
😀 Les invités ce matin
🟡 Manuel Valls, ministre Outre-Mer
🟠 Roland Lescure, député Renaissance
🟠 Valérie Hayer, eurodéputée Renew
🔵 David Lisnard, maire LR
⚫ Jordan Bardella, président RN
⚪ Marylise Léon, secrétaire générale CFDT
⚪ Henri Guaino, ancien conseiller de Sarkozy
⚪ Gaël Veyssière, ambassadeur en Ukraine
⚪ Guillaume Pitron, chercheur
😰 L’écrivain Boualem Sansal est emprisonné en Algérie depuis 114 jours.
🌈 Ambiance du jour
La cinquième colonne : quand l'ennemi est dans la place
Certes, Poutine n'est pas sur le point d'envahir la France, mais la cinquième colonne de ses partisans tapis dans le pays a déjà déclenché des bombardements de fake news. En utilisant cette expression militaire datant de la guerre d'Espagne, Renaud Dely pointe un phénomène inquiétant : l'émergence d'un front intérieur qui relaie la propagande étrangère au cœur même de notre démocratie.
- Les visages multiples de la menace intérieure. Le débat sur la menace russe révèle une fracture profonde dans la classe politique française. D'un côté, le gouvernement affirme avec Roland Lescure que "Vladimir Poutine a envahi l'Ukraine, il faut le rappeler régulièrement, parce que certains ont tendance à inverser les valeurs". De l'autre, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon minimisent le danger et s'opposent à la constitution d'une défense européenne. François Fillon lui-même, dans Valeurs Actuelles, résume la menace russe à "des brouillonnes ingérences dont les conséquences sont infiniment moins grandes que celles systématiques et puissantes des Américains".
- Les relais médiatiques de la désinformation. La cinquième colonne dispose de porte-voix puissants. Renaud Dely dénonce les "relais médiatiques puissants et un peu moins subtils, ceux du groupe Bolloré" où "depuis une semaine, ces têtes de gondole, Pascal Praud, Cyril Hanouna, Laurence Ferrari, se relaient pour marteler le même message complotiste". Cette stratégie n'est pas improvisée. Valérie Hayer rappelle que "la Russie nous menace tous les jours" avec "des influenceurs français payés par le Kremlin pour assurer la propagande du Kremlin, des cyberattaques sur nos hôpitaux, des scrutins manipulés à grand renfort d'algorithmes".
- La vassalité comme horizon politique. Entre Poutine et Trump, la cinquième colonne travaille à l'affaiblissement de l'Europe. Alain Juppé, cité par Patrick Cohen, pose clairement l'alternative : "Nous avons le choix entre la puissance et la vassalité. Alors oui, la vassalité peut être heureuse. On peut être heureux dans la lâcheté, mais est-ce durable ?" Manuel Valls dénonce lui aussi "la vassalité, le renoncement, la lâcheté qu'on retrouve, y compris dans la classe politique française". Ces mots forts traduisent l'inquiétude face à ceux qui, consciemment ou non, préparent la soumission.
- Les faux pacifistes et vrais complices. La cinquième colonne se drape dans des arguments séduisants. Henri Guaino plaide pour "la politique et la diplomatie" contre la guerre, mais sans exiger de garanties pour l'Ukraine. Jean-Luc Mélenchon propose "un non-alignement, une diplomatie alter-mondialiste contre les fanfaronnades guerrières". Face à ces postures, Raphaël Glucksmann dénonce "une tentation municoise, une tentation défaitiste, une tentation de la capitulation". Le pacifisme affiché masque souvent une complaisance envers les régimes autoritaires.
- Cette cinquième colonne, par sa capacité à brouiller les repères et à exploiter les fissures de notre société, constitue peut-être la menace la plus insidieuse. Comme l'a dit Roland Lescure, "il ne faut pas être effrayé, mais il ne faut pas être aveugle non plus".
- “Nous ne sommes pas en guerre, mais il y a un risque géopolitique majeur qui nécessite de se réarmer au sens figuré, moral et physique du terme.” - David Lisnard
📣 Gouvernement
📣 Manuel Valls annonce un plan de reconstruction et de développement pour La Réunion après le cyclone - sur BFM/RMC
- "J'ai proposé donc, nous travaillons très vite sur un plan de reconstruction, de développement, de relance de la Réunion qui anticipe évidemment tous ces phénomènes."
Bilan des dégâts du cyclone à La Réunion
- "Il y a cinq morts, des blessés, des écoles, des établissements publics détruits, toute l'agriculture, notamment celle de la Cannes qui est totalement détruite, c'est plusieurs centaines de millions d'euros de dégâts"
Une prise de conscience nécessaire face au dérèglement climatique
- "Les Réunionnais qui certes ont une culture des phénomènes de ce type depuis des années, mais qui ont le sentiment vraiment que le dérèglement climatique... et bien là, et qu'ils vont subir de nouveau dans les mois, dans les années qui viennent, de nouveaux phénomènes."
Un nouveau projet de loi pour Mayotte dans les prochaines semaines
- "Je présentais dans quelques semaines au Conseil des ministres puis au Parlement un nouveau projet de loi, mais là c'est pour la reconstruction."
Des mesures concrètes pour Mayotte
- Création d'un établissement public comme "bras armé de l'État" pour la reconstruction
- Mise en place d'une zone franche économique
- "Il va y avoir un établissement public qui va être le bras armé de l'État et des collectivités territoriales pour reconstruire et refonder Mayotte, une zone franche pour l'économie."
Renforcement de la lutte contre l'immigration illégale à Mayotte
- "On ne reconstruira pas Mayotte si on ne règle pas deux problèmes, celui de l'immigration irrégulière et celui de l'habitat illégal, si nous ne créons pas les conditions d'un rapport de force avec les Comores."
Situation tendue en Nouvelle-Calédonie
- Appel au dialogue entre les communautés
- "Elle est tendue, parce qu'il y a beaucoup de violence, beaucoup de peur, du racisme, des gens qui ne se parlent plus [...] Il faut comprendre la peur qu'ont éprouvée tous nos compatriotes là-bas sur place."
🎙️ Politiques
🟠 Au milieu
🎙️ Roland Lescure appelle à confisquer les avoirs russes pour l'Ukraine : "Face à l'histoire, il faut prendre des décisions exceptionnelles" - sur Sud Radio
- "On parle d'une banque centrale, d'un État souverain qui en a attaqué un autre, et qui est en guerre aux portes de l'Europe. [...] Face à une situation exceptionnelle, il faut savoir prendre des décisions exceptionnelles."
Le député demande la saisie des 200 milliards d'avoirs russes gelés en Europe
- "C'est, mesdames et messieurs les russes, monsieur Vladimir Poutine, vous avez détruit une partie de l'Ukraine. Vous allez devoir contribuer à sa reconstruction. Eh bien, en avaloir ces 200 milliards, c'est une avance sur les frais de reconstruction."
- Il critique le fait que l'Europe se contente actuellement de n'utiliser que les intérêts de ces avoirs
L'Europe doit devenir "le phare des libertés" face à Donald Trump
- "Venez en Europe. Venez en Europe parce qu'en Europe, oui, il fait bon vivre. Mais on peut chercher en toute liberté. On peut entreprendre en toute liberté. On peut aussi, quand on est malade, être soigné en toute protection. L'Europe, aujourd'hui, ça doit être le phare des libertés."
- Il qualifie la relation avec les États-Unis comme "plus tout à fait notre allié, mais pas encore un adversaire"
Pour le financement de la défense, il faut "faire un peu de tout"
- "Moi je pense que toutes ces solutions doivent être explorées et qu'on doit faire un peu de tout ça. Je me méfie du taxer les riches, qui est un slogan assez facile chez nous."
- Il évoque la contribution possible des retraités et rappelle que "face à l'histoire, il faut qu'on se rassemble, et qu'on réagisse"
- Concernant un référendum sur l'effort de défense, il se dit méfiant et préfère "un programme d'accroissement des dépenses militaires pour les 5 à 10 ans qui viennent"
🎙️ Valérie Hayer alerte sur le "renversement d'alliances historiques" avec les États-Unis et plaide pour un emprunt populaire dédié à la défense - sur TF1
- "On est dans un moment d'une gravité historique. La menace russe, on la connaissait, elle s'amplifie et effectivement, vous l'avez rappelé, ce qui change la donne aujourd'hui, c'est le renversement d'alliances historiques des États-Unis."
L'eurodéputée dénonce un changement radical de position des États-Unis
- "Ce n'est pas simplement un retrait du soutien à l'Ukraine. Évidemment, c'est décisif, mais ça va plus loin. On voit bien que les États-Unis, aujourd'hui sous Donald Trump, ont choisi un autre camp. Ils ont choisi de ne plus respecter l'ordre international établi et de ne plus assurer la promotion de nos valeurs occidentales."
- Une situation qui demande une réponse européenne forte et coordonnée
Un plan européen de 800 milliards d'euros et un emprunt populaire pour financer la défense
- "La Commission européenne a lancé un plan à 800 milliards d'euros pour donner de la respiration aux États et leur permettre d'investir dans leurs dépenses de défense et un prêt de 150 milliards d'euros pour les 27 et soutenir les projets pan-européens."
- "Je suis favorable à un emprunt populaire pour permettre aux épargnants d'investir dans l'industrie de défense. En France, aujourd'hui, on a 6 000 milliards d'euros d'épargne."
Réduire la dépendance européenne aux équipements militaires américains
- "Aujourd'hui, on a 80% des équipements militaires qu'on utilise en Europe qui sont produits en dehors des frontières de l'Union européenne et 60% aux États-Unis."
- Elle souligne que l'emprunt populaire serait "du gagnant-gagnant" car il permettrait de soutenir une industrie en pleine croissance tout en offrant aux épargnants des placements sûrs et rentables
Utilisation des avoirs russes gelés au-delà des seuls intérêts
- Elle plaide pour aller plus loin que l'utilisation des 200 millions d'euros d'intérêts annoncée par Sébastien Lecornu
- "La Russie a agressé l'Ukraine. Elle doit payer pour les dommages de la guerre. Et on a une voie juridique pour s'assurer qu'on ne crée pas de précédent, c'est-à-dire qu'on utiliserait le capital en tant que garantie pour accorder un prêt aux Ukrainiens."
🔵 À droite
🎙️ David Lisnard critique "l'hystérisation du débat" sur l'Ukraine et présente son projet de "réarmement moral" pour la France - sur France 2
- "Nous ne sommes pas en guerre, mais il y a un risque géopolitique majeur qui nécessite de se réarmer au sens figuré, moral et physique du terme."
Le maire de Cannes dénonce la dramatisation d'Emmanuel Macron
- "Il y a une espèce d'hystérisation, de dramatique alimentée par le président de la République qui voudrait faire croire qu'il y a un risque existentiel sur la France par la Russie. Il n'y a pas un risque existentiel."
- Il critique également "une partie de la droite" fascinée par Poutine, appelant à défendre les intérêts de la France avec sang-froid
Un appel à l'indépendance stratégique vis-à-vis des États-Unis
- "Il faut se préparer à être indépendant. Ça fait des décennies qu'on devrait s'y préparer."
- "Il faut travailler avec les États-Unis d'Amérique, au-delà même de la personnalité de Donald Trump, sur des intérêts croisés. Mais tout ça, c'est une question de rapport de force, de crédibilité et non pas de grand théâtre."
Un projet "radical" pour réformer la France
- "Nous payons les agios des lâchetés des 30 dernières années. Et ça, il faut en terminer."
- Il présente son livre "Ainsi va la France" qui paraît mercredi aux éditions de l'Observatoire
- Parmi ses propositions : retraite par capitalisation, dérèglementation, débureaucratisation et "sursaut de l'école"
Critique du modèle économique et social français
- "On dépense plus d'argent qu'avant. On en dépense plus que les autres. 57% de la richesse produite en France, c'est de la dépense publique. C'est complètement fou. Mais on a désarmé le régalien."
- Il s'oppose au fléchage de l'épargne des Français vers la défense : "L'épargne, c'est un argent qui a déjà payé l'impôt, et c'est la propriété, donc c'est la liberté."
⚫ À droite droite
🎙️ Jordan Bardella réaffirme sa défiance envers l'extension du parapluie nucléaire français et plaide pour une "conférence internationale pour la paix" - sur France Inter
- "Si l'Europe de la défense, ça consiste à acheter du matériel américain, à acheter des F-35 plutôt qu'à acheter des Rafales, alors ça ne nous bénéficie pas."
Le président du RN s'oppose au partage de la dissuasion nucléaire française
- "Quand j'entends le chancelier allemand venir dire qu'on a besoin du parapluie nucléaire français pour se substituer au parapluie nucléaire américain, et bien moi je lui propose une chose, c'est qu'il commence par renoncer à ses commandes de F-35 américains et qu'il achète des Rafales français."
- Il met en garde contre les demandes polonaises qui, selon lui, voudraient accéder au "système de déploiement du feu nucléaire"
Un appel à une conférence internationale pour la paix en Ukraine
- "Depuis le début de ce conflit, nous réclamons que la France prenne l'initiative d'une conférence internationale pour la paix parce que je suis un soutien de l'Ukraine et je défends la souveraineté territoriale de l'Ukraine."
- "Je crois que l'avenir de la France et de l'Europe ne peut passer dans une guerre larvée avec une puissance qui est une puissance nucléaire."
Sur l'inéligibilité potentielle de Marine Le Pen
- "Je ne crois pas à l'inéligibilité de Marine Le Pen, parce que Marine Le Pen est totalement innocente dans ce dossier."
- "Une inéligibilité, en tout cas avec exécution provisoire, qui priverait une candidate qui était trois fois candidate à l'élection présidentielle et qui est aujourd'hui donnée au second tour dans tous les sondages, constituerait effectivement un problème démocratique."
Le RN rejette le plan européen de 800 milliards pour la défense
- Il justifie cette position en expliquant que ce plan servirait à acheter du matériel américain
- Il plaide pour un budget de défense français "pas inférieur à 3% du PIB" et pour la "préférence européenne dans les marchés publics"
👷♀️ Syndicats
🎙️ Marylise Léon rejette le relèvement de l'âge légal de départ à la retraite et plaide pour une hausse d'impôts face aux défis sécuritaires - sur RTL
- "Sans hausse d'impôts, ça ne va pas être possible."
La secrétaire générale de la CFDT s'oppose à toute nouvelle réforme des retraites axée sur l'âge
- "La question de l'âge légal, ça a toujours été... Le critère sur lequel on s'est battu contre l'augmentation de l'âge légal, parce que c'est le critère le plus injuste."
- Elle critique les réflexes consistant à "jouer sur les paramètres" des retraites dès qu'on cherche de l'argent
- "La CFDT reste convaincue que le meilleur système à terme des retraites, c'est un régime à la carte, universel, qui permet de travailler véritablement sur la justice sociale."
Appel à une conférence des finances publiques face aux défis sécuritaires
- "Je le rappelle, il faut une conférence des finances publiques."
- Elle demande que "l'ensemble des parties prenantes" soient autour de la table pour discuter des questions économiques et budgétaires
- La CFDT est prête à travailler sur la question du "modèle social et du pacte social" à moyen et long terme
Priorité aux enjeux de pénibilité et à la situation des femmes
- "Pour la CFDT, c'est la pénibilité, la question de l'âge légal et la situation des femmes. Ça, c'est extrêmement important de pouvoir revenir sur ces injustices."
- Elle estime que les suites du "conclave" sur les retraites doivent être débattues au Parlement plutôt que par référendum
Critique du modèle social danois souvent cité en exemple
- "Regardons dans ce cas-là l'intégralité du modèle danois. Aussi, en matière d'assurance chômage, d'accès à la formation professionnelle. Enfin, ce n'est pas la carte, un modèle social."
- Elle appelle à ne pas faire de "cherry-picking" en ne retenant que certains aspects d'un modèle étranger
💡 Éditos politiques
☕ Au menu des éditorialistes politiques ce matin :
💡 "Le face-à-face Fillon-Juppé sur la menace russe" - Patrick Cohen sur France Inter
- Deux anciens Premiers ministres livrent des visions radicalement opposées sur la menace russe et l'état de la démocratie.
- François Fillon minimise la menace russe et accuse les Occidentaux d'avoir manipulé le jeu politique en Ukraine.
- Alain Juppé alerte sur le risque de vassalisation face à la Russie et la dérive illibérale américaine.
- "Nous avons le choix entre la puissance et la vassalité. La vassalité peut être heureuse, on peut être heureux dans la lâcheté, mais est-ce durable ?"
💡 "La guerre divise la gauche" - Jean Leymarie sur France Culture
- Face à la Russie, deux visions de la paix s'affrontent au sein de la gauche française.
- Jean-Luc Mélenchon prône le non-alignement contre ce qu'il appelle "les fanfaronnades guerrières".
- Raphaël Glucksmann dénonce une "tentation municoise" et défend un réarmement nécessaire.
- "Au nom d'un même objectif, la paix, vous avez deux visions, deux lectures, et elles s'affrontent sans pitié."
💡 "Les adversaires intérieurs d'Emmanuel Macron" - Renaud Dely sur France Info
- Le RN et les médias du groupe Bolloré accusent Macron de dramatiser la menace russe.
- Marine Le Pen évoque un effet "drapeau" recherché, malgré l'impossibilité d'une candidature en 2027.
- Une théorie complotiste émerge sur un prétendu plan pour conserver le pouvoir après 2027.
- "La cinquième colonne des partisans [de Poutine] tapis dans le pays a déjà déclenché des bombardements de fake news."
💡 "L'Europe face au dilemme de la défense" - Guillaume Tabard sur Radio Classique
- Les inquiétudes des Français face à la menace russe sont légitimes selon les partisans de Macron.
- Certaines voix, comme Hervé Morin, relativisent la capacité de Poutine à attaquer l'Europe.
- Le débat souffre d'une simplification excessive entre "va-t-en-guerre" et "munichois".
- "Entre la dramatisation des uns et les indignations des autres, on aimerait tout simplement plus d'explications."
💡 "Le modèle social face au défi du réarmement" - Etienne Gernelle sur RTL
- Le débat monte sur l'arbitrage entre dépenses sociales et effort de défense.
- Le modèle social français était déjà insoutenable avant même la menace russo-ukrainienne.
- La menace géopolitique n'est que le révélateur d'une nécessaire réforme structurelle.
- "La menace poutino-trumpienne n'est que la goutte d'eau qui fait déborder le vase du modèle social français."
💡 "Ces ZFE, symptôme du mépris des élites" - Vincent Trémolet de Villiers sur Europe 1
- Les zones à faible émission incarnent la fracture entre centres-villes et périphéries, créant une ségrégation économique.
- Le Green Deal européen conduit à un "carnage industriel" en détruisant l'industrie automobile au profit des importations chinoises.
- Cette politique écologique normative entrave la liberté de circulation et risque de déclencher une nouvelle révolte sociale.
- "Les zones à faible émission, c'est la manière réglementaire de dire aux salauds de pauvres qu'ils ne peuvent même plus traverser la capitale."
💡 Éditos éco
💡 "Le financement du réarmement par l'épargne, un mirage" - François Vidal sur Radio Classique
- L'épargne des Français atteint des records avec 18% du revenu disponible économisé l'an dernier.
- Cette épargne finance déjà le logement social, les entreprises et la dette de l'État.
- Un "livret défense" ou un emprunt national seraient coûteux pour les finances publiques.
- "Un canon ou un avion de chasse ne produisent pas vraiment de richesse."
💡 "Le coût du réarmement européen" - Olivier Babeau sur Europe 1
- L'Union européenne prévoit 800 milliards d'euros de dépenses militaires sur 4 ans, soit 4,5% du PIB.
- La France vise 100 milliards d'euros de budget militaire d'ici 2030.
- Le financement par l'épargne privée pose la question du désengagement d'autres secteurs comme le logement social.
- "L'argent ainsi utilisé ne manquerait pas à d'autres pans de l'économie, en particulier le logement social."
💡 "L'automobile européenne en état d'urgence" - Dominique Seux sur France Inter
- L'industrie automobile fait face à une crise majeure avec des ventes d'électriques inférieures aux prévisions.
- Bruxelles accorde un répit aux constructeurs et soutient les usines de batteries comme celle de Douvrin.
- La Commission évoque une "panique à bord" et un "danger de mort" pour le secteur.
- "Panique à bord, amendes... danger de mort" a résumé Stéphane Séjourné, vice-président de la Commission.
🔎 International
🔎 Gaël Veyssière décrit le quotidien de la diplomatie française en Ukraine : "On est là pour représenter les intérêts de la France" - sur France Info
Le rôle crucial de l'ambassade dans le contexte de guerre
- "On est là pour représenter les autorités françaises. On est là aussi pour dire à Paris, à nos autorités, très sincèrement comment on voit les choses, qu'est-ce qui se passe sur tous les plans, politiques, économiques, de coopération."
- "On est là pour faire la liaison entre les besoins ukrainiens et ce qui est possible côté français ou côté européen parfois."
Un témoignage sur l'état d'esprit de Zelensky
- "Il est toujours extrêmement déterminé, c'est un homme d'une grande intensité, qui a le sens de son combat."
- "Parfois peut être un peu épuisé parce que la pression qui est sur lui est évidemment énorme, mais c'est quelqu'un qui est concentré sur la réussite de sa mission."
Le travail diplomatique au quotidien
- L'ambassade maintient des contacts avec l'ensemble du spectre politique ukrainien
- "Il y a une opposition démocratique en Ukraine, on les voit, on travaille avec eux. Et c'est important, c'est le rôle d'une ambassade."
La réalité du danger pour le personnel diplomatique
- Les postes sont "sans famille" pour des raisons de sécurité
- "Quand il y a une alerte de missile, je n'ai pas besoin de m'inquiéter pour quelqu'un d'autre. [...] Ce que je voudrais dire ici, c'est ce auquel je pense, c'est la recrutée loco de l'ambassade, des Ukrainiens, parce qu'eux, ils ont leur famille."
🔎 Henri Guaino met en garde contre "l'engrenage" et appelle à privilégier la diplomatie face à la Russie - sur Europe1/CNews
Une critique de la rhétorique guerrière
- "On laisse tant que tout mener, à partir du moment où on dit je ne veux pas discuter avec l'adversaire ou l'ennemi. Si vous ne voulez pas lui parler, il n'y a plus que la guerre."
Les trois voies possibles pour résoudre les conflits selon Guaino
- "Pour régler les conflits entre les peuples, il y a le droit, mais le droit suppose que tout le monde soit d'accord pour l'appliquer, puisqu'on n'a pas de moyens de coercition pour que tout le monde soit d'accord. Il y a, à l'autre bout du spectre, la guerre, et puis entre les deux, il y a la politique et la diplomatie."
Une dénonciation des accusations de "poutinophilie"
- "Quand on n'est pas d'accord, de toute façon, vous êtes soit un collabo, soit un municois, soit un partisan de Poutine, quand vous n'êtes pas Hitler. Ou partisan d'Hitler, puisque Poutine c'est Hitler maintenant."
- Il dénonce une forme de manichéisme dans le débat public qui empêche toute discussion nuancée
Un plaidoyer pour des solutions diplomatiques
- Il rappelle que la diplomatie implique "des marchandages" et du "bricolage"
- L'ancien conseiller de Sarkozy défend depuis trois ans la nécessité de privilégier les voies politiques et diplomatiques
🔎 Guillaume Pitron révèle que l'accord Trump-Zelensky sur les terres rares pourrait transformer le conflit ukrainien en "paix des métaux rares" - sur Radio Classique
- "Ce qui n'est pas inintéressant parce que ça veut dire que ça lie la question des minerais à des questions de paix. Donc je parle de guerre des métaux rares, vous avez cité le nom de mon livre, mais c'est peut-être la paix des métaux rares aussi."
L'Ukraine dispose d'importantes ressources minérales stratégiques pour les technologies modernes et la défense
- "L'Ukraine est riche de ressources extrêmement variées. L'Ukraine est riche de son fer, de son graphite, mais est riche également de lithium, de manganèse et de terres rares qui sont une famille de métaux très spécifique. Il y en a 15 et qui sont notamment nécessaires pour les voitures électriques, mais également les éoliennes de forte puissance et les téléphones portables ou les industries de défense."
La présence économique américaine en Ukraine pourrait constituer une garantie de sécurité à long terme
- "À partir du moment où les Américains vont avoir des intérêts dans le secteur minier ukrainien, ce sont peut-être des intérêts de long terme. Ouvrir une mine, l'Agence internationale de l'énergie nous le dit et nous le répète, ça prend en moyenne sur Terre 16 ans et demi. Donc ça veut dire que les Américains sont là pour 30 ans."
L'Europe accuse un retard considérable dans sa stratégie d'approvisionnement en métaux critiques
- "On est en train de se dorer au dernier rayon de soleil de l'été indien d'un monde post-seconde guerre mondiale. On n'a pas voulu voir qu'on dépendait notamment de la Chine, qui est leader dans la production, que ce soit l'extraction ou le raffinage de ces métaux, et que sans ces métaux, il n'y avait pas de technologie de pointe, et il n'y avait pas de sécurité, de souveraineté technologique, géopolitique."
Le point d'achoppement des négociations portera sur la transformation locale des minerais
- "Les Ukrainiens vont vouloir que les Américains apportent leur technologie, apportent leur savoir-faire, le partagent avec les Ukrainiens, que ça crée des emplois en Ukraine, que ça permette d'ériger des centrales de raffinage, des usines de raffinage du minerai en Ukraine, et peut-être in fine qui sait à moyen terme, à long terme, des gigafactories."
😍🙄🥶 Baromètre
Positionnement par rapport aux déclarations du PR sur la Russie et la guerre en Ukraine
😍😍😍 Roland Lescure
"Vladimir Poutine a envahi l'Ukraine, il faut le rappeler régulièrement, parce que certains ont tendance à inverser les valeurs, et aujourd'hui, il est en train de marcher sur l'Ukraine, en partie parce que Donald Trump a décidé de se retirer de l'histoire, et que l'Europe doit être aux côtés de son allié, parce que là, il n'y a aucune ambiguïté, l'Ukraine est un allié, et face à notre adversaire, qui est une menace pour l'Europe."
😍😍😍 Valérie Hayer
"Vladimir Poutine est l'agresseur. Les Ukrainiens sont l'agressé et se battent pour recourir à leur liberté. Une fois qu'il y aura un accord de paix ou de cessez-le-feu qui sera signé, il faut assurer que cet accord sera respecté. Les troupes au sol, c'est des troupes de maintien de la paix qui permettront de dissuader Vladimir Poutine d'attaquer de nouveau."
🙄 David Lisnard
"Nous ne sommes pas en guerre, mais il y a un risque géopolitique majeur qui nécessite de se réarmer au sens figuré, moral et physique du terme. [...] Une espèce d'hystérisation, de dramatique alimentée par le président de la République qui voudrait faire croire qu'il y a un risque existentiel sur la France par la Russie. Il n'y a pas un risque existentiel."
🥶🥶 Jordan Bardella
"Depuis le début de ce conflit, nous réclamons que la France prenne l'initiative d'une conférence internationale pour la paix parce que je suis un soutien de l'Ukraine et je défends la souveraineté territoriale de l'Ukraine. Mais je crois que l'avenir de la France et de l'Europe ne peut passer dans une guerre larvée avec une puissance qui est une puissance nucléaire."
🥶🥶🥶 Henri Guaino
"Si vous refusez la politique et la diplomatie avec ces bricolages, ces marchandages, ces négociations, vous n'acceptez plus que la guerre. Mais alors la guerre, il ne faut pas la faire par procuration."
〽️ Chiffres des invités
- Le budget de la défense pourrait atteindre 100 milliards d'euros (Marylise Léon sur RTL).
- 166 patrons ont perdu leur emploi chaque jour en France l'an dernier (sur RTL).
- La reconstruction de l'Ukraine nécessiterait 200 milliards d'euros (Roland Lescure sur Sud Radio).
- 68% des Français sont favorables à une augmentation du budget de la Défense (Roland Lescure sur Sud Radio).
- La dépense publique représente 57% de la richesse produite en France (David Lisnard sur France 2).
💡Ces chiffres sont rapportés par les invités et n'ont pas été vérifiés de manière indépendante.
Lien vers les sources de la Matinale des Matinales
Valérie Hayer, eurodéputée Renew (TF1 - 7h40)
David Lisnard, maire LR de Cannes et président de l'Association des maires de France (France 2 - 7h40)
Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT (RTL - 7h40)
Henri Guaino, ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy (Europe 1/CNEWS - 8h10)
Guillaume Pitron, chercheur associé à l'Institut de recherche des relations internationales et stratégiques (Radio Classique - 8h15)
Jordan Bardella, président du RN et eurodéputé (France Inter - 8h20)
Gaël Veyssière, ambassadeur de France en Ukraine (Franceinfo - 8h30)
Manuel Valls, ministre des Outre-Mer (BFMTV/RMC - 8h30)
Roland Lescure, député EPR des Français d'Amérique du Nord (Sud Radio - 8h30)
Liens vers les éditos
L’édito politique sur France Inter
L’édito politique sur Europe 1
L’édito politique sur Franceinfo
L’édito politique sur Radio Classique
L’édito politique sur RTL
L’édito politique sur France Culture
L’édito éco sur France Inter
L’édito éco sur Radio Classique
L’édito éco sur Europe 1