contre toutes les formes de racisme le 22 mars
Manon Aubry reconnaît la réalité de l'antisémitisme mais souligne également l'islamophobie
"Aujourd'hui, les musulmans subissent un racisme dans notre pays qui est là aussi systémique, qui est là aussi alimenté avec des amalgames qui sont faits. Et c'est la raison pour laquelle nous voulons aussi nous mobiliser et nous appelons à nous mobiliser massivement le 22 mars prochain."
🟠 Au milieu
🎙️ Sylvain Maillard propose une réforme du mode de scrutin pour Paris, Lyon et Marseille avant les municipales de 2026 - sur Europe 1/CNews
"Nous proposons une chose assez simple, et j'ai porté un texte de loi avec mon collègue David Amiel dessus en disant écoutez c'est très simple, faisons les mêmes élections que partout dans le reste de la France. On garde les mairies d'arrondissement parce que c'est important, ça fait partie de l'habitant. Avec une urne et une autre urne pour le maire de Paris, de Lyon et de Marseille."
Calendrier serré pour changer les règles électorales
Le député confirme vouloir faire adopter cette réforme d'ici juin 2025, à un an des élections municipales
"Nous voulons le faire d'ici au plus tard le mois de juin, que le Conseil constitutionnel se prononce, définitivement pour sécuriser tout le monde. Et puis ça s'appliquera dès l'année prochaine pour les élections dans ces trois villes."
Critique de la gouvernance actuelle des trois grandes villes
Le député dénonce des lignes de fracture au sein des villes et une gouvernance favorisant certains quartiers
"Vous avez des lignes de fracture au milieu des villes et qui font que le maire en place occupe plutôt des siens plutôt que des autres. Et ça gêne, c'est très grave je trouve pour la gouvernance de ces trois villes."
Principe d'égalité des voix défendu
Le texte vise à instaurer le principe "un habitant, une voix" pour l'élection des maires des trois plus grandes villes
"Un habitant, un Parisien égale une voix, un Lyonnais égale une voix, un Marseillais égale une voix."
🎙️ Nathalie Loiseau appelle à la désescalade face aux menaces de Trump sur les droits de douane - sur FranceInfo
"Non, il faut mettre en place la désescalade. Donald Trump aime la paix, mais il aime la guerre commerciale. Or, la guerre commerciale, ça ne fait que des perdants."
Critique de la stratégie commerciale américaine et des tentatives de division européenne
"Pour le moment, les décisions que Donald Trump a prises aux États-Unis font du mal à l'économie américaine. Il faudrait qu'il commence à s'en rendre compte."
"Pourquoi il fait ça ? Parce qu'il essaye de diviser les Européens."
Soutien à Édouard Philippe pour 2027 et rejet d'un "ticket" présidentiel
"Ce dont je suis sûr, c'est qu'Édouard Philippe l'est [candidat]. Et ce dont je suis sûr, c'est que je le soutiens. Parce que dans le monde qu'on vient de décrire, entre Vladimir Poutine et Donald Trump, je n'ai pas envie de voir Marine Le Pen présidente de la République."
Défense de la stratégie de campagne d'Horizon
"Il conforte son assise, il sillonne la France. Alors je sais, ça frustre beaucoup les journalistes que vous êtes. Il le fait sans les médias."
"Quand un parti grandit, et c'est la chance d'horizon de grandir et de grandir assez vite, vous avez toujours des gens qui sont contents que les journalistes les appellent."
Minimise la potentielle candidature de Bruno Retailleau pour 2027
"Bruno Retailleau, j'ai de l'estime pour lui. Il y a des sujets sur lesquels je suis d'accord, d'autres sur lesquels je suis en désaccord. Je ne sais même pas s'il sera président de son parti. De là à savoir s'il est candidat à 2027."
🌏 International
🔎 Hubert Védrine décrypte la nouvelle configuration géopolitique mondiale et les négociations russo-américaines - sur BFMTV/RMC
"Le nouveau monde, je le définis comme étant l'oubli à l'Amérique du XXe siècle, toute l'Amérique qui va de Roosevelt à Biden. Elle est finie ? Oui, on est revenu à l'Amérique du XIXe."
"Les Européens qui ont le plus cru à tout ça, communauté internationale, négociations multilatérales, valeurs universelles et compagnie, ce sont les plus déstabilisés avec le Canada."
Le face-à-face russo-américain en Ukraine
Une négociation directe : "Ça veut dire qu'on entre dans le dur là. D'abord c'est pas le jeu Europe, Etats-Unis, Chine, etc. C'est Etats-Unis, Russie."
La stratégie de Poutine : "Il joue la montre depuis le début. Il attend les États-Unis."
L'incertitude des objectifs russes : "Est-ce que Poutine va se contenter de dire qu'il a gagné parce qu'il garderait le Donbass et la Crimée ? [...] Même Trump ne sait pas."
La marginalisation européenne
Une réalité historique : "On n'est pas dépossédés parce qu'on n'a jamais été une puissance à aucun moment. Il n'y a pas un seul exemple dans l'histoire du monde."
L'avenir de l'Ukraine dans l'UE : L'adhésion est "envisageable, mais il faut qu'il y ait un accord de prêts [...] Il faudrait reprendre le plan de Zambie-Bourlange, qui est très bon, qui est une adhésion par étape."
La permanence de la menace russe
Une continuité historique : "Ce n'est pas inexact, à condition qu'on se rappelle que c'était le cas pendant toute la guerre froide. Les missiles soviétiques étaient pointés sur la France, entre autres."
Les nouvelles relations transatlantiques
La vision Trump : "Pour Trump, s'il n'y a pas d'alliés, ça ne veut rien dire pour lui. Il n'y a que des pays concurrents et il combat les pays qui ont un excédent commercial sur les États-Unis. Alliés ou pas, il s'en fiche."
L'impuissance de l'ONU
Une réalité structurelle : "Le U est de trop, les nations ne sont pas unies [...] Le secrétaire général fait ce qu'il peut, il est très bien à Guterres. Mais il ne peut dire que si les cinq membres permanents du Conseil de sécurité [...] sont d'accord."
🧠 Sciences
🔎 Le Professeur Yves Agid explique les dernières découvertes sur le cerveau et analyse notre rapport à l'incertitude - sur Radio Classique
"J'ai l'impression que les gens commencent à comprendre que le cerveau est la machine qui est responsable de leur personnalité, c'est-à-dire d'eux-mêmes. [...] Je suis mon cerveau, mon cerveau c'est moi."
Les automatismes et la créativité
Sur la musique : "Ce qui est important pour un grand musicien, c'est de savoir que tout ce qui est fait concerne la technique est automatique, ce qui permet au reste du cerveau de se consacrer à la musique, au plaisir de la musique ou à la créativité musicale."
La plasticité cérébrale, une découverte majeure
Le cerveau est vivant et changeant : "Dans votre cerveau, à l'instant précis, il y a des dizaines de millions de connexions qui se font et se défont par seconde. Ce qui veut dire que d'une seconde à l'autre, vous êtes un peu différent."
Différence avec l'ordinateur : "À la différence d'un ordinateur qui est fixe, qui est servile, c'est la matière, si vous mettez une donnée dans l'ordinateur, vous allez obtenir le produit qui sera toujours le même. Nous, ça peut changer."
L'inconscient au-delà de Freud
"Si j'admets que mon cerveau, c'est ce qui me permet de penser et d'avoir des émotions [...] on sait aussi que le cerveau, il fonctionne en permanence, en continu, nuit et jour. J'en conclue que mon cerveau pense en permanence."
Le cerveau face à l'incertitude géopolitique
"Quand vous avez à choisir un sandwich au jambon ou un sandwich au saumon, ce n'est pas un problème. Mais dans la situation géopolitique d'aujourd'hui, l'incertitude mène à la peur."
"Il y a une sorte d'inadéquation entre la situation géopolitique et la façon dont notre cerveau fonctionne normalement."
Analyse des personnalités comme Trump et Poutine
"La première, c'est qu'ils ont tendance à raisonner très juste, mais sur des bases fausses. Alors, quand ça devient pathologique, ça s'appelle la paranoïa. Et la deuxième chose, c'est la capacité d'avoir des convictions."
"Pour ces hommes politiques, pour les dictateurs en général [...] c'est des gens qui sont absolument convaincus et qui raisonnent avec passion. C'est-à-dire que la passion, les émotions l'emportent sur le raisonnement."
💡 Éditos
☕ Au menu des éditorialistes ce matin :
💡 Stéréotypes antisémites et dérive politique - Patrick Cohen sur France Inter
Une affiche de LFI contre l'extrême-droite ciblant Cyril Hanouna reprend des codes antisémites historiques inquiétants.
Le parallèle avec une caricature similaire de Laurent Fabius par l'extrême-droite il y a 30 ans est frappant.
La situation est d'autant plus paradoxale que Jordan Bardella annonce une visite en Israël.
"Il y a un peu plus de 30 ans, Laurent Fabius avait subi le même traitement que Cyril Hanouna, avec une caricature parue à la une de l'hebdomadaire Minute, inspirée des dessins antisémites d'avant-guerre."
💡 La fausse accalmie politique - Vincent Trémolet de Villers sur Europe 1
La crise internationale masque temporairement les fragilités de la politique française sans les résoudre.
Trois dates cruciales menacent la stabilité : le 31 mars pour Marine Le Pen, le 17 mai pour LR, le 7 juillet pour la dissolution.
Le gouvernement Bayrou pourrait être déstabilisé par des tensions internes et des pressions externes grandissantes.
"Il y a de l'essence dans l'air et tout le monde a une boîte d'allumettes. La suite, c'est Johnny Hallyday qui nous la donne. Il suffira d'une étincelle."
💡 La crise démocratique des partis - Renaud Dely sur France Info
Anne Hidalgo fragilise le principe même des primaires en refusant d'avance de soutenir un possible vainqueur.
Les partis traditionnels peinent à organiser des compétitions internes crédibles et respectées.
La situation profite aux mouvements populistes qui remettent en cause l'esprit démocratique.
"À quoi bon organiser une compétition entre camarades si on juge par avance que le vainqueur pourrait être illégitime ?"
💡 Le bloc central en perte de crédibilité - Guillaume Tabard sur Radio Classique
Le positionnement ambigu d'Emmanuel Macron sur plusieurs sujets a érodé sa crédibilité politique.
L'alliance controversée de Gabriel Attal avec LFI aux législatives continue d'avoir des répercussions négatives.
La visite en Israël de l'ancien Premier ministre illustre la difficulté d'expliquer certains choix politiques.
"Emmanuel Macron n'est plus ni audible ni crédible pour avoir dit tout et le contraire de tout en la matière, sans doute mue par la politique arabe de la France."
💡 L'avenir incertain du PS - Stéphane Robert sur France Culture
Le congrès de juin du PS cristallise les tensions autour du maintien d'Olivier Faure à sa tête.
Les candidatures alternatives se multiplient, reflétant les divisions profondes du parti.
Boris Vallaud tente de se positionner comme rassembleur pour dépasser les clivages internes.
"S'il n'est plus premier secrétaire, il redevient député de Seine-et-Marne, c'est-à-dire plus rien, sa carrière est finie."
💡 La contrebande de tabac, un défi européen - Etienne Lefebvre sur Radio Classique
La baisse spectaculaire des ventes officielles de cigarettes masque une explosion de la contrebande.
Les différences de taxation en Europe créent des distorsions favorisant le commerce illégal.
L'absence d'harmonisation fiscale européenne compromet l'efficacité de la politique anti-tabac.
"Tant que le paquet sera deux fois moins cher en Espagne ou au Luxembourg, ça ne marchera pas."
🔎 Économie
🔎 Le gouverneur de la Banque de France annonce une victoire progressive sur l'inflation mais alerte sur les incertitudes américaines - sur France Inter
"Dans les incertitudes du moment, il y a une impression de grand brouillard et peut-être même de tempête."
Révision de la croissance à 0,7% pour 2025 (contre 0,9% prévu initialement)
"La France devrait échapper à la récession cette année. Et [...] l'emploi résiste relativement bien dans ce paysage, il va y avoir une montée modérée du taux de chômage, nous pensons entre 7,5 et 8."
La maîtrise progressive des prix
Objectif d'inflation à 2% : "Nous allons ramener l'inflation à 2% en Europe dans le courant de cette année. On est à 2,4 aujourd'hui en Europe."
Détente du marché immobilier : "Il y a un an, les taux en moyenne du crédit immobilier étaient à 4,2%. Là, sur le mois de janvier 2025, on est à 3,3%."
Amélioration pour les ménages : "Depuis l'année dernière, les prix augmentent moins vite que les salaires."
L'exception française des dépenses publiques
Un constat alarmant : "Nous avons plus de dépenses, non seulement que tous les pays européens, mais que tous les pays du monde. Et [...] elles continuent à croître."
Un écart considérable : "Nous avons 9% du PIB, de la part de notre économie, de plus de dépenses. Ça fait 260 milliards d'euros d'écart par rapport à la moyenne de l'Allemagne, de l'Italie, des Pays-Bas."
Face aux menaces protectionnistes américaines
Une Europe qui peut riposter : "L'Union Européenne a les moyens de représailles. Il faut souhaiter que l'escalade commerciale s'arrête."
Un jeu perdant-perdant : "La bourse européenne et française baissent de 0,6, mais la bourse américaine baisse davantage, à 1,4%."
Les garanties de la stabilité financière
Un stock d'or stratégique de 2430 tonnes
Une politique de conservation : "Je crois que ça sert à garantir la signature de la France et la confiance dans la Banque de France. Nous n'en achetons pas, nous n'en vendons pas, nous le gardons."
Le défi du financement de la défense
Refus du "quoi qu'il en coûte" : "Ça ne peut pas être et ça ne doit pas être le retour du quoi qu'il en coûte. Ça doit être [...] le réveil militaire de l'Europe, mais aussi son réveil économique et financier."
Une solution par la croissance : "La meilleure réponse [...] c'est de financer ce surcroît de dépenses par un surcroît de croissance européenne et française."
〽️ Chiffres des invités
Le plan de lutte contre la fraude sociale devrait permettre de récupérer 13 milliards d'euros (Catherine Vautrin sur TF1).
L'économie de défense pourrait voir un investissement de 100 milliards d'euros (Eric Lombard sur France 2).
La France possède 2430 tonnes d'or massif comme réserve stratégique (François Villeroy de Galhau sur France Inter).
Les dépenses publiques françaises dépassent de 9% du PIB la moyenne des autres grandes nations européennes, soit un écart de 260 milliards d'euros (François Villeroy de Galhau sur France Inter).
La dette sociale française est de 650 milliards d'euros, avec un déficit de 22 milliards (Catherine Vautrin sur TF1).
Le taux de crédit immobilier a baissé à 3,3% en janvier 2025, contre 4,2% un an plus tôt (François Villeroy de Galhau sur France Inter).
L'Union Européenne a répondu aux menaces commerciales américaines avec une première salve de droits de douane de 8 milliards d'euros (Véronique Louwagie sur Sud Radio).
La croissance économique française pour 2025 a été révisée à 0,7% (François Villeroy de Galhau sur France Inter).
LaFrance a créé plus de 2 millions d'emplois en dix ans (François Villeroy de Galhau sur France Inter).
Le taux de chômage en France est prévu entre 7,5 et 8% cette année (François Villeroy de Galhau sur France Inter).
💡Ces chiffres sont rapportés par les invités et n'ont pas été vérifiés de manière indépendante.
😻 Bon week-end !
Rendez-vous lundi !
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Lien vers les sources de la Matinale des Matinales Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles (TF1 - 7h40) Eric Lombard, ministre de l'Economie et des Finances (France 2 - 7h40) Manon Aubry, eurodéputée LFI (RTL - 7h40) Sylvain Maillard, député EPR de Paris (Europe 1/CNEWS - 8h10) Yves Agid, fondateur de l'Institut du cerveau (Radio Classique - 8h15) François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France (France Inter - 8h20) Nathalie Loiseau, députée européenne Renew (Franceinfo - 8h30) Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères (BFMTV/RMC - 8h30) Véronique Louwagie, ministre chargée du Commerce, de l'Artisanat, des PME et de l'Economie sociale et solidaire (Sud Radio - 8h30)
