
😀 Les invités ce matin
🟡 Gérald Darmanin, ministre de la Justice
🟡 Juliette Méadel, ministre de la Ville
🟡 Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères
🟡 Marc Ferracci, ministre de l'Industrie
🟣 Olivier Faure, premier secrétaire du PS
🟠 Jean-Yves Le Drian, ancien ministre
🔵 David Lisnard, maire LR
⚫ Robert Ménard, maire
⚫ Laurent Jacobelli, député RN
⚪ Rémy Rioux, directeur AFD
⚪ Bruno Tertrais, politologue
🌈 Ambiance du jour
💡 Ferrand, quoi qu'il en coûte ?
- Les éditorialistes convergent ce matin sur un point : la nomination de Richard Ferrand à la présidence du Conseil constitutionnel représente un pari très risqué d'Emmanuel Macron, qui pourrait se transformer en désastre politique.
Trois facteurs fragilisent cette candidature :
- Une formation juridique limitée à deux ans d'études de droit
- Un passé judiciaire marqué par l'affaire des Mutuelles de Bretagne, classée par prescription
- Une proximité politique assumée avec Emmanuel Macron
- "Si ça passe, ce sera peut-être tout juste, à quelques voix. Et il y a un risque non négligeable que ça ne passe pas." - Stéphane Robert sur France Culture
- Le contraste est frappant avec 2016 : la nomination de Laurent Fabius n'avait suscité qu'une seule voix contre. Cette fois, le vote s'annonce serré. Un rejet serait historique, première nomination présidentielle bloquée depuis la réforme constitutionnelle de 2008.
- Le choix d'Emmanuel Macron de maintenir la nomination de Richard Ferrand malgré les risques évidents illustre soit une confiance excessive dans sa capacité à rassembler des soutiens, soit une volonté de confrontation avec le Parlement.
- "De LFI au RN, l'anti-macronisme est aujourd'hui la passion la plus répandue de France. Richard Ferrand n'y est pas pour grand-chose, mais s'il est battu, il saura à qui il le doit. - Patrick Cohen sur France Inter
- Dans les deux cas, l'issue du vote pourrait marquer un tournant dans le quinquennat, avec des conséquences potentiellement lourdes pour l'autorité présidentielle et la stabilité politique.
- Verdict attendu en fin d'après-midi.
- Laurent Jacobelli - sur TF1 "Nous ne pouvons pas continuer à fermer les yeux sur les questions de sécurité qui préoccupent nos citoyens."
- Gérald Darmanin - sur France Inter "La lenteur de la justice, c'est à la fois un manque de magistrats, et on le répare tout doucement."
- Olivier Faure - sur France 2 "Ma boussole, c'est de faire en sorte que l'extrême droite ne puisse pas parvenir au pouvoir."
- Juliette Méadel - sur LCI "Il y a urgence dans nos quartiers, la situation est très difficile."
- Robert Ménard - sur RMC "Je ne suis pas un voleur de poules, j'ai juste essayé de trancher dans une contradiction totale."
- David Lisnard - sur Europe 1/CNEWS "L'État doit arrêter de nous dire combien on a mangé de fruits et légumes, et remettre des soignants."
- Jean-Yves Le Drian - sur Franceinfo "C'est un moment historique. Le monde de 1945 s'écroule, un nouveau monde est en train de naître."
📣 Gouvernement
📣 Gérald Darmanin annonce une réforme majeure du système carcéral avec la création de prisons de haute sécurité dès juillet 2025 - sur France Inter
- "Il faut faire une prison de haute sécurité pour les plus grands narco-trafiquants et puis avoir des milieux plus ouverts, plus humains pour ceux qui ne sont pas dangereux pour la société. Et c'est ce que nous allons faire dès le mois de juillet prochain."
Une nouvelle stratégie face à la délinquance primaire
- "Notre système est fait pour que le primo délinquant, la première fois que l'on fait une bêtise, on soit indulgent. Et quand on arrive à la récidive, c'est trop tard [...] il faut que le système judiciaire change et qu'on soit très dur au premier des faits pour empêcher la récidive."
Protection renforcée des magistrats face aux menaces
- "Il y a aujourd'hui une vingtaine de magistrats qui sont protégés par les services de police [...] il faut surtout que les condamnations soient extrêmement fermes quand on trouve les auteurs de ces menaces."
Lutte contre le narcotrafic : des chiffres alarmants dévoilés
- "À Mons-en-Baroeul, un point de deal, ça doit être entre 15 000 et 30 000 euros d'argent liquide par jour."
Le ministre reconnaît l'échec du système actuel
- "Ce modèle carcéral français, il ne marche pas. Il produit de la récidive, il produit de l'indignité [...] et il produit parfois des évasions."
- "On est à peu près à 50-55% de récidive quand on sort de prison. Donc la question de qu'est-ce qu'on fait pour permettre aux gens qui sortent de prison de ne pas récidiver est une immense question à laquelle la France n'a pas répondu."
📣 Juliette Méadel annonce un contrôle des bailleurs sociaux et un plan d'urgence de 12 milliards pour les quartiers - sur LCI
- "Je demanderai au préfet de faire un état des lieux dans les 3 semaines qui viennent de la situation d'entretien des logements sociaux dans les quartiers politiques de la ville."
- "Il faut que l'argent public soit bien utilisé. Cette somme de 315 millions d'euros, c'est une somme qui pèse sur le budget des communes et sur le budget de l'État. Alors attention !"
Menace de sanctions financières pour les bailleurs défaillants
- Possible suppression des exonérations fiscales en cas de manquements
- "Si le travail n'est pas bien fait, je demanderai au préfet de revenir sur cette exonération de taxes."
Programme de rénovation urbaine massif
- Enveloppe de 12 milliards d'euros pour la reconstruction
- "Ces quartiers-là, ils doivent être privilégiés, soutenus davantage par les pouvoirs publics, parce qu'ils sont en situation de grande pauvreté."
Plan d'amélioration du quotidien
- "Il faut que les ascenseurs fonctionnent, il faut que ce soit propre, il faut que les boîtes aux lettres ferment, c'est simple. Si je dois être la ministre des ascenseurs qui marchent, je serai la ministre des ascenseurs qui marchent."
Étude de dérogations ZFE pour les quartiers prioritaires
- Concerne potentiellement 6 millions de Français
- "Nous allons regarder au cas par cas pour faire en sorte que notre objectif, qui est le mien, qui est de remettre du travail, de l'activité économique et de la dignité dans les quartiers politiques de la ville."
📣 Jean-Noël Barrot détaille la position française sur la Syrie et annonce une initiative diplomatique majeure - sur RTL
- "La semaine dernière, on a reçu une vingtaine de pays au sujet de l'avenir de la Syrie [...] les sociétés civiles ont dit 'Merci la France' parce que grâce à vous, pour la première fois depuis des décennies, nous avons la possibilité d'échanger librement avec le gouvernement de notre pays."
Position sur les négociations Ukraine-Russie
- "La discussion entre les États-Unis et la Russie, elle ne pourra pas aboutir à quoi que ce soit concernant la situation de l'Ukraine, concernant l'intégrité territoriale de l'Ukraine, sans associer les Ukrainiens et les Européens."
Le ministre confirme la position française sur les accords commerciaux du Mercosur
- "On a besoin de réciprocité dans notre politique commerciale [...] Le traité du Mercosur, la France ne le signe pas parce qu'il n'y a pas cette réciprocité."
📣 Marc Ferracci affirme la position française sur l'indépendance stratégique face aux tensions internationales - sur Sud Radio
- "Ce qui est certain, c'est que la discussion entre les États-Unis et la Russie, elle ne pourra pas aboutir à quoi que ce soit [...] sans associer les Ukrainiens et les Européens."
Nouvelle politique commerciale et normes environnementales
- "On a besoin de réciprocité dans notre politique commerciale. Et lorsque l'on importe des choses qui ne respectent pas nos normes, qu'elles soient sanitaires, qu'elles soient environnementales, eh bien on doit mettre des barrières."
Position ferme sur le Mercosur
- "Le traité du Mercosur, vous savez, dont on parle beaucoup, eh bien la France ne le signe pas parce qu'il n'y a pas cette réciprocité, parce qu'il n'y a pas cette idée qu'on doit appliquer aux exportateurs en Europe les mêmes règles que ceux qui produisent chez nous."
Protection de l'industrie textile française
- "On a besoin de réciprocité dans notre politique commerciale [...] C'est ce que nous devons appliquer, ce que nous allons appliquer au niveau européen sur l'ensemble des contraintes sanitaires ou environnementales."
Soutien à une approche équilibrée des normes industrielles
- "Il y a une loi qui est sortie du Sénat, qui est une loi, je trouve, équilibrée, qui permet certaines dérogations. Et moi, je suis en soutien de cette approche équilibrée."
🎙️ Politiques
🟣 À gauche
🎙️ Olivier Faure appelle à un "Front Républicain" face à la "fusion idéologique" du gouvernement avec l'extrême droite - sur France 2
- "Voir, semaine après semaine, des ministres qui sont en train de s'engager dans une forme de fusion idéologique avec l'extrême droite, oui, c'est un problème. Moi, je me suis battu à la fois pour le Front Populaire, puis pour le Front Républicain."
Critique de l'extrême droite sur la question ukrainienne
- "Je pense à l'extrême droite qui est à la fois souverainiste et en même temps qui est sous la domination à la fois des Russes et des Américains. Il serait bien qu'ils s'expriment et qu'ils disent s'ils sont véritablement français ou s'ils sont les agents de force étrangère."
Position sur la motion de censure
- "Il fallait donner un budget à la France [...] pour les collectivités, pour les entreprises qui dépendent de la commande publique, pour les associations. Donc nous avons pris notre responsabilité et évité de faire tomber le gouvernement prématurément."
Vision pour l'unité de la gauche
- "Jean-Luc Mélenchon et François Hollande sont en train d'essayer de reproduire le grand scénario bien connu des gauches irréconciliables, chacun pensant qu'en fracturant la gauche, ils seront, l'un et l'autre, amenés à obliger toute la gauche à se positionner par rapport à eux."
Candidature potentielle pour 2027
- "Si j'étais celui-là et si je pouvais apporter cette possibilité, je ne me déroberais pas. Mais il y a une quantité d'hommes et de femmes qui, aujourd'hui à gauche, peuvent remplir cette fonction."
🔵 À droite
🎙️ David Lisnard dévoile son projet de réforme de l'État et appelle à "changer d'élite" - sur Europe 1/CNEWS
- "C'est symptomatique d'une nation dont l'élite n'est plus au niveau. Et il faut des élites, mais il faut changer d'élite aujourd'hui. C'est aussi simple que cela."
Plan massif de réduction des dépenses publiques de 200 milliards d'euros
- "Je propose un projet dont la liberté est au cœur [...] un plan de réduction de 200 milliards d'euros de la dépense publique pour relancer la production et sauver le service public."
- "Qu'on enlève des bureaucrates et qu'on remette des soignants. Si vous voulez plus de soignants et payer moins d'impôts à terme, il faut enlever les bureaucrates."
Recentrage de l'État sur ses missions essentielles
- "Que l'État arrête de nous dire combien on a mangé de fruits et légumes, qu'il arrête de subventionner la réparation des chaussures. Vous vous rendez compte, le délire dans le pays qui a le record de la dépense publique."
Réforme du système des retraites
- "Si demain, on fait la retraite par capitalisation obligatoire [...] on sauve le système de retraite, qu'on permet aux travailleurs les plus pauvres d'avoir un capital à eux."
Investissement dans les secteurs stratégiques
- "Il faut que l'État investisse sur l'instruction, la recherche, la science, la police, la sécurité."
- "Si on arrête les délires des maximalistes écologiques [...] on peut injecter de l'argent dans le nucléaire"
Position ferme face à l'Algérie
- "On doit créer un rapport de force [...] La France n'est pas démunie. Regardez, pourquoi l'Algérie a autant de consulats en France ? On n'a qu'à dire, on fait fermer un tiers ou deux tiers des consulats.
⚫ À droite droite
🎙️ Robert Ménard assume son refus de marier une personne sous OQTF et dénonce l'inaction de l'État - sur RMC
- "Je risque 5 ans de prison [...] C'est pour ça qu'il y a tant de maires qui ne font pas ce que je viens de faire."
Refus d'appliquer le mariage d'une personne sous OQTF
- "Je me suis dit mais ils se foutent de ma figure. Ils n'ont qu'à faire le job, l'État. Quand ils prononcent une obligation de quitter le territoire, ils n'ont qu'à la mettre en œuvre."
Critique du cadre juridique actuel
- "On a signé la Convention européenne des droits de l'homme [...] Le Danemark, par exemple, au Danemark, vous ne pouvez pas marier quelqu'un qui est en situation irrégulière."
Risques judiciaires encourus
- "Le prix est tellement important, tellement dissuasif, pardon, je n'ai pas envie d'aller en prison. Je ne suis pas, madame, un voleur de poules. Je n'ai rien fait de malhonnête."
🎙️ Laurent Jacobelli critique la stratégie diplomatique d'Emmanuel Macron et appelle à une "voix française" indépendante - sur TF1
- "Il sent qu'il a déclassé encore un peu plus la France sur le rang diplomatique et qu'il n'est plus une voix qui compte. Son besoin d'exister, son ego font qu'il va faire des réunions qui ne vont servir à rien."
Critique de la stratégie diplomatique française
- "Il a tellement prôné la négociation européenne, ce qui ne veut rien dire puisque l'Europe n'est pas un État. Aujourd'hui, sur le devant de la scène, vous avez Poutine et vous avez Trump et il le vit très mal."
Appel à une diplomatie française indépendante sur le dossier ukrainien
- "Il aurait fallu, mais ça remonte à des années, qu'Emmanuel Macron ait une vision gaulliste, gaullienne, de la diplomatie française. Qu'il s'impose comme interlocuteur nécessaire et indispensable à la fois à la Russie, à la fois à l'Ukraine, à la fois aux États-Unis."
Sur l'affaire Betharram et François Bayrou
- "Il n'est pas très convaincant. On ne sait pas à quel moment il est vrai. Il cafouille dans ses explications [...] Il faudra savoir jusqu'où il était au courant."
Appel à une action plus ferme sur les violences sexuelles
- "En France, chaque année, ce sont 160 000 enfants qui sont victimes d'agressions sexuelles. 13% des femmes en France ont été victimes. 6% des hommes. Donc, il faut agir là de manière juridique, pédagogique, policière."
💡 Éditos politiques
☕ Au menu des éditorialistes politiques ce matin :
La nomination de Richard Ferrand au Conseil constitutionnel et son audition cruciale
💡 Le profil controversé de Ferrand - Alexis Brézet sur Europe 1
- Le profil de Richard Ferrand ne correspond pas aux standards habituels pour présider le Conseil constitutionnel, avec une formation juridique limitée.
- Sa proximité avec Emmanuel Macron et ses démêlés judiciaires passés fragilisent sa candidature face aux parlementaires.
- Le vote risque de se transformer en référendum anti-Macron, l'anti-macronisme étant devenu "la passion la plus répandue de France".
- "Ce vote, pour beaucoup, c'est l'occasion en or d'infliger une humiliation au président de la République, une sorte de motion de censure chirurgicale par procuration"
💡 Le pari risqué de Macron - Patrick Cohen sur France Inter
- Emmanuel Macron prend un risque considérable en proposant Richard Ferrand à la présidence du Conseil constitutionnel.
- Le rejet de cette nomination serait un désastre politique pour un président déjà affaibli.
- Laurent Wauquiez utilise ce vote pour se démarquer de son rival Bruno Retailleau dans une stratégie politique complexe.
- "De LFI au RN, l'anti-macronisme est aujourd'hui la passion la plus répandue de France. Richard Ferrand n'y est pas pour grand-chose, mais s'il est battu, il saura à qui il le doit."
💡 L'arithmétique parlementaire en question - Renaud Dely sur France Info
- Le vote à bulletin secret des 122 parlementaires nécessite une majorité des 3/5e pour bloquer la nomination.
- La gauche et les députés LR totalisent déjà 44 voix contre, rendant le vote très incertain.
- Marine Le Pen hésite entre l'abstention et le vote contre pour maximiser les chances d'échec de Ferrand.
- "Derrière les belles professions de foi en faveur de l'indépendance et de l'impartialité du Conseil, on trouve aussi parfois de petits calculs politiques moins glorieux."
💡 Les dernières heures de l'attente - Stéphane Robert sur France Culture
- Richard Ferrand attend avec appréhension son double oral devant les commissions des lois.
- Les parlementaires macronistes s'activent en coulisses pour tenter de sauver la nomination.
- Le candidat multiplie les coups de téléphone et révise intensivement la Constitution.
- "Si ça passe, ce sera peut-être tout juste, à quelques voix. Et il y a un risque non négligeable que ça ne passe pas."
💡 Bayrou désamorce la polémique - Guillaume Tabard sur Radio Classique
- La stratégie de François Bayrou de cibler le gouvernement Jospin sur l'affaire Betharram est jugée légitime et habile.
- Cette approche permet de dépersonnaliser la polémique et de transformer une affaire Bayrou en affaire Betharram.
- De nouveaux défis attendent le Premier ministre avec le rapport de la Cour des comptes sur les retraites.
- "C'est légitime parce que si l'on veut à tout prix pointer des silences ou des prudences, il faut le faire pour tout le monde. Et c'est habile parce que ça dépersonnalise la polémique."
😍🙄🥶 Baromètre
La candidature de Richard Ferrand au Conseil Constitutionnel
😍 Gérald Darmanin (EN)
"Le choix du président de la République, c'est le choix souverain du président de la République, comme Laurent Fabius avait été proposé par François Hollande et comme Jean-Louis Debré avait été proposé par le président Chirac.
🙄 Laurent Jacobelli (RN)
"Jamais nous n'avons imaginé qu'Emmanuel Macron proposerait quelqu'un de l'opposition ou quelqu'un de neutre. On connaît Emmanuel Macron et son goût pour nommer les copains. On va voir si M. Ferrand nous garantira que le Conseil constitutionnel sera indépendant."
🥶 Olivier Faure (PS)
“Il y a trois critères qui sont opérationnels dans cette hypothèse-là. C'est à la fois la compétence, c'est l'indépendance et c'est l'expérience. En l'occurrence, je crains que sur ces trois critères, Richard Ferrand ne réponde pas complètement à la question qu'il lui est posée.”
🥶🥶 David Lisnard (LR)
"Richard Ferrand ne peut être nommé aujourd'hui président du Conseil constitutionnel que grâce à la prescription sur une affaire judiciaire qu'il concernait. Il n'est pas connu pour ses compétences juridiques. Est-ce qu'il vaut mieux au sommet du Conseil constitutionnel un juriste connu pour ses mérites de juriste et pour son indépendance et son objectivité, ou un courtisan ?"
🌏 International
🔎 Jean-Yves Le Drian alerte sur un "renversement d'alliance" historique entre les États-Unis et la Russie - sur Franceinfo
- "Tout se présente comme si nous étions dans une espèce de renversement d'alliance. Les mots sont forts. Mais je le ressens comme ça."
Mise en garde sur la stratégie de Poutine
- "Le monde de 1945 s'écroule, un nouveau monde est en train de naître, dans des conditions extrêmement dramatiques [...] demain, ce sera peut-être la Moldavie. Après-demain, ce sera peut-être l'Estonie, parce que Poutine n'arrêtera pas."
Progrès au Liban mais vigilance nécessaire
- "Le Liban a retrouvé un ordre constitutionnel, il y a un président de la République [...] qui a été élu sur des principes clairs, et en particulier la nécessité des réformes économiques, financières, la nécessité de l'indépendance de la justice."
Position sur la transition en Syrie
- "C'est un soulagement quand même de voir la dynastie sanguinaire des Assad évacuée. C'est en même temps une préoccupation parce qu'il ne faudrait pas que la suite de ce renversement se traduise par une fragmentation comme on a connu en Irak ou en Libye."
Appel à une Europe forte
- "Je dis que c'est le moment pour les Européens d'affirmer leur force dans l'ensemble de l'Alliance Atlantique, parce que c'est leur propre sécurité qui est en jeu."
🔎 "Les Européens sortent de leur tétanie face à Trump" selon Bruno Tertrais - sur BFMTV/RMC
- "Je suis modérément optimiste, c'est-à-dire que je constate que les Européens qui étaient il y a encore 6 mois comme des lapins dans les phares d'une voiture en voyant arriver Trump [...] le sont de moins en moins."
Capacité militaire limitée de Moscou
- "Je suis aussi relativement optimiste quant à ce que la Russie peut faire contre l'Europe, la Russie ne peut pas envahir l'Europe, elle peut tout au plus faire mal à un pays de l'Estonie, et ou la Pologne."
Un nouveau Yalta en préparation ?
- "Dans la tête de M. Trump et de M. Poutine, le modèle dont ils rêveraient, c'est une forme de partage des zones d'influence, de partage du monde."
L'imprévisibilité de Trump comme atout
- "Pour l'instant, la Russie a le sentiment qu'elle a les Etats-Unis de M. Trump dans la poche. Mais nous verrons, M. Trump est par nature un homme imprévisible."
3% du PIB pour la défense en 2030
- "Un objectif de 3% en 2030 pour les pays européens, ça serait déjà énorme [...] Il reste quand même effectivement un atout français [...] la dissuasion nucléaire."
🔎 Rémy Rioux défend le modèle économique de l'Aide Française au Développement face aux critiques de l'extrême droite - sur Radio Classique
- "Ça a l'air idéaliste comme ça, mais ça ne l'est pas du tout en fait. C'est extrêmement concret."
- L'agence fonctionne principalement par prêts remboursables
- "85% de ce que fait l'AFD, ce sont des prêts qui sont remboursés [...] Quand on a 1 euro du contribuable, en fait, on le transforme en 12 euros."
Réponse aux critiques sur les projets en Chine
- "La Chine, il n'y a pas un euro d'argent public dans ce que fait l'AFD en Chine. C'est des prêts. On lève de l'argent sur les marchés, on le prête aux Chinois [...] même les Chinois payent un taux plus important."
L'AFD participe à l'effort budgétaire national
- "On a rendu plus de 2 milliards d'euros, c'est-à-dire un tiers de nos ressources, pour réduire le déficit, ce qui est un choix politique parfaitement légitime et nécessaire."
Évolution des relations avec les pays partenaires
- "Ce que nos amis africains n'acceptent plus, c'est le mot aide. Moi je parle d'investissement solidaire et durable. Ils ne veulent pas d'aide, mais ils veulent des sous."
💡 Éditos éco
💡 L'Europe, premier soutien de l'Ukraine - Dominique Seux sur France Inter
- L'aide internationale à l'Ukraine atteint 267 milliards d'euros, avec l'Europe dépassant les États-Unis (132 contre 114 milliards).
- La France se classe seulement dixième, avec 5 milliards d'euros d'aide, loin derrière l'Allemagne et le Royaume-Uni.
- L'Europe connaît un réarmement significatif, avec une augmentation de 60% des budgets militaires en 5 ans.
- "Une disproportion remarquable entre le rôle diplomatique d'Emmanuel Macron sur l'Ukraine, on l'a encore vu lundi, et les moyens que nous mettons concrètement sur la table."
💡 La désillusion des patrons - François Vidal sur Radio Classique
- 85% des dirigeants d'entreprises dénoncent l'incapacité des élus à trouver des compromis politiques.
- Le budget 2026 apparaît comme crucial pour l'avenir du pays et la réduction des déficits.
- Les entreprises réclament une baisse de la pression fiscale et une simplification administrative pour relancer l'activité.
- "C'est une forme de désillusion qui transparaît dans les réponses des dirigeants économiques"
💡 La fin du rêve automobile - Olivier Babeau sur Europe 1
- Le prix moyen d'une voiture neuve a bondi de 10 000 euros en 6 ans, passant de 26 000 à 36 000 euros.
- L'automobile redevient un produit de luxe, avec 40% des achats de voitures neuves concentrés chez les 20% les plus riches.
- Les zones à faibles émissions (ZFE) accentuent les inégalités en excluant les véhicules anciens des centres-villes.
- "La voiture redevient ce qu'elle était au début, un luxe pour un petit nombre."
💡 Le choc des chiffres sur les retraites - Etienne Gernelle sur RTL
- La mission flash de la Cour des comptes doit trancher entre des estimations du déficit allant de 6 à 81 milliards d'euros.
- Le débat oppose le COR, qui annonce 6 milliards de déficit, à François Bayrou qui évoque 55 milliards.
- Un ancien inspecteur des finances avance même le chiffre de 81 milliards dans une contribution à la Fondapol.
- "Je vais être un peu désagréable ce matin, pardon, mais les faits sont souvent désagréables."
〽️ Chiffres des invités
- Le taux d'occupation dans certaines prisons françaises atteint plus de 200% (Gérald Darmanin sur France Inter).
- La moyenne d'occupation des prisons en France est de 130% (Gérald Darmanin sur France Inter).
- Moins de 10% des gens en France consomment du cannabis ou d'autres drogues, et ces consommateurs sont responsables de 3 à 6 milliards d'euros d'argent liquide chaque année (Gérald Darmanin sur France Inter).
- Un point de deal peut générer entre 15 000 et 30 000 euros d'argent liquide par jour (Gérald Darmanin sur France Inter).
💡Ces chiffres sont rapportés par les invités et n'ont pas été vérifiés de manière indépendante.
Lien vers les sources de la Matinale des Matinales
Laurent Jacobelli, député RN de Moselle (TF1 - 7h40)
Olivier Faure, premier secrétaire du PS et député de Seine et Marne (France 2 - 7h40)
Juliette Méadel, ministre chargée de la Ville (LCI)
Jean-Noël Barrot, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères (RTL - 7h40)
Robert Ménard, maire de Béziers (RMC - 7h40)
David Lisnard, maire LR de Cannes (Europe 1/CNEWS - 8h10)
Rémy Rioux, directeur de l'Agence française de développement (Radio Classique - 8h15)
Gérald Darmanin, ministre de la Justice (France Inter - 8h20)
Jean-Yves Le Drian, ancien ministre des Affaires étrangères (Franceinfo - 8h30)
Bruno Tertrais, directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique (BFMTV/RMC - 8h30)
Marc Ferracci, ministre chargé de l'Industrie et de l'Energie (Sud Radio - 8h30)
Liens vers les éditos
L’édito politique sur France Inter
L’édito politique sur Europe 1
L’édito politique sur Franceinfo
L’édito politique sur Radio Classique
L’édito politique sur RTL
L’édito politique sur France Culture
L’édito éco sur France Inter
L’édito éco sur Radio Classique
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