
😀 Les invités ce matin
🟡 Manuel Valls, ministre des Outre-mer
🟡 Catherine Vautrin, ministre du Travail
🟡 Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics
🟡 Benjamin Haddad, ministre de l'Europe
🔴 Mathilde Panot, présidente groupe LFI
🔴 Sandrine Rousseau, députée ES
🟠 Yaël Braun Pivet, présidente de l'Assemblée
🟠 Marc Fesneau, président groupe Les Démocrates
🔵 Laurent Wauquiez, président groupe DR
⚪ Pascal Perrineau, politologue
⚪ Alain Bauer, criminologue
🌈 Ambiance du jour
👉 Conclave express
- François Bayrou a choisi une figure politique inédite pour son discours de politique générale : le "conclave express de trois mois avec salto arrière intégré" (Etienne Gernelle).
- Le Premier ministre a inventé une troisième voie, face à une équation apparemment insoluble - suspendre la réforme des retraites et plonger les finances publiques dans le rouge, ou maintenir le cap et risquer la censure.
- Il propose de réunir syndicats et patronat dans une enceinte fermée, à la manière des cardinaux élisant un pape, pour accoucher d'une alternative à la réforme de 2023, s'inspirant du modèle allemand d'Angela Merkel en 2008
- Mais ce conclave cache une subtile mécanique.
- D'abord, la Cour des comptes devra établir un diagnostic financier, remettant en cause les chiffres du Conseil d'Orientation des Retraites jugés trop optimistes.
- Ensuite seulement, les partenaires sociaux pourront explorer d'autres solutions, mais avec une contrainte majeure : toute alternative devra générer des économies équivalentes.
- Les chances d'aboutir semblent minces, mais cette stratégie permet à François Bayrou de sortir temporairement le débat de la mêlée politique.
- Six mois de sursis, c'est une éternité dans la France de 2025. Reste à savoir si ce "gymnaste de Matignon" réussira à retomber sur ses pieds après ce périlleux exercice d'équilibriste politique.
- Pascal Perrineau - sur Radio Classique : "Il a un charme flou, c'est le charme flou de François Bayrou. D'abord, des ambitions qui sont des ambitions modestes."
- Sandrine Rousseau - sur BFM/RMC : "Il n'y a rien de rien dans ce discours. J'aurais aimé qu'on sorte par le haut de cette crise."
- Laurent Wauquiez - sur CNews/Europe 1 : "Dans cette période, le pire c'est le chaos. Ce dont le pays a le plus besoin, c'est un minimum de stabilité."
- Manuel Valls - sur France 2 : "Les menaces et les invectives, dans ce moment-là, sont ridicules. En tout cas, ils ne participent pas de cette volonté de sortir par le haut."
- Catherine Vautrin - sur BFM/RMC : "Dans un contexte où nous n'avons pas de majorité, nous devons composer. C'est un exercice totalement inédit".
✋ Cinq infos
- Budget 2025 : 32 milliards d'euros d'économies et réduction historique des dépenses publiques
"C'est avec ça qu'on rentre au Parlement. C'est le plus grand effort de baisse de dépenses depuis 25 ans." - Amélie de Montchalin sur TF1 - Santé : Un milliard d'euros supplémentaire pour les hôpitaux en 2025
"Dans le budget santé, il y a un milliard de plus pour les hôpitaux, et pour être très concrète, ça veut dire 13 000 patients pris en charge en plus par an, c'est budgété sur un an, c'est 16 000 soignants." - Catherine Vautrin sur BFM/RMC - Agences de l'État : Réduction de 5% des dépenses des 1000 agences publiques
"Nous avons fait le choix avec le Premier ministre de dire une chose : moins 5% sur la dépense de toutes ces agences, c'est plus de 2 milliards d'euros d'économies dès 2025." - Amélie de Montchalin sur TF1 - Immigration : Pas de nouvelle loi mais renforcement de l'application des lois existantes
"Une grande loi immigration, les conditions au Parlement ne sont pas réunies pour qu'il y ait une loi. Il n'y a pas besoin de faire de la loi, il y a besoin de faire appliquer la loi." - Marc Fesneau sur France Inter - Inflation : Prévision de 1,4% pour 2025 et augmentation des retraites de 2,2%
"La prévision, c'est que sur l'année, on est à 1,4% d'inflation. Pour les retraités, ils ont vu leur pension être augmentée au 1er janvier de 2,2% dans un pays où l'inflation est à 1,4%." - Amélie de Montchalin sur TF1
📣 Gouvernement
📣 Manuel Valls annonce une loi d'urgence pour Mayotte et alerte sur "deux maux majeurs" pour le territoire - sur France 2
- "Mayotte meurt de deux maux majeurs : l'immigration irrégulière et l'habitat illégal. Si nous n'arrivons pas à résoudre ces dossiers, tout ce qu'on fera pour reconstruire ne servira à rien"
- Une loi d'urgence dès la semaine prochaine : “Je présenterai la semaine prochaine devant l'Assemblée nationale la première loi d'urgence sur Mayotte avec toutes les mesures pour lutter contre l'immigration"
- Une loi plus structurelle en mars : "Je présenterai en mois de mars une autre loi plus structurelle pour s'attaquer à tous les maux en matière d'immigration illégale, sécurité, développement économique et éducation"
- Un constat alarmant : "Ce département, c'est 75% en dessous du taux de pauvreté. Une grande partie de la population ne parle pas français ou est illettrée"
- Sur l'attitude du PS :"Je vois un parti marqué par la responsabilité et par la volonté de permettre, tout en restant dans l'opposition, une stabilité"
📣 Amélie de Montchalin détaille un "effort historique" de baisse des dépenses publiques de 32 milliards d'euros - sur TF1
- "Nous allons faire un effort historique de baisse des dépenses publiques. Plus de 30 milliards. C'est le plus grand effort de baisse de dépenses depuis 25 ans"
- "32 milliards de baisse de dépenses, 21 milliards de recettes dans ce budget 2025"
- "Moins 5% sur toutes les agences, c'est plus de 2 milliards d'euros d'économies"
Sur la fiscalité :
- "Nous n'allons pas augmenter les impôts pour les classes moyennes et populaires"
- "Nous allons mettre en place un mécanisme anti-optimisation [...] pour que toute cette somme payée corresponde bien à un minimum de 2 milliards"
Sur les retraites :
- "La réforme était vitale car ces 380 milliards que nous payons pour les retraités auraient pu être non financés"
- "C'est une conviction très forte que le dialogue social est la bonne méthode"
L'inflation :
- "La prévision est de 1,4% d'inflation sur l'année. Les prix augmentent beaucoup moins vite que dans le passé"
- "Les retraités ont vu leur pension être augmentée au 1er janvier de 2,2% dans un pays où l'inflation est à 1,4%"
Calendrier
- "Ce sera cette semaine au Sénat et la semaine prochaine finalisé à l'Assemblée. On est en train de travailler pour qu'il puisse y avoir un accord à l'Assemblée à la fin du mois de janvier"
📣 Catherine Vautrin détaille les priorités de son ministère et les marges de négociation sur les retraites - sur BFM/RMC
- "La volonté du Premier ministre est d'entendre les questions sur l'usure au travail, la retraite des femmes [...] Il n'y a aucun totem, tout peut être réouvert"
- "Les partenaires sociaux ont l'habitude de la négociation. La mission flash permettra d'avoir un constat partagé sur les comptes"
Sur la santé :
- "Il y aura un milliard d'euros supplémentaire pour les hôpitaux, ce qui permettra la prise en charge de 13 000 patients en plus"
- "Le gouvernement a décidé de maintenir la suppression du ticket modérateur pour les médicaments et les consultations"
Natalité et la démographie :
- "La natalité a baissé de 21% par rapport à 2010. Si nous avons un enjeu démographique majeur, la France va devenir durablement un pays de seniors"
- "Il faut travailler sur le virage démographique : sujets de non-désir d'enfant, logement, infertilité, garde d'enfants avec le service public de la petite enfance"
📣 Benjamin Haddad, ministre de l'Europe, défend la politique européenne - sur Sud Radio
- "Nous devons montrer une trajectoire budgétaire crédible, la France est sous procédure de déficit excessif"
- Annonce un futur "paquet compétitivité" de la Commission européenne pour simplifier les normes
- Défend le doublement du budget des armées sur les deux quinquennats Macron
🎙️ Politiques
🔴 À gauche
🎙️ Mathilde Panot dénonce le discours de politique générale de François Bayrou - sur France Inter
- "Vous savez que M. Bayrou reprend le budget de M. Barnier avec 50 milliards d'économies supplémentaires, c'est-à-dire un budget encore pire"
- Appelle tous les groupes de gauche à voter la motion de censure jeudi
- "Ceux qui ne votent pas la censure s'excluent du Nouveau Front Populaire"
- Dénonce un "droit de veto du MEDEF" sur la réforme des retraites
🎙️ Sandrine Rousseau critique l'absence de cap politique - sur BFM/RMC
- "Il n'y a rien eu, mais rien de rien. Un discours de politique générale qui datait, ancien, il n'y avait aucun cap politique"
- "J'ai une colère qui monte, ça suffit de ne pas parler d'écologie, ça suffit de ne pas voir les véritables problèmes auxquels sont confrontés les Français"
- Alerte sur la vente des bâtiments publics pour financer l'intelligence artificielle
- Dénonce l'absence de mesures pour le pouvoir d'achat et le logement
🟠 Au milieu
🎙️ Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, défend la méthode Bayrou - sur RTL
- "Je préfère un Premier ministre qui dit 'je vais concerter' plutôt qu'un qui arrive avec un programme précis dans une assemblée où il n'a pas de majorité"
- "Il faut améliorer la réforme des retraites mais pas la mettre à la poubelle, nous en avons besoin pour nos finances publiques"
- Se dit favorable à élargir le champ des référendums, notamment sur les retraites
- Déplore l'absence d'engagement sur la loi fin de vie initialement prévue pour février
🎙️ Marc Fesneau, président du groupe Les Démocrates, appelle au dialogue - sur France Inter
- "On ne peut pas à la fois reprocher d'être trop descendant et demander une liste de mesures sans regarder l'équilibre"
- Défend un dialogue social sans préalables sur les retraites : "Si vous commencez le dialogue en disant qu'on reviendra au Parlement quoi qu'il arrive, vous viciez le dialogue"
- Rappelle que la majorité a déjà fait des concessions en acceptant de rouvrir le dossier des retraites
- Met en garde contre les risques d'une nouvelle censure pour le pays
🔵 À droite
🎙️ Laurent Wauquiez annonce un "soutien exigeant" au gouvernement - sur Europe 1/CNews
- "D'abord, la première chose, et pour moi c'est essentiel, c'est qu'on ne fera pas tomber le gouvernement. Le pire c'est le chaos"
- Fixe deux lignes rouges : "Deux acquis fondamentaux : un, la réforme des retraites, on discute mais on ne l'arrête pas. Et deux, il n'y aura pas de nouvelle hausse d'impôts"
- Une initiative sur Mayotte : "Dans notre niche parlementaire début février, nous allons inscrire la limitation du droit du sol à Mayotte. C'est un premier pas."
- Sur la France Insoumise : "Je pense qu'on ne dénonce pas suffisamment le danger que représente pour la République la France insoumise. On a affaire à un parti qui propose d'enlever l'apologie du terrorisme."
- "La vraie reconstruction du pays ne sortira pas de cet hémicycle-là. Le devoir de la droite, c'est de mettre sur la table une nouvelle offre politique radicale"
😍🙄🥶 Baromètre
Les réactions au discours de François Bayrou
😍😍😍 Marc Fesneau (MODEM)
"Il a essayé de montrer une méthode articulée sur la lucidité des enjeux. On a besoin de dialogue et d'une temporalité crédible."
😍😍😍 Benjamin Haddad (Renaissance)
"François Bayrou a proposé un discours de la méthode. Dans cette période inédite, on a besoin de compromis, d'avancer ensemble. Il fait confiance aux partenaires sociaux pour se mettre autour de la table."
😍😍 Pascal Perrineau (Politologue)
"Ce n'était pas un catalogue de mesures mais un diagnostic sur l'état de la société et de l'économie. Il a une ambition modeste, marquée par le pragmatisme."
😍😍 Manuel Valls (Ministre des Outre-mer)
"Il a appelé à une forme de maturité démocratique. Pour sortir de la crise démocratique, il faut faire appel à la confiance de chacun."
😍😍 Catherine Vautrin (Ministre du Travail)
"La volonté du Premier ministre est d'entendre les questions des concitoyens sur des sujets comme l'usure au travail, la retraite des femmes."
😍😍 Yaël Braun-Pivet (Présidente de l'Assemblée nationale)
"Il est important de se remettre autour de la table des discussions. Si les partenaires sociaux réussissent à s'accorder, on voit bien à quel point c'est important."
🙄 Laurent Wauquiez (LR)
"Il y avait de bonnes intentions mais ça reste très flou. Ce que j'attends maintenant, c'est qu'on passe aux actes."
🥶🥶🥶 Mathilde Panot (LFI)
"Nous avons déposé une motion de censure car le gouvernement continue une politique sans tête qui a été battue dans les urnes. Aucun geste significatif, c'est un budget pire que celui de Barnier."
🥶🥶🥶 Sandrine Rousseau (ES)
"On attendait des annonces et il n'y a rien eu. C'est un discours ancien sans cap politique. Rien sur l'écologie, rien pour ceux qui n'arrivent pas à manger ou se loger."
💡 Éditos politiques
☕ Au menu des éditorialistes politiques ce matin :
Le discours de politique générale de François Bayrou
💡 Le pari de la temporisation - Patrick Cohen sur France Inter
- François Bayrou refuse de suspendre la réforme des retraites mais propose une reprise des discussions sans tabous avec les partenaires sociaux.
- Le Premier ministre privilégie une vision à long terme plutôt que des propositions concrètes immédiates, cherchant à gagner du temps.
- Le PS reste divisé et isolé, tandis que le centre de gravité de la gauche bascule vers LFI, fragilisant la position du gouvernement.
- "Je ne dirai aux Français que ce que je crois vrai, ce qui est facile. Je dirai tout ce que je crois vrai, ce qui est plus difficile." (Citation de Léon Blum reprise par Bayrou)
💡 La menace Mélenchon - Renaud Dely sur France Info
- Jean-Luc Mélenchon menace de sanctions électorales les députés de gauche qui ne voteraient pas la motion de censure.
- Le leader insoumis multiplie les invectives contre les socialistes, les accusant de "servilité" et de "forfaiture".
- Le Nouveau Front Populaire n'est plus qu'un cartel électoral fragilisé, sans instance délibérative ni intergroupe à l'Assemblée.
- "Discuter c'est déjà trahir [...] Jean-Luc Mélenchon veut rappeler à Olivier Faure qui c'est Raoul."
💡 L'art de l'équilibriste - Guillaume Tabard sur Radio Classique
- François Bayrou réussit une manœuvre habile en évitant de céder à la gauche tout en désarmant partiellement l'opposition du PS.
- Le Premier ministre sort le débat des retraites de la mêlée politique en le confiant aux partenaires sociaux.
- Cette stratégie lui permet de gagner du temps précieux dans un contexte politique tendu.
- "En passant d'emblée le relais des retraites aux partenaires sociaux, Bayrou comme au rugby a sorti le ballon de la mêlée politique."
💡 Un discours d'humanité - Vincent Trémolet de Villiers sur Europe 1
- Le Premier ministre a choisi la vision plutôt que les propositions concrètes, privilégiant le style aux chiffres.
- François Bayrou transforme sa position difficile en atout en assumant avec autodérision sa situation politique précaire.
- Son horizon politique se limite à six mois, mais dans le contexte actuel, c'est déjà une éternité.
- "La défense du beau est un devoir d'État"
💡 L'acrobatie politique - Etienne Gernelle sur RTL
- François Bayrou invente une figure inédite avec son "conclave express de trois mois avec salto arrière intégré".
- Cette stratégie permet de contourner temporairement le champ de mines qu'est devenue l'Assemblée nationale.
- Le diagnostic sur le gouffre des retraites est plus sincère, incluant les subventions d'État occultées en 2017.
- "C'est un saut périlleux, mais le gymnaste de Matignon s'est assuré de retomber sur ses pieds."
💡 Éditos éco
💡 Le pragmatisme économique - Dominique Seux sur France Inter
- Le conclave sur les retraites s'inspire du modèle allemand d'Angela Merkel pendant la crise financière de 2008.
- La Cour des comptes va réaliser un audit financier des retraites, remettant en cause les chiffres du COR.
- Les trois options restent les mêmes : augmenter les cotisations, baisser les pensions ou travailler plus longtemps.
- "Le corps n'est pas d'accord avec l'analyse de François Bayrou, selon laquelle le déficit des retraites est plus élevé qu'on le dit."
💡 La réalité des chiffres - Olivier Babeau sur Europe 1
- L'allongement de l'espérance de vie transforme la retraite en une période de vie à part entière, non prévue initialement.
- Le ratio cotisants/retraités s'est effondré, passant de 4 pour 1 dans les années 60 à 1,7 pour 1 aujourd'hui.
- Les retraites représentent désormais 15% de la richesse nationale contre 5% en 1960.
- "La retraite, c'est une période de vie à part entière et c'est formidable. Mais ce n'était pas l'esprit du système qui n'a pas été calibré pour ça."
💡 L'évitement du pire - François Vidal sur Radio Classique
- Contrairement aux attentes d'un virage à gauche, le discours s'inscrit dans la continuité d'Édouard Philippe.
- Le Premier ministre maintient l'objectif de retour à 3% de déficit en 2029 et promet de protéger les entreprises.
- La réouverture des discussions sur les retraites reste encadrée et ne doit pas aboutir à des mesures coûteuses.
- "On a évité le pire [...] les entreprises sont comme des poules aux œufs d'or qu'il faudrait protéger."
🔎 Focus
🔎 Le politologue Pascal Perrineau décrypte le discours "au charme flou" de François Bayrou - sur Radio Classique
- "Ce n'était pas du tout un catalogue de mesures [...] mais un diagnostic sur l'état de la société et de l'économie"
- La méthode Bayrou : "Un charme flou, des pointes d'humour assez habiles, quelque chose d'assez naturel et d'assez déroutant dans sa manière de s'exprimer"
- Le diagnostic lucide : "Il a commencé par dix minutes sur l'État préoccupant de la dette publique en France et la nécessité d'un désendettement"
- L'équilibre politique : "Il a mis un coin dans la gauche [...] il faut qu'un Premier ministre tienne les deux bouts de la chaîne. Il faut qu'il envoie des signaux vers la gauche sans fâcher sa droite"
- L'ambition modeste : "Il a conclu en disant qu'il s'agit de passer du découragement à un espoir ténu [...] ce n'est pas le grand soir"
- La stratégie d'ouverture : "La volonté de ne pas froisser le Rassemblement National [...] il a donné un petit cadeau aux revendications de la gauche. Mais tout ça reste assez modeste"
🔎 Le criminologue Alain Bauer pointe l'absence des questions régaliennes dans un discours "pour ne fâcher personne" - sur LCI
- "C'est un discours pour fâcher personne [...] on promet sans garantir, et donc les sujets les plus sensibles sont sous-traités à ceux qui sont chargés d'eux"
- Le tandem Darmanin-Retailleau : "C'est probablement une promesse d'entente, parce qu'il n'y a pas grand-chose qui les différencie ni sur le discours, ni sur la structure"
- Le renseignement et la sécurité : "Le renseignement opérationnel préventif donne des résultats considérables [...] avant l'attentat de Nice il y avait eu 6 opérations réussies proactivement, depuis il y en a eu 60"
- L’immigration : "Le flux migratoire ne s'arrêtera que quand les conditions pour ceux qui partent deviendront 'ça vaut mieux de rester' [...] Chacun contourne comme il peut, par la fenêtre, par la porte, dès lors qu'une des routes se ferme, une autre s'ouvre"
- Les territoires d'Outre-mer : "Un sujet régalien en soi, parce qu'il est à la fois frontalier, migratoire, reconstructeur, avec des tensions très fortes en Nouvelle-Calédonie, toujours très puissante à Mayotte"
🇺🇸 Trump II
📣 Benjamin Haddad, ministre de l'Europe, alerte sur les risques du retour de Trump - sur Sud Radio
- "Il y a un retour à une forme de géopolitique du 19ème siècle [...] de l'impérialisme, des rapports de force très brutaux, une forte volonté de conquête"
- Le protectionnisme américain : "L'administration Biden, sans aucune concertation avec les alliés européens, fait l'IRA [...] elle poursuit aussi des tarifs douaniers contre l'Europe qui avaient été imposés par l'administration Trump"
- Les initiatives de paix en Ukraine : "La France a mis autour de la table le Président américain et le Président ukrainien en marge de Notre-Dame [...] mais c'est la Russie qui refuse de négocier"
- L'autonomie européenne :"Cela pose la question du réveil stratégique des Européens [...] il faut augmenter nos budgets de défense pour devenir plus souverains"
- La nécessaire adaptation :"Soyons pas naïfs, donnons-nous les moyens de nous défendre [...] investissons aussi dans les coopérations européennes"
〽️ Chiffres des invités
- La trajectoire de baisse au chômage est la plus faible depuis 40 ans (Benjamin Haddad sur Sud Radio).
- Le budget prévoit 32 milliards d'euros de baisse de dépenses et 21 milliards d'euros de recettes supplémentaires (Amélie de Montchalin sur TF1).
- La natalité en France est à 1,54 enfants par femme, le taux le plus bas depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale (Catherine Vautrin sur BFM/RMC).
- Le déficit public est prévu à 5,4% (Yaël Braun-Pivet sur RTL).
- Les dépenses de santé prévoient une économie de 400 millions d'euros sur le budget des Outre-mer (Boris Vallaud sur France 2).
- L'inflation est prévue à 1,4% pour l'année, avec une augmentation des pensions de retraite de 2,2% (Amélie de Montchalin sur TF1).
- Le ministre des Armées a doublé le budget des armées sur deux mandats (Benjamin Haddad sur Sud Radio).
💡Ces chiffres sont rapportés par les invités et n'ont pas été vérifiés de manière indépendante.
Lien vers les sources de la Matinale des Matinales
Amélie de Montchalin, ministre chargée des Comptes publics (TF1)
Yaël Braun Pivet, présidente de l'Assemblée nationale (RTL)
Sandrine Rousseau, députée ES de Paris (RMC)
Manuel Valls, ministre des Outre-mer (France 2)
Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale et députée du Val-de-Marne (France Inter)
Laurent Wauquiez, président du groupe DR à l'Assemblée nationale et député de Haute-Loire (Europe 1/CNEWS)
Pascal Perrineau, politologue (Radio Classique)
Marc Fesneau, président du groupe Les Démocrates à l'Assemblée et député MoDem du Loir-et-Cher (France Inter)
Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles (BFMTV/RMC)
Benjamin Haddad, ministre chargé de l'Europe (Sud Radio)
Alain Bauer, criminologue (LCI)
Liens vers les éditos
L’édito politique sur France Inter
L’édito politique sur Europe 1
L’édito politique sur Franceinfo
L’édito politique sur Radio Classique
L’édito politique sur RTL
L’édito politique sur France Culture
L’édito éco sur France Inter
L’édito éco sur Radio Classique
L’édito éco sur Europe 1